Une publication des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 2019, 315 pages

 

Une épouse de médecin que rien n’arrête, surtout pas son désir malsain d’enfant… La vie d’un homme qui se joue à quelques minutes près… Des individus qui trinquent sur la richesse près de deux corps massacrés… Une femme qui tue son nouveau-né… Un gendarme assassin…

De la consultation d’un grand nombre de dossiers judiciaires de la cour d’assises d’Agen et des tribunaux correctionnels, Danielle Fournie et Evelyne Capes ont tiré une sélection de 47 affaires tantôt spectaculaires, tantôt insolites, quelquefois tristement ordinaires, qui se sont déroulées entre 1880 et les années 1950, aux quatre coins du département.

Au fil des pages se révèlent les pulsions de violence qui animent une société encore majoritairement rurale en Lot-et-Garonne, avec son lot de crimes passionnels ou crapuleux, de cohabitations difficiles en famille ou entre voisins qui tournent au drame, ses règlements de compte dans les milieux ou périodes troubles, ses avortements de la misère et ses coups de folie qui posent la question de la responsabilité et de l’état psychiatrique des accusés.

On y perçoit aussi les signes de préoccupations nouvelles et des évolutions sociales en cours : les progrès des méthodes de recherche avec l’anthropométrie et le fichage ; les débuts de la circulation automobile, susceptibles d’entraîner des accidents graves, qui posent la question de la réglementation ; les conditions de travail et la sécurité des ouvriers sur les chantiers publics, dans une affaire survenue à l’occasion de la construction du théâtre Georges-Leygues à Villeneuve-sur-Lot ; ou encore les progrès de l’électrification dans les villes et les campagnes dans l’entre-deux-guerres, qui ne va pas sans révéler les graves problèmes de sécurité des lignes et des transformateurs.

 

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