Article : Autour de Lionel Sugat. Redécouverte d’une œuvre oubliée

Une publication des Archives territoriales de Guyane, 2021, 34 pages

Les archives de Maximilien Saba (1875-1957), déposées en 1988, sont l’un des premiers fonds privés entrés aux archives départementales de la Guyane, alors récemment créées (1983). Elles contiennent 250 compositions et arrangements pour piano de Lionel Sugat, preuve de l’intérêt que portait Maximilien Saba à son œuvre. Le classement du fonds Saba a été l’occasion de redécouvrir ce musicien et de tenter d’en écrire la biographie.

Marie Joseph Lionel Sugat (1855-1943) naît le 25 avril 1855 à Cayenne, 20 ans avant Maximilien Saba, de parents guyanais et meurt dans la même ville, le 1er juin 1943. La famille de Sugat, fils d’esclaves est originaire de la commune de Roura. Il épouse successivement Joséphine Virgile (en 1883) puis, devenu veuf en 1904, Louise Eleonore Bonaro (en 1917)

Sugat travaille dans la fonction publique en tant que commis de première classe dans l’administration pénitentiaire. Il passe une grande partie de sa carrière en Nouvelle-Calédonie. Durant cette période, il dédie aux femmes des personnes issues du milieu de la justice qu’il fréquente un certain nombre de compositions pour piano. En 1904, il fait valoir son droit à une pension et revient définitivement en Guyane.

Les 250 partitions de Sugat présentes dans le fonds Saba n’ont jamais été publiées. Elles sont toutes exclusivement manuscrites et aucune ne semble avoir été enregistrée à la SACEM. Sugat était un excellent copiste qui reproduisait plusieurs fois ses partitions. Son œuvre se compose de différents styles musicaux : polka, valse, mazurka, Blip Blop, Charleston.

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