Le réseau européen « 16x16 km »
Mis en place à la suite des épisodes de pluies acides du début des années 1980, responsables du dépérissement de nombreux arbres et de l'acidification des sols, il est rendu possible par la nécessité d'observations transnationales, évoquées par l'organe exécutif de la Convention de Genève (signée en 1979 et entrée en vigueur en 1983) dès 1985.
Ainsi, dès 1989, les règlements européens n° 1613/89/CE et n° 1614/89/CE définissent les principes de cette évaluation transnationale de la santé des forêts basée sur un réseau européen de placettes permanentes à maillage systématique de 16 km par 16 km couvrant l'ensemble de l'Europe. Chaque pays membre du réseau prend en charge l'étude des placettes basées sur son territoire dont les résultats sont repris dans des fiches de notation harmonisées.
Les observations portant sur un échantillon de vingt arbres par placette sont effectuées entre le 1er juillet et le 31 août par un correspondant phytosanitaire du DSF et un notateur dans le cas de la France.
Mise en place du dispositif en France
En France, ce dispositif a été installé par l'ONF en 1989 qui en assure la gérance jusque 1993, date à laquelle la gestion du réseau français est transférée au DSF.
Le réseau de placettes est co-financé jusque 2002 par l'Union européenne dans le cadre d'un premier règlement sur la pollution atmosphérique. Puis, jusqu'en 2006, le financement incombe au programme – action communautaire de surveillance des écosystèmes forestiers européens. Depuis, seul un financement national soutient le réseau français.Forest Focus
Composition du versement
Le versement se compose des fiches de notation des forêts françaises, de 1987 jusqu'aux années 2006-2007 ainsi que d'une étude plus approfondie du sol et de la végétation, effectuée en 1994-1995 et complétée en 1998-1999.
Cette étude repose sur un examen écologique ainsi que sur une analyse dendrométrique – opération qui par différents moyens mesure certaines caractéristiques physiques quantifiables des arbres tels que le diamètre, la hauteur, le volume ou cubage, l'épaisseur de l'écorce, la forme, l'âge, la nature, l'état ou le diamètre du bois mort – des placettes donnant une description caractéristique de l'ensemble des peuplements observés. Les résultats de l'étude sont consignés dans des fiches de relevés reliés qui constituent l'autre partie du versement.
Les fiches sont classées par placettes, conservant ainsi le classement mis en œuvre par le service producteur jusqu'en 2007, date à laquelle un classement chronologique a été préféré.
Ce versement particulièrement technique permet d'étudier l'évolution de l'état sanitaire des forêts françaises et éventuellement y faire un parallèle avec l'évolution des conditions atmosphériques touchant les forêts sur la période concernée.