Sous la IIIe République, la direction de la Sûreté connaît de nombreux soubresauts.
Au début du siècle, l'inefficacité de la police éclatant au grand jour lorsque les apaches et les anarchistes se relaient à la une des journaux, Georges Clemenceau, président du Conseil et ministre de l'Intérieur, entend réaffirmer l'autorité de l'Etat. Il dote la Sûreté de moyens supplémentaires qui donnent lieu à la création de 9 brigades régionales de police mobile chargées de quadriller le territoire parallèlement aux commissariats de police spéciale [des chemins de fer] déjà en place depuis les années 1880.
La direction de la Sûreté générale se compose alors de 2 bureaux :
- 1er bureau : Personnel et organisation des services de police
- 2e bureau : Police générale et contrôle des étrangers
Dès 1912, la Sûreté renforce sa volonté de centraliser et d'unifier les actions des services de police en créant un contrôle général des services de police administrative et un contrôle général des services de recherches judiciaires respectivement chargés de rassembler les informations collectées par les agents des commissariats de police spéciale et ceux des brigades régionales de police mobile. Étonnamment, ces deux services, essentiels dans l'organisation de la Sûreté, n'apparaissent pas directement dans son organigramme qui comprend dorénavant 3 bureaux :
- 1er bureau : Personnel et organisation des services de police
- 2e bureau : Police générale - Contrôle des étrangers
- 3e bureau : Police administrative - Surveillance des lieux publics - Circulation
En 1934, un rapport parlementaire impose une nouvelle réforme de la Sûreté suite à l'affaire Stavisky et aux errements de l'inspecteur Bonny mis en cause dans ce dossier.
La Sûreté générale devient alors nationale et se compose de 7 bureaux :
- 1er bureau : Organisation de la police et budget
- 2e bureau : Police spéciale et mobile
- 3e bureau : Réglementation de la police administrative et contentieux
- 4e bureau : Mouvement social - Police internationale - Préparation de la mobilisation nationale
- 5e bureau : Police économique et financière
- 6e bureau : Fichier central
- 7e bureau : Courses et jeux - Police administrative des étrangers
- 8e bureau : Police judiciaire des étrangers - Interdiction de séjour - Passeports - Cartes d'identité