La ville de Loches, sous-préfecture, compte 3 établissements appelés en 1804 maison d'éducation, école ou pension, dont deux sont tenus par des femmes. Ils scolarisaient une centaine d'élèves pensionnaires ou externes.

Dans ce début du XIXe siècle, les cloisons administratives entre l'enseignement primaire et secondaire et entre enseignement libre et public sont très fluctuantes.

En 1819, la ville fait installer des cabinets d'aisance dans son école d'enseignement mutuel, dans un bâtiment de l'ancien couvent des Ursulines, cédé par l'Etat en 1808. En 1825, la municipalité vient en aide à une autre école, celle des frères de Saint-Joseph, « école de la doctrine chrétienne ». La ville achète du mobilier et rétribue des enseignants.

L'adoption de la loi Guizot sur l'enseignement incite la commune de Chanceau à demander son rattachement scolaire à celle de Loches.

En 1853, après un long imbroglio juridique avec l'Etat sur la propriété de ses bâtiments, la commune peut vendre son école pour édifier sa nouvelle école mutuelle plus grande, route de Tours.

La grande salle de classe de l'école mutuelle attire bien des convoitises pour organiser des manifestations. En 1854, l'inspecteur d'académie obtient du préfet qu'il refuse l'organisation par la compagnie de pompiers d'un banquet à l'occasion de la Sainte-Barbe « Mr le Maire qui est dit-on un homme faible, ne saura peut-être pas résister à cette demande ; et comme un banquet de ce genre peut facilement dégénérer en orgie, et de nature à entrainer de graves désordres& ».

En 1866, la commune investit dans l'installation du gaz pour les luminaires des salles de classes, moins couteux et plus efficace, notamment pour le confort des 130 personnes inscrites aux cours du soir.

En 1881, un deuxième poste d'adjoint est créé afin de faire classe à 150 garçons. Les qualités pédagogiques des enseignants sont remises en cause par le délégué cantonal. Il estime que l'un des instituteurs donne « trop de devoirs à faire à la maison ». L'enseignant reçoit le soutien de l'Inspecteur d'académie.

Les fournitures classiques des élèves sont prises en charge par la mairie.

En 1894, une cantine est aménagée dans l'école des garçons. Des repas chauds sont distribués pour les enfants indigents.

A la fin du siècle, en 1896, après une dizaine d'années de demandes répétées par la commune, un troisième poste d'adjoint est créé. La municipalité fait édifier de nouveaux locaux.

En 1932, on installe l'électricité dans l'école, pour l'éclairage de sa salle de réunions.

Les effectifs des garçons se développant, un nouveau projet d'agrandissement route de Tours est envisagé en 1937.

En 1956, l'école a désormais 7 classes dans des locaux trop exigus. La construction de nouveaux bâtiments devient nécessaire. Un arrêté de construction est pris en 1960, pour la réalisation d'un groupe scolaire rue Lamblardie.

En 2014, l'école élémentaire compte 140 élèves répartis en 6 classes.

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