Dès 1950, il existe un Centre National de Recherches Zootechniques (CNRZ) à l'INRA et ses recherches nécessitent de grandes surfaces de terrain pour entretenir un gros cheptel. Entre 1950 et 1957, l'INRA acquière en 1956, dans le cadre de sa politique d'extension de ses domaines consacrés aux recherches zootechniques, plusieurs domaines dans le département des Yvelines, dont celui du Domaine de Brouëssy qui se trouve sur la commune de Magny-les-Hameaux.
Le Domaine couvre environ 130 hectares (terres labourables, pâtures et bois) où sont construit pour les besoins de l'exploitation, de l'expérimentation et des personnels de l'INRA quatre bergeries, trois hangars à fourrage, un hangar à matériels avec cellules à grains, neuf pavillons de type F4 et un logement commun.
Le Domaine était spécialisé dans les recherches in vivo sur la lactation et la traite des petits ruminants (ovins, caprins), recherches conduites par Jacques Labussière (traite) puis par Guy Kann (endocrinologue de la prolactine, de l'oxcytocine et de l'hormone placentaire lactogène). Les recherches sur la traite visèrent à proposer aux producteurs de lait de nouvelles méthodes de travail et des installations mécaniques éonomiques et efficaces. Les chercheurs purent ainsi mieux connaître la morphologie et la physiologie de la glande mammaire des ruminants et comprendre certains aspects du réflexe d'éjection du lait pendant la traite.
Après le départ de Jacques Labussière en 1974, des expérimentations concernant la reproduction, les incidences de l'alimentation et le comportement des espèces ovines et caprines furent dirigées par François Bocquier, Guy Kann, Jacques Martal et Pascal Poindron. Le domaine a fourni beaucoup de matériel biologique aux chercheurs, après abattage des animaux à Jouy-en-Josas. A partir des prélèvements réalisés, on a pu ainsi mener des études de biochimie et de culture in vivo soit de cellules de la glande mammaire de brebis (Robert Denamur, Claude Delouis, Jean Djiane, Eve Devinoy, Louis-Marie Houdebine, Guy Petrissant, Michèle Ollivier-Bousquet), soit de cellules du placenta ovin (Marie-Christine Lacroix).
En 1957, le personnel du domaine semble se composer d'un chef animalier (Paul Pétrequin), responsable du domaine, de deux bergers (Messieurs Gaven et Ligney), d'un trayeur (Robert Tessonnière), d'un chef de culture (François Delabre), de deux conducteurs de tracteurs (Messieurs Dufour et Roland Peudevin) et d'un ouvrier agricole (Francis Stenou). On fait appel aussi à une main-d'oeuvre occasionnelle et à des stagiaires de la Bergerie nationale de Rambouillet.
L'augmentation des coûts expérimentaux et la mise en place progressive d'une réglementation agricole contraignante rendirent précaire l'équilibre financier du domaine. L'INRA fut donc amené à restructurer son dispositif expérimental, ce qui conduisit la vente de Brouëssy et au rassemblement des troupeaux sur le domaine de Bressonvilliers (Leudeville, département de l'Essonne) en 2007.