Article : À pied, à cheval ou en voiture ? Une histoire des déplacements dans le Dunkerquois

Une publication des Archives municipales de Dunkerque, 2017, 45 pages

 

Alexandre le Grand qui mena avant notre ère les Macédoniens jusqu’à l’Indus, les traces archéologiques des Vikings sur l’Hudson, les parcours de Christophe Colomb… rappellent que l’homme loin d'être sédentaire, sait mettre à profit les éléphants, construire des drakkars et des caravelles au service de sa mobilité.

L’attachement des communautés à leur terroir n’est donc pas synonyme de fixité de l’existence. Bien au contraire, la vigueur des groupes humains peut être mesurée à l’aune de leur espace d’influence et de leur zone de chalandise et d’échanges. Le déplacement est constitutif de notre existence. Chacun définit son espace de référence à l’aune des distances qu’il est en mesure de parcourir pour ses nécessités vitales, ses contraintes, ses ambitions et ses loisirs.

Mille réalisations antérieures ont concouru et concourent encore à notre mobilité. C’est elle qui est à l’origine de l’équipement et de l’aménagement du territoire. C’est la nécessité de se déplacer qui a stimulé l’incessante évolution des moyens de transport et leurs performances toujours accrues. Les territoires et leur destin sont ainsi placés sous la double influence de la mobilité de leur communauté et de leurs visiteurs ainsi que des moyens mis en œuvre pour cela.

Ce sont les raisons qui sous-tendent cette petite histoire des déplacements dans le Dunkerquois. Sous une apparence anodine, la mobilité profile des modes de vie qui changent selon que l’on n’a que ses pieds, un vélo ou un moteur pour configurer son horizon. S’y profilent aussi les transformations des espaces et leurs conséquences longues en termes de confort public, de développement, mais aussi aujourd’hui de responsabilité collective et individuelle en matière écologique.

La mobilité constitue plus que jamais un enjeu politique qui confronte passé, présent et avenir : notre hyper équipement, fruit de l’histoire, permet aujourd’hui d’aller en tout lieu de notre territoire comme d’atteindre en quelques heures le bout du monde. Il mène aussi jusqu’à nous des populations en mobilité forcée qui, devant la mer, s’y trouvent en situation de « finistère ».

 

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