Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Villemagne-l'Argentière (1427-1966)
Contenu :
Le fonds déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie de Villemagne-l'Argentière depuis le XVème siècle. Pour la période ancienne, il comprend des registres de délibérations consulaires depuis 1641 (certaines années lacunaires), un compoix datant de 1624, ainsi qu'une collection de registres paroissiaux depuis 1676. A noter plus particulièrement, sous la cote 335 EDT 29 : des pièces de procès entre la communauté et les frères bénédictins de l'abbaye de Villemagne (1555-1771). Et sous la cote 335 EDT 49 : un inventaire d'archives datant de 1669.
Les archives modernes (postérieures à 1789) couvrent l'ensemble des domaines d'intervention de la commune. Le fonds déposé comprend notamment un registre de délibérations communales couvrant les années 1793-1812, un inventaire d'archives (1856-1865), ainsi que des actes d'état civil pour l'année 1871. A noter également : les procès verbaux de délimitation de la commune au début du XIXème siècle, conservés sous la cote 335 EDT 53.
Cote :
335 EDT 1-147
Publication :
Archives départementales de l'Hérault
2014
Montpellier
Informations sur le producteur :
Communauté de Villemagne, paroisse Saint-Grégoire, commune de Villemagne-l'Argentière
Villemagne l'Argentière a une origine ancienne. A la fin du VIIe siècle, Clarinus Lubila, moine de l'ordre de Saint-Benoît du Mont Cassin, fonde une abbaye d'hommes à Villemagne. Ce monastère, situé dans le diocèse de Béziers et détruit pas les Sarrazins, est rétabli sous Charlemagne.
Au concile d'Aix-la-Chapelle (818), apparaît le nom de Villemagna parmi les dix neuf monastères de Septimanie qui étaient exemptés de présents et de soldats, mais ne devaient à l'Empereur que leurs prières. Le nom de Villemagne découle de la présence d'une villa gallo-romaine dans la vallée de la Mare.
En 893, l'abbaye, placée sous le vocable de Saint-Martin, y ajoute celui de Saint-Majan. Deux moines de Villemagne, Sulsani et Centulle, dérobent à l'abbaye de Lombez les reliques de Saint-Majan, confesseur d'Antioche.
Au Xe siècle, les seigneurs de Narbonne donnent à l'abbaye de nombreuses reliques. L'abbaye de trouvait sur l'un des embranchements du chemin de Saint-Jacques, allant vers Saintt-Pons et Castres.
Le nom de l'Argentière vient de l'exploitation de mines de plomb argentifère qui faisaient la richesse de l'abbaye ainsi que celle des vicomtes de Narbonne et Béziers.
En 1156, Louis VII autorise l'abbé de Villemagne à protéger l'abbaye et ses dépendances à l'abri de fortifications et de fossés. Le village qui s'est créé au pied de l'abbaye est lui aussi intégré dans l'enceinte Cette autorisation est renouvelée en 1212 par Philippe Auguste.
Au XVIe siècle, l'abbaye et le village sont pillés et ruinés par les troupes protestantes menées par Claude de Narbonne, baron de Faugères.
En 1661, l'abbaye est réunie à la Congrégation de Saint-Maur. L'abbé, seigneur du lieu, exerce le droit de présentation à plusieurs paroisses. Des travaux de restauration de l'abbaye et de l'église paroissiale Saint-Martin sont entrepris.
En 1793 l'abbaye et ses dépendances sont vendues comme biens nationaux
Le vocable de la paroisse primitive de Villemagne était Saint-Grégoire. L'église de l'abbaye, sous l'invocation de Saint-Martin et Saint-Majan, devint alors l'église de la paroisse. La paroisse de Saint-Martin-le-Vieux, détruite au début du XVIIe, fut transférée à Taussac.
En 1761, la communauté de Villemagne a pour dépendances : Laguze, château de la Bastide et Nissergues. Ces deux derniers hameaux sont de nos jours situés sur le territoire de la commune de Bédarieux.
Informations sur l'acquisition :
Dépôt de la commune de Villemagne-l'Argentière.
Historique de conservation :
Les archives anciennes de Villemagne-l'Argentière (antérieures à 1790) ainsi qu'une partie des archives modernes (1790-1982) ont été déposées aux Archives départementales de l'Hérault. L'autre partie des archives modernes - dont l'état civil - et les archives contemporaines sont conservées dans la commune.
Description :
Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.
Conditions d'accès :
Selon les lois et règlements en vigueur.
Conditions d'utilisation :
Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.
Description physique :
4,13 ml
Ressources complémentaires :
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 335/1-3
Références bibliographiques :
CANDAU Andrée. Questions soulevées sur Villemagne-l'Argentière par le Compoix de 1624. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 2016, n° 39 ; pp. 91-97 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/5)
FARGIER Louis. Villemagne l'Argentière : son passé, son abbaye, sa communauté, ses mines, ses monuments historiques. - [Lodève] : [Imprimerie des Beaux-Arts], 1987. - 142 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 6904)
GALTIER Roland. La cession à la commune de l'abbatiale de Villemagne-l'Argentière (Hérault). In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1997, n° 20 ; pp.117-122 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/3)
GOURDIOLE Robert. Villemagne-l'Argentière d'après un compoix de 1624. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 2007, n° 30 ; pp. 37-60 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/4)
GUIRAUD Robert. Vestiges préhistoriques près de Villemagne l'Argentière. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1990, n° 13 ; pp. 11-20 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/3)
JOURNOT Florence, BELLAN Gilles. Le bourg abbatial de Villemagne-l'Argentière (Hérault) : dynamique économique et commande monumentale XIe - XIVe siècles. - Oxford (England) : Archaeopress, 2013.- 253 p. (British archeological reports) (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 6391)
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD034_335EDT