3495-3496. — L'an 1348 et le 3 avril, Pierre de Prades, licencié ès loix, fait son testament, où entr'autres choses il ordonne les Consuls de Mompelier qui seront exécuteurs de son testament, et qu'ils puissent vendre à l'encan, et avec le décret du Baile et Juge, tous les biens qu'il n'a pas légué dans son testament, et entr' autres — deux maisons, qu'il a aux Fauxbourgs, au lieu appelé le Plantier du Roy, qui se tiennent et suivent après sept autres maisons qu'il a léguées, — et aussy un certain pré et une petite pièce de terre joignante ledit pré, lequel pré est au terroir de Lates et confronte avec les prés du Roy de Majorque et avec les prés de la Chapellenie fondée jadis par Guillaume Monier, vicaire de l'église de Saussan ; — il prie Mr de Maguelonne de permettre aux Soeurs de Ste-Marie-Magdelaine d'avoir un autel dans le fonds de son jardin et les maisons qu'il leur a données, pour y entendre messe et y célébrer les offices divins ; — il veut que les Consuls puissent vendre la maison, où est mort son père, sise à la carrière S. Guilhen, et deux autres contigûes proche le Portal du Peirou et contre l'Orgerie et dans la ville, — et que du prix d'icelles, ils.fondent deux Chapellenies audit autel, pour y estre servies par deux prestres, [dont les Consuls de Mompelier son patron], — et au cas que Mr de Saussan et noble Estienne Sapors n'y veuillent consentir, il les prive de son héritage et institue ses héritiers les dites Soeurs de la Magdelaine. Il y a un autre instrument, du 18 may de la mesme année, qui est un codicille, par lequel il lègue ses livres aux couvens des Prescheurs, Carmes et Augustins, — et la mesme année le 9 may, il en fait un autre, où il oste aux Frères Mineurs son vieil Code, qu'il leur avoit légué, — et ordonne de plus une autre chapellenie audit couvent, qui seront trois. — Cotté La Magdelaine.

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