Article : Le handicap en Anjou. De l’assistance à l’inclusion (XVIIIe-XXIe siècles)

Un dossier pédagogique des Archives départementales de Maine-et-Loire, 2022, 8 pages

Après des siècles de craintes, de préjugés et d’exclusion, les personnes atteintes de déficience physique ou intellectuelle suscitent une attention nouvelle à partir de la fin du XVIIIe siècle. Des individus, des associations, puis les collectivités publiques cherchent les moyens de garantir aux personnes handicapées plus de dignité et d'égalité dans la société.

Ainsi, en Anjou, après la Révolution, ce sont d'abord des femmes animées de charité chrétienne qui cherchent à éduquer les jeunes sourds-muets et les aveugles. Puis, le drame de la Grande Guerre viendra poser la question de la réadaptation et de l’insertion des mutilés. Aussi, les déficients intellectuels, longtemps isolés et enfermés, vont-ils bénéficier de soins, puis de politiques d’insertion. Après 1945, c’est dans tous les secteurs de la société que l’on cherche à inclure les handicapés. À ce titre, les sports furent pionniers en permettant d'ouvrir la pratique et la compétition à ceux qui en étaient exclus. En 1981, l’Organisation des Nations Unies reconnaît le principe de garantie de droits égaux aux personnes quelle que soit leur déficience, ce que la loi française de 2005 sur l’égalité des chances rendra concret et que les collectivités locales s’emploient aujourd’hui à mettre en œuvre.

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