Jacqueline Hélène Vibert, épouse Baudrier, est née le 16 mars 1922 à Beaufai dans l'Orne. Elle décède à Paris le 2 avril 2009.
Après des études supérieures de lettres et d'histoire à la Sorbonne à Paris, Jacqueline Baudrier part à Pointe-à-Pitre. Elle intègre l'équipe de Radio Guadeloupe en 1948. Elle est rapidement chargée de l'information, de la direction artistique puis de la direction de l'ensemble de la station.
En 1950, Jacqueline Baudrier demande sa mutation à Paris. Elle entre au Journal parlé de la RTF et devient responsable d'une chronique quotidienne d'information aux
sur Paris-Inter et d'une chronique de politique étrangère.
Actualités de Paris
Adjointe au rédacteur en chef des Journaux parlés en 1960, elle en devient, en 1964, la rédactrice en chef. Elle assure, à ce titre, la responsabilité de la rédaction et de la direction à l'antenne des grandes éditions du Journal parlé et d'éditoriaux quotidiens.
Jacqueline Baudrier se voit confier en 1968 l'ensemble de l'Information parlée en tant qu'adjointe du directeur de la Radiodiffusion, chargée de l'information.
La journaliste prend la tête de l'Information de la 2ème chaîne couleur de télévision en novembre 1969. Elle crée
, un quotidien d'une heure combinant les informations et le
, magazine découpé en épisodes à la manière des séries de fiction. Elle crée également
, programme mensuel qui associe information et spectacle autour d'un grand thème d'actualité.
24 heures sur la 2Roman de l'ActualitéLe Troisième Œil
En septembre 1972, Jacqueline Baudrier devient la directrice de la régie de la 1ère chaîne de télévision. Elle met en œuvre une politique de relance de la création télévisuelle originale, pour la fiction, le documentaire et pour les émissions culturelles et de variétés. Cet effort s'oriente en parallèle vers la recherche de nouveaux talents. Jacqueline Baudrier sera, par ailleurs, l'une des deux journalistes animant le débat entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, les deux candidats à l'élection présidentielle de 1974.
Nommée en 1974, Jacqueline Baudrier est la première présidente-directrice générale de Radio France, société nationale de radiodiffusion née à la suite de l'éclatement de l'ORTF. Son objectif prioritaire est de faire face à la compétition des radios périphériques et des radios pirates émergentes. Jacqueline Baudrier s'implique particulièrement pour l'amélioration de la qualité des programmes, améliorations rendues possibles par les réformes de France Inter, de France Culture et de France Musique, par le développement des émissions vers l'étranger et par le déploiement des réseaux d'émetteurs. Elle est également à l'origine de la création de stations expérimentales qui donneront naissance aux premières radios locales de Radio France en 1980.
Elle quitte Radio France en 1981 après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Elle devient alors ambassadrice déléguée permanente de la France auprès de l'UNESCO, puis membre du Conseil exécutif, fauteuil qu'elle abandonne laisse en 1985.
Membre de la CNCL (Commission nationale de la communication et des libertés), institution qui précède le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) entre 1986 et 1989, Jacqueline Baudrier préside ensuite pendant quelques années Cosmos Communication, une société d'investissement spécialisée dans l'audiovisuel.
Nommée membre du Comité d'orientation des programmes de La Cinquième pour trois ans en 1994, le CSA reconduit Jacqueline Baudrier pour un nouveau mandat en 1997.
Tout au long de sa carrière, Jacqueline Baudrier reçoit de nombreux prix et distinctions. Elle est décorée Officier de la Légion d'honneur en 1994 puis Commandeur de l'Ordre national du Mérite en 2000.