Article : Services français de récupération artistique (209SUP)

Identification du fonds

Identification du service

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve

Référence

209SUP

Intitulé du fonds

Services français de récupération artistique

Dates extrêmes

[1939] 1944-1974

Importance matérielle

1 093 cartons (environ 150 mètres linéaires)

Description du fonds

Producteurs du fonds

Les archives des services français de récupération artistique sont une collection d’archives produites par les services français chargés de la récupération des biens culturels spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles proviennent de plusieurs producteurs :

  • La Commission de récupération artistique (CRA), créée un arrêté du ministre de l’Éducation nationale, René Capitant, le 24 novembre 1944, à la demande du directeur des Musées de France, Jacques Jaujard. Elle comprend d’abord 17 membres, puis 30 en 1949. Elle est installée 20 bis avenue Rapp à Paris. Elle est dirigée par le collectionneur Albert Henraux (1881-1953), président de la Société des Amis du Louvre et vice-président du Conseil supérieur des Musées nationaux. La CRA est composée de deux services :
    • le service pour la récupération des œuvres d’art, souvenirs historiques, objets précieux, bijoux d’époque, dirigé par Michel Florisoone (1904 1973), conservateur du musée du Louvre ; la secrétaire en est Rose Valland (1898-1980), celle-ci étant par la suite envoyée en mission en Allemagne ;
    • le service de la récupération des livres, archives, manuscrits et autographes dirigé jusqu’à sa mort par l’historien Camille Bloch (1865-1949), membre de l’Institut. L’activité de ce service débute le 1er juin 1945 ; la principale figure en est la bibliothécaire Jenny Delsaux (1896-1977).
  • L'Office des biens et intérêts privés (OBIP), créé par décrets des 2 juillet 1917 et 30 décembre 1919 pour recueillir et instruire les déclarations de personnes physiques et morales dont les biens étaient tombés aux mains de l’ennemi. Il est placé sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères. Il est réactivé au moment de l’entrée dans le second conflit mondial (décrets du 1er octobre et 20 novembre 1939). À la Libération, il est chargé de recueillir et d’instruire les déclarations de biens spoliés transférés par l’ennemi en dehors du territoire national (décret du 13 novembre 1944 et arrêté du 16 avril 1945, décrets du 22 juin 1946). Il coopère avec les services de réparations-restitutions en zone française d’occupation Allemagne-Autriche et dispose d’antennes dans les pays anciennement sous domination allemande. Il est chargé de restituer les biens culturels réclamés par les propriétaires spoliés. Il procède à la remise des biens non réclamés à l’administration des Domaines pour être vendus (décret du 19 octobre 1947, art. 9). Il succède à la CRA dans les missions de cette dernière à partir du 1er janvier 1950 (décret du 30 septembre 1949). Enfin, il dépose auprès de la direction des Musées de France et de la direction des Bibliothèques les biens sélectionnés par les commissions de choix pour être soustraits aux ventes des Domaines et inscrits sur des inventaires spécifiques, notamment Musées Nationaux Récupération (MNR).
  • Le Service de remise en place des œuvres d’art (SRPOA), rattaché administrativement à la division Éducation publique, en fait à la division Réparations-Restitutions, du Commandement en chef français en Allemagne (1945-1949), puis du Haut-Commissariat de la République française en Allemagne (1949-1952). Ce service était dirigé par Rose Valland et installé à Berlin-Schulzendorf et à Baden-Baden (villa Krupp).
  • La division Réparations-Restitutions du commandement français en Allemagne et les services qui lui étaient rattachés : Bureau central des restitutions, installé à Baden-Baden (villa Krupp) ; Bureau d’investigation artistique ; missions de liaison en zones d’occupation alliées (à Bad Salzuflen, Düsseldorf et Hambourg pour la zone britannique ; à Höchst, Karlsruhe et Munich pour la zone américaine ; zone soviétique).
  • La division Réparations-Restitutions du commandement français en Autriche.
  • Le Service de Protection des œuvres d’art (SPOA), dépendant de la direction des Musées de France, créé en 1952 après le retour en France de Rose Valland et dirigé par elle jusqu’en 1968.
  • Rose Valland (papiers personnels, correspondance privées et notes).

En outre, certaines archives ou copies d’archives utilisées par les services français de récupération artistique pour leurs enquêtes émanent des services allemands auteurs d’actes de spoliations : ambassade d’Allemagne à Paris, Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR), Kunstschutz.

Rose Valland en tenue de capitaine. Arch. diplomatiques, 209SUP/1025

Présentation du contenu

Ces archives ont été produites par les services français de récupération artistique créés à la fin de la Seconde Guerre mondiale en vue de rapatrier et de restituer à leurs légitimes propriétaires les biens spoliés par l’ennemi pendant l’Occupation. Elles concernent les recherches conduites en France et dans les anciens territoires sous domination nazie pour retrouver la trace de ces biens – œuvres et objets d’art, livres, archives et manuscrits – soit qu’ils aient fait l’objet d’une spoliation, en particulier à la suite des mesures raciales antisémites, soit qu’ils aient été acquis régulièrement sur le marché français puis sortis du territoire par l’ennemi. La spoliation et la sortie de ces biens ont été considérées par les Alliés comme un pillage du patrimoine national et une attaque contre le droit de propriété. Les transferts et trafics de biens ont été considérés comme nuls, « que de tels transferts ou trafics aient revêtu la forme, soit d’un pillage manifeste, soit de transactions en apparence légale, même si lesdits transferts ou trafics sont présentés comme ayant été effectués sans contrainte » (Déclaration des Alliés, Londres, 5 janvier 1943, traduite en droit interne dans les ordonnances du 12 novembre 1943, 14 novembre 1944, 2 février, 21 avril et 9 juin 1945).

Ces archives se composent de 1 093 cartons (cotés 209SUP/1 à 1148 et 20160007AC/1 à 67) provenant des différents services chargés des opérations de récupération artistique et de restitution depuis la France ou la zone française d’occupation en Allemagne et en Autriche : Commission de récupération artistique (CRA), Office des biens et intérêts privés (OBIP), Service de remise en place des œuvres d'art (SRPOA), Bureau central des restitutions (BCR), Bureau d’investigation artistique (BIA).

Les 2 443 dossiers nominatifs de réclamation adressés par les victimes à la CRA et à l’OBIP, en vertu des décrets des 13 et 24 novembre 1944 et de l’arrêté du 16 avril 1945, constituent l’origine du fonds (séries CRA et OBIP, cotées 209SUP/1-73, et 209SUP/591-705 et 726-737, 209SUP/921-927, 1061-1065, 1100-1145). Ces dossiers se composent de la correspondance entre les victimes et l’administration, des listes et descriptions des biens spoliés, accompagnées parfois de photographies (série « Albums photographiques », cotée 209SUP/933 à 1044), ainsi que des lettres de décharge en cas de restitution des biens.

À ces dossiers de réclamation s’ajoutent les archives des services français localisés en zone d’occupation en Allemagne et en Autriche, chargés de retrouver et de rapatrier les biens spoliés (séries alphabétiques A à R, cotées 209SUP/108 à 590). Ces archives comprennent les claims, les correspondances entre services, les rapports d’enquêtes, les liaisons avec les zones d’occupation alliées et leurs collecting points, les listes de biens rapatriés en France.

Les fichiers d’œuvres spoliées (série « Fichiers », cotée 209SUP/738-887) ont été établis d’après les déclarations de victimes ou d’après la liste des biens retrouvés en Allemagne et en Autriche.

Le fonds contient également des archives originales ou des copies d’archives de certains services allemands auteurs des spoliations, comme l’ambassade d’Allemagne à Paris, l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR), le Kunstschutz, la Möbel-Aktion (série ERR, cotée 209UP/90 à 107). Il contient également des archives relatives aux déprédations nazies, comme le rapport Kümmel ou le catalogue de la collection du Reichsmarschall Göring (cotés 209SUP/173-174, 585).

S’ajoutent enfin diverses archives, comme les archives personnelles de Rose Valland en rapport avec les spoliations nazies (série Rose Valland, cotée 209SUP/706-725 et 888-909) et les archives de Michel Martin, de la direction des Musées de France, relatives aux demandes d’exportation d’œuvres (209SUP/1148).

Rose Valland fut le principal témoin des spoliations nazies, en tant qu’attachée au musée de Jeu de Paume, alors qu’il était utilisé, entre octobre 1940 et août 1944, comme lieu de stockage et de triage des œuvres spoliées. Elle rendait compte à la direction des musées de France des mouvements d’œuvres qu’elle voyait transiter avant d’être transférées en Allemagne ou d’être écoulées sur le marché français. Elle permit aux troupes alliées de localiser les dépôts d’œuvres sur le territoire du Reich. Pour sa connaissance des agissements des nazis, elle fut nommée auprès de la CRA à Paris, puis en mai 1945, elle fut envoyée en Allemagne avec le grade de capitaine dans la 1re armée française. Elle fut placée à la tête du service de remise en place des œuvres d’art (SRPOA), chef de la section Beaux-Arts du groupe français du Conseil de contrôle allié, à Berlin. Deux ans après son retour en France, elle fut nommé à la tête du servie de protection des œuvre d’art, chargée d’anticiper le sauvetage des œuvres en cas de 3e conflit mondial. Dans le même temps, on continua à la solliciter sur des affaires de spoliations, bien au-delà de sa mise à la retraite en 1968. Elle conserva les archives de la récupération artistique, en y mêlant ses propres archives. Ce qui a parfois conduit à appeler improprement ce fonds « archives Rose Valland ».

Voir le tableau récapitulatif des séries qui composent le fonds

Ce fonds constitue la principale source française d’informations sur les spoliations de biens culturels commises contre les victimes juives (Alliance israélite universelle, consistoires, particuliers) et les victimes non juives (musées, bibliothèques, particuliers) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il donne des éléments d’information sur les biens signalés spoliés par les victimes ou rapatriés par les services chargés de la récupération artistique. Il peut donner des informations sur l’itinéraire du bien, sa spoliation, sa récupération éventuelle et son rapatriement.

Il permet également de retracer l’histoire de collections juives dispersées ou perdues, de reconstituer parfois le catalogue des productions d’un artiste. Il est enfin le reflet de l’activité de l’administration française en France, en Allemagne et en Autriche dans le domaine spécifique des restitutions de biens culturels.

Fichier de la Commission de récupération artistique. Arch. diplomatiques, 209SUP/748

Historique de la conservation

Ces archives sont issues de différents services français en activité en Paris et en zone française d’occupation (ZFO) en Allemagne et en Autriche. Les fonds provenant de ZFO ont été transférés à Paris à l’issue des opérations de récupération artistique conduites au moment de l’occupation française.

Ces archives ont été conservées au sein du service dirigé par Rose Valland jusqu’à son départ en retraite en 1968. Elles ont ensuite été conservées par le service des bibliothèques, des archives et de la documentation générale de la direction des Musées de France jusqu’en 1980. À cette date, elles ont été stockées au château de Bois-Préau, à Rueil-Malmaison. En 1990, le ministère des Affaires étrangères, en tant que ministère de tutelle de l’Office des biens et intérêts privés, a fait valoir son droit de propriété sur ces archives. Les premières séries (27 mètres linéaires) ont été versées à la direction des archives de ce ministère, quai d’Orsay, en janvier 1991. Un deuxième versement plus volumineux a eu lieu le 3 avril 1991. En 1992, les fichiers d’œuvres ont été versés. D’autres versements provenant de la direction des Musées de France sont intervenus en 2016 (20160007AC) et 2017 (cotation en cours).

Modalités d’entrée

Archives versées par la direction des Musées de France en 1991, 1992, 2016 et 2017

Conservation et accès

Lieu de conservation

Archives du ministère des Affaires étrangères et de l’Europe, site de La Courneuve :
3 rue Suzanne Masson, 93120 LA COURNEUVE

Conditions d’accès

Ces documents peuvent être consultés librement.

Conditions de reproduction

Ces documents peuvent être reproduits librement.

Instruments de recherche

  • Répertoire numérique détaillé sous format papier disponible en salle de lecture et mis en ligne sur le site France Diplomatie, rubrique « Fonds d’archives liés aux suites de la Seconde Guerre mondiale ».
  • Base de données ARBCS, disponible en salle de lecture et salle des inventaires du Centre des archives diplomatiques de La Courneuve.

Sources et bibliographie

Sources complémentaires

Voir l'introduction à l'instrument de recherche (p. 6-12).

Voir en particulier les archives de l'OBIP : série 13BIP, Service des spoliations allemandes en France ; série 22BIP, Restitutions.

Bibliographie sélective

  • Association des conservateurs des musées d’Aquitaine, L’art victime de la guerre : destin des œuvres d’art en Aquitaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Bordeaux : 2012.
  • AUGEREAU (François), « L’action de Rose Valland », Pillages et restitutions. Le destin des œuvres d’art sorties de France pendant la Seconde Guerre mondiale. Paris : Adam Biro, 1997.
  • BERTRAND-DORLÉAC (Laurence), L’art de la défaite 1940-1944. Paris : Seuil, 1993.
  • BOUCHOUX (Corinne), « Si les tableaux pouvaient parler… » : le traitement politique et médiatique des retours d’œuvres d’art pillées et spoliées par les nazis (France 1945-2008). Presses universitaires de Rennes, 2013.
  • CASSOU (Jean), Le pillage par les Allemands des œuvres d’art et des bibliothèques appartenant à des Juifs de France. Paris : Éditions du Centre, 1947, 267 p.
  • Les chefs-d’œuvre des collections privées françaises retrouvés en Allemagne par la Commission de récupération artistique et les services alliés. Paris : Orangerie des Tuileries, juin-novembre 1946, ministère de l’Éducation nationale, 1946, 283 numéros, 91 p. 12, ill.
  • Commandement en chef français en Allemagne, division des réparations et des restitutions, Bureau central des restitutions, Répertoire des biens spoliés en France durant la guerre 1939-1945.
  • COEURÉ (Sophie), La Mémoire spoliée : les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique. Paris : Payot, 2007 [réédité dans la Petite Bibliothèque Payot en 2013].
  • FELICIANO (Hector), Le Musée disparu. Paris : Austral, 1995.
  • GENSBURGER (Sarah), Images d’un pillage : album de la spoliation des Juifs à Paris, 1940-1944. Paris : 2010.
  • GRIMSTED KENNEDY (Patricia), Reconstructing the Record of Nazi Cultural Plunder : a Survey of the Dispersed Archives of the Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR), International Institute for Social History, édition électronique, 2011.
  • HAASE (Günther), Die Kunstsammlung des Reichsmarschalls Hermann Göring : eine Dokumentation. Berlin : éd. q., 2000.
  • HAMON-JUGNET (Marie), Collection Schloss, œuvres spoliées pendant la deuxième guerre mondiale non restituées (1943-1998). Paris : ministère des Affaires étrangères, 1998.
  • LE MASNE DE CHERMONT (Isabelle) et SCHULMANN (Didier), Le pillage de l’art en France pendant l’Occupation et la situation des 2 000 œuvres confiées aux musées nationaux, Contribution de la direction des Musées de France et du Centre Georges-Pompidou aux travaux de la Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France. Paris : La Documentation française, 2000.
  • LE MASNE DE CHERMONT (Isabelle), SIGAL-KLAGSBALD (Laurence), À qui appartenaient ces tableaux ? La politique française de recherche de provenance, de garde et de restitution des œuvres pillées durant la Seconde Guerre mondiale, catalogue d’exposition, Jérusalem, musée d’Israël, 18 février-3 juin 2008, Paris, musée d’art et d’histoire du Judaïsme, 24 juin-28 septembre 2008.
  • LISKENNE (Anne), « Les artistes juifs spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Quelles sources pour l’historien ? », L’Irréparable. Itinéraires d’artistes et d’amateurs d’art juifs, réfugiés du « Troisième Reich » en France / Irreparabel. Lebenswege jüdischer Künstlerinnen, Künstler und Kunstkenner auf der Flucht aus dem „dritten Reich” in Frankreich codirigé par le professeur Anne Grynberg et la Koordinierungsstelle Magdeburg (institution publique centrale de l’Allemagne fédérale et de tous les Länder pour la documentation sur la spoliation de biens culturels), 2013.
  • LISKENNE (Anne), « Autour des restitutions des biens culturels de 1944 à nos jours », actes du colloque tenu à l’université de Strasbourg : Saisies, spoliations d’archives, de bibliothèques et logiques de restitution au XXe siècle, sous la direction d’Alexandre Sumpf et Vincent Laniol. Presses universitaires de Rennes : 2012.
  • LÖHR (Hanns Christian), Das Braune Haus der Kunst : Hitler und der “ Sonderauftrag Linz ”. Berlin : Akademie Verlag, 2005, 424 p.
  • LORENTZ (Claude), La France et les restitutions allemandes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1943-1954). Paris : ministère des Affaires étrangères, collection « Diplomatie et histoire », 1998.
  • MÜHLEN (Ilse von zur), Die Kunstsammlung Hermann Görings – Ein Provenienzbericht der Bayerischen Staatsgemäldesammlungen. Munich : Bayerische Staatsgemäldesammlungen, 2004.
  • NICHOLAS (Lynn), The Rape of Europa, New York, Knopf, 1994, 498 p. [traduction française : Nicholas (Lynn), Le pillage de l’Europe. Paris : Seuil, 1995.]
  • PETROPOULOS (Jonathan), Art as Politics in the Third Reich. Harvard University Press, 1996.
  • PETROPOULOS (Jonathan), The Faustian bargain : the art world in Nazi Germany. New York : Oxford University Press, 2000.
  • POLACK (Emmanuelle) et DAGEN (Philippe), Les carnets de Rose Valland : le pillage des collections privées d’œuvres d’art en France durant la Seconde Guerre mondiale. Lyon : 2011.
  • POULAIN (Martine), Livres pillés, lectures surveillées : les bibliothèques françaises sous l’Occupation. Paris : Gallimard, 2008.
  • RAYSSAC (Michel), L’Exode des musées : histoire des œuvres d’art sous l’Occupation. Paris : Payot, 2007.
  • RORIMER (James), Survival : the salvage and Protection of art in war. Manchester : Abelard Press, 1950.
  • ROSEBROCK (Tessa Friederike), Kurt Martin und das Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, Museums- und Austellungspolitik im 'Dritten Reich' und in der unmittelbaren Nachkriegszeit. Berlin : Akademie Verlag, 2012.
  • VALLAND (Rose), Le Front de l’art - Défense des collections françaises 1939-1945. Paris : 1961 [réédité par la RMN en 2014].
  • YEIDE (Nancy H.), Beyond the dream of avarice : the Hermann Goering collection. Dallas : Laurel Publishing, LLC, 2009.

Liens