Inventaire d'archives : Postes, téléphone et télécommunications ; Direction générale des télécommunications (1963-1974)

Contenu :

INTRODUCTION
I - . Origine du fonds
Le fonds Libois est constitué pour la majeure partie des papiers produits ou rassemblés par M. Libois durant la période où il a été Directeur Général (soit du 11 octobre 1971 au 16 octobre 1974).
On a rangé avec le fonds Libois quelques documents remis aux Services généraux par Mme Sivre en juin 1975. Nous les avons classés à la suite du fonds Libois, comme une annexe.
M. Libois (Louis-Joseph, Marie) est né le 22 juillet 1921 a Simandre-sur-Suran (Ain). Après des études au Lycée Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier, puis au lycée Henri IV à Paris, il est entré à l'Ecole Polytechnique. A sa sortie de l'X, il a suivi l'enseignement de l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications. Ingénieur au service des recherches et du contrôle technique des P.T.T. (1945) puis au C.N.E.T., il sera successivement chef du groupe de recherche des faisceaux hertziens (1947), chef du département de recherche sur les machines électroniques (1957), directeur du centre de recherche sur les machines électroniques (1957), puis directeur du centre de recherches de Lannion (1962). Devenu Ingénieur-général des Télécommunications (1965), il est nommé directeur du C.N.E.T. en 1968 et entre au conseil d'administration du C.N.E.S. (où il restera jusqu'en 1972). Il devient en 1969 administrateur de l'Institut de recherche d'informatique et d'automatique et en 1970 membre du conseil de surveillance de la Société mixte pour l'étude et le développement de la technique des centres postaux mécanisés. Il est nommé Directeur général des Télécommunications le 11 octobre 1971, succédant à Pierre Marzin , ce qui lui vaut de devenir président du conseil de gérance de SOTELEC, de SOCOTEL et de la Caisse nationale des Télécommunications. Il est demeuré Directeur général jusqu'au 16 octobre 1974, date à laquelle M. Théry lui a succédé.
Celui-ci, D.G.T. de 1968 à 1971, avait également été le prédécesseur de M. Libois à la tête du C.N.E.T., dont il avait assuré la direction de 1953 à 1967.
II - . Physionomie du fonds
A) . Unité du fonds
Le fonds Libois (si nous laissons de côté les papiers de Mme Suivre) contient des documents dont le plus ancien est de 1963 et les plus récents d'octobre 1974. Toutefois, la plus grande partie d'entre eux datent des années 1971-1974, donc de la période où M. Libois fut directeur général. Quant au reste du fonds, la majeure partie de ce reliquat date des année 1968-1971 où M. Libois était directeur du C.N.E.T. S'il n'y a donc pas une stricte unité du fonds, on peut considérer qu'en fait celle-ci se réalise autour de la personne qui est l'origine du fonds : M. Libois, directeur général des Télécommunications, a pu avoir besoin de documents fournis ou utilisés par son précédesseur ; ancien directeur du C.N.E.T., il a pu conserver une partie de ses archives d'alors (rapports sur les contrôles de la qualité de service et d'audition des réseaux ; mises au point d'installation de faisceaux hertziens , etc...), dont les renseignements lui étaient utiles dans ses nouvelles fonctions . Il est d'autre part évident que la position éminente de M. Libois au sein du corps des Ingénieurs de Télécommunications, avant et après sa nomination comme directeur général, explique son appartenance à des associations privées (par exemple, la S.F.E.R., dont il a été président en 1970 et au sein de laquelle il a oeuvré pour la fusion avec la S.F.E. ou à divers conseils de perfectionnement d'établissements formant des ingénieurs .
M. Libois est l'auteur d'un ouvrage intitulé les Faisceaux hertziens et les systèmes de modulation (1958) et semble avoir toujours conservé un intérêt particulier pour ces problèmes (voir par exemple carton F90bis 2722, 18, I et F90bis 2723, 19.
Voir par exemple carton F90bis 2718, 10, DRT Montpellier. envoi de spécialistes du CNET au central R 6 de Montpellier et rapport de ceux-ci sur la qualité de service et d'audition offerte aux abonnés du réseau de Montpellier (juin-novembre 1970) ou encore un rapport sur les opérations de mise en service des circuits inter-urbains de Nîmes (novembre 1971, mais portant sur une période où M. Libois était encore directeur du CNET).
Voir carton F90bis 2733, 15 et 16.
Ecole des Mines, mais aussi Institut Supérieur d'Electronique de Paris (voir carton F90bis 2732.)
B) . Grandes divisions du fonds
Le fonds Libois, ou plus exactement les dossiers "vivants" du fonds , possédant le plan de classement suivant :
Les dossiers clos étaient classés comme les dossiers "vivants" mais avec beaucoup moins de rigueur, des critères de "remplissage" de leur armoire de rangement ayant également joué.
I. Directions régionales des Télécommunications. Services spéciaux .
Que l'on classe aujourd'hui dans les services extérieurs comme les D.R.T. (voir Les Echos, supplément du n° 12386 du 25/5/1977 : Télécommunications, p. 8 et ci-dessous Annexe n° I).
II. Sociétés. Industrie privée.
III. Produits. Services /offerts par les Télécommunications/.
IV. Monopole. Structures. Planification.
V. Sécurité (très petite subdivision : un seul dossier).
VI. Enseignement. Formation.
VII. Une très grosse rubrique "Divers", où l'on trouvait aussi bien les procès-verbaux des réunions des directeurs de la DGT que de grands projets (comme le satelite Symphonie).
Toutes ces divisions étaient suffisamment "parlantes" pour être conservées, à l'exception du § VII. Divers cependant, le titre du § II appelait quelques commentaires : il faut entendre par "sociétés" diverses sociétés d'économie mixte comme SOCOTEL et SOTELEC ou "France Câbles et Radio", touchant de fort près aux Télécommunications, voire des établissements publics comme la Caisse Nationale des Télécommunications. Cependant, il va sans dire que la plupart des sociétés "privées" figurant dans ces archives ont un rapport quelconque avec les Télécommunications : "Lignes Télégraphiques et Téléphoniques" ou la Société Anonyme de Télécommunications ont un nom parlant, MECELEC fabrique des cabines téléphoniques, etc.. Une autre catégorie est constituée par les sociétés fournitrices de matériel informatique (Honeywell Bull, IBM-France) dont les Télécommunications ont besoin. Mais toutes ces sociétés n'étaient pas forcément au nombre des fournisseurs des P et T durant la période où M. Libois fut Directeur général. Certains dossiers ne figurent que pour information (ou comparaison) : par exemple, Jeumont-Schneider ou Landis et Gyr ou encore les dossiers E.D.F.-G.D.F. et S.N.C.F./.
Le plan de classement suivant a été finalement adopté :
I. . (2 cartons contenant 8 dossiers). La D.G.T. : administration générale, structures
II. . (3 cartons contenant 10 dossiers). Problèmes financiers (budget et marché)
III. . (1 carton contenant 2 dossiers). Place de la D.G.T. au sein des P.T.T. Problèmes du Monopole
IV. (1 carton contenant 3 dossiers). Commission parlementaire de contrôle du téléphone (mai 1973-début 1974).
V. . (un peu plus de 1 carton de 3 dossiers) Planifications, grands projets
VI. (2 cartons contenant 13 dossiers). Produits et services offerts par la D.G.T.
VII. . (un peu plus de 9 cartons contenant 27 dossiers dont 22 pour la DRT). Rapports de la D.G.T. avec ses services extérieurs et avec les services spéciaux
VIII. . (5 cartons contenant 41 dossiers). Sociétés. Industries privées
IX. . (3 cartons contenant 16 dossiers). Enseignement. Formation. Recherche
X. . (2 cartons contenant 8 dossiers) Information. Relations publiques
Rubriques auxquelles il faut adjoindre une Annexe : . Documents remis aux Services Généraux par Madame Sivre le 19 juin 1975
L'unique dossier "Sécurité" a été classé dans notre § I relatif à l'organisation de la D.G.T. (carton F90bis 2708)
Comme on pourra le constater, ce classement s'efforce de reproduire autant que possible l'organigramme et les lignes de force de la DGT, partant de l'Administration centrale et de ses problèmes (§ I à VI) pour aller vers les services extérieurs (§ VII et IX en partie).
Quelques rubriques de l'ancien plan de classement subsistent sans modification autre qu'un changement de numéro (le § 1 est devenu VII, le § II est devenu VIII, le § III est devenu VI) ; dans ce cas, nous y avons conservé le classement interne ancien : par exemple, classement des DRT et des services spéciaux dans l'ordre alphabétique, ou classement des sociétés et entreprises industrielles. Pour les autres rubriques, nous nous sommes efforcés d'aller du général au particulier (ainsi pour le IV ). Planification ; grands projets
. Conclusion : l'intérêt du fonds
Le fonds Libois devrait permettre de mieux mesurer les modifications successives apportées à l'administration des télécommunications non seulement pendant la période où M. Libois a été Directeur général, mais en partie également pour la période précédente, soit de 1968 à 1974. C'est par exemple du temps de M. Libois que va jouer à plein la "régionalisation" de l'administration des Télécommunications, par la suppression de l'échelon départemental (par trois décrets pris en Conseil d'état en 1971 et 1972)  ; c'est également de la période 1971-1974 que date la réorganisation des services "spéciaux" ou services extérieurs nationaux, avec la création des DTRN et DTRI . La période 1971-1974 voit aussi se matérialiser le grand virage (inscrit au VIème Plan) en matière d'investissement des Télécommunications et de démarrage du développement massif de l'équipement du réseau téléphonique ; pourtant, l'intendance ne suit pas toujours et quelques dossiers du fonds Libois nous éclairent sur les problèmes rencontrés par les Télécommunications pour obtenir des firmes privées du matériel en bon état de marche ou des livraisons de centraux dans les délais impartis . Surtout, sans doute, le fonds Libois, avec l'affaire de la commission de contrôle du téléphone ou celle du GIRGA , nous montre à quel point l'image de marque des Télécommunications était déplorable dans l'opinion publique, alors même que de sérieux efforts d'amélioration étaient entrepris.
Voir cartons F90bis 2716 à 2723, passim mais surtout DRT d'Orléans (carton F90bis 2720).
Voir cartons F90bis 2725, et 2726 (DTRN) ; cartons F90bis 2724 et 2725 (DTRI).
Voir cartons F90bis 2728, 14 et F90bis 2729, 22-23.
F90bis 2713.
Voir carton F90bis 2713.
Voir carton F90bis 2720, 14.
Ces quelques exemples suffiront, pensons-nous, à illustrer l'importance du fonds Libois qui "couvre" une période-clé de l'histoire des Télécommunications, même s'il apparaît nécessaire de le compléter par des sources d'archives encore potentielles (budgets-annexes de la période, versements futurs des DRT aux archives départementales, voire versements des directions et services de la DGT).
Sommaire
Dossiers de Louis-Joseph Libois, Directeur Général des télécommunications de 1972 à 1974. Art 1-2 (F 90 bis 2707-2708) : Direction générale des télécommunications : Organisation et fonctionnement 1971-1974. Art 3-5 (F 90 bis 2709-2711) : Budget des télécommunications et problèmes financiers 1969-1974. Art 6 (F 90 bis 2712) : Monopole des télécommunications, projet de privatisation 1967-1974. Art 7 (F 90 bis 2713) : Commission parlementaire de contrôle du téléphone 1973-1974. Art 7-8 (F 90 bis 2713-2714) : Planification et grands projets 1971-1974. Art 9-10 (F 90 bis 2715-2716). Affaires commerciales : Relations avec les usagers, produits et services (Centrex, télex, télédistribution, téléinformatique, services radioélectriques (Eurosignal), abonnés absents, cabinés téléphoniques) 1967-1974. Art 10-19 (F 90 bis 2716-2726) : Rapports de la Direction Générale des Télécommunications avec les services extérieurs et les services spéciaux 1963-1974. Art 19-23 (F 90 bis 2726-2730) : Politique industrielle : Relations avec les entreprises (classement par entreprise) 1969-1974. Art 23-26 (F 90 bis 2730-2733) : Enseignement, formation, recherche (classement par établissement) 1967-1974. Art 27-28 (F 90 bis 2734-2735) : Relations publiques 1971-1974

Cote :

19810650/1-19810650/29

Publication :

Archives nationales
1981

Informations sur le producteur :

Direction générale des télécommunications

Description :

Mise en forme :
Classement chronologique, par établissement, par exercice

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_006491

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