Une publication réalisée avec la participation des Archives départementales de l’Aude, 1995, 113 pages

« En attirant l’attention sur Venance Dougados, les organisateurs du colloque Venance Dougados et son temps. André Chénier. Fabre d’Églantine entendaient certes attirer l’attention sur des personnalités que réunit un destin tragique, mais peut-être davantage encore sur les voies de la création littéraire ainsi que sur la vitalité d’une province – le Languedoc – qui cultivait les lettres et entretenait des relations denses et multiformes avec la capitale.

Carcassonne, le Languedoc et l’errance, ou au moins le voyage et l’éloignement de la lumière du Midi, des carrières prometteuses interrompues, la poésie, œuvre et être tout à la fois, sont le commun dénominateur de ces personnalités dissemblables, vraie unité de lieu, de temps et d’action depuis leur commencement méridional jusqu’aux retrouvailles dans la capitale où la Terreur scelle inéluctablement le destin de ces hommes jeunes qui ont incliné vers la nouveauté mais que brise l’irruption du politique – la Révolution – pour lequel ils étaient peu faits, et par là même réduit au silence une écriture et tout un pan des relations entre Paris et la province.

Vingt communications s’attachent à préciser les milieux où les poètes s’éveillent à la poésie et cherchent à obtenir une reconnaissance, à dégager l’originalité de leurs œuvres ainsi que l’écho qu’elles rencontrèrent, à restituer l’engrenage fatal – pour Venance Dougados – dans lequel se trouva pris l’imprudent capucin libéré de ses vœux. »

[extrait de Gilbert Larguier, L'éclat des Lumières languedociennes : Venance Dougados et son temps. André Chénier. Fabre d'Églantine. Actes du colloque de Carcassonne, 5-7 mai 1994, Carcassonne, Les Audois, 1995. In : Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, tome 108, n° 216, 1996. pp. 532-535]

Références complètes de l’ouvrage.