Article : Le protestantisme en terres d'Ariège

Une publication des Archives départementales de l'Ariège, 2004, 191 pages

 

Très tôt dans le XVIe siècle, le protestantisme se développa en terres d’Ariège sous la protection des rois de Navarre, comtes de Foix. Les réformés s’installèrent durablement à Pamiers, à Foix, à Mazères et Saverdun et dans la vallée de l’Arize. Très vite, le pays de Foix connut l’horreur des guerres de religion, les massacres, les pillages et les incendies qui laissèrent villes et villages exsangues bien longtemps après la paix imposée par son roi, devenu roi de France.

Le feu couvait encore et il se ralluma sous le règne de Louis XIII. Après la Paix de Grâce d’Alès de 1629, le peuple protestant vécut plusieurs décennies de paix, vivant sa foi et célébrant son culte autour de ses pasteurs et de ses Anciens, dans une coexistence tranquille avec ses voisins catholiques.

A partir du milieu du XVIIe siècle, les mesures restrictives vinrent porter des atteintes de plus en plus graves au statut des réformés de France. Puis ce fut l’escalade dans la violence et, en 1685, la révocation de l’Edit de Nantes. Le culte protestant était interdit dans le royaume. La communauté protestante se partagea alors entre ceux qui avaient pu s’exiler dans un pays ami et qui formèrent le « Refuge » et ceux qui continuèrent à vivre leur religion dans la clandestinité du « Désert ». Les premières années du XVIIIe siècle furent l’époque des dragonnades, des « assemblées illicites » et des condamnations aux galères. Puis, petit à petit, une tolérance de fait s’installa.

Le protestantisme reparut au grand jour au temps des « Lumières ». C’est la Déclaration des Droits de l’Homme qui, en 1789, fit des protestants des citoyens à part entière.

 

Références complètes de l'ouvrage

 

Liens