Article : Hommes de sciences dans les Landes aux XVIIIe et XIXe siècles

Une publication des Archives départementales des Landes, 2005, 64 pages

 

Au XVIIIe siècle, la volonté philosophique d’observer, expliquer, mesurer a stimulé le goût pour les sciences au service du progrès de l’humanité. Les choses de la nature ont alimenté les conversations de « salons » et entretenu les relations entre scientifiques, intellectuels et gouvernants.

Si des provinciaux de talent, comme les Landais Jean d’Arcet ou Jean-Charles de Borda convergent vers Paris et ses grandes institutions scientifiques, ils n’en gardent pas moins des liens étroits avec leur terre d’origine. Ces échanges favorisent alors la diffusion des connaissances et du savoir dans un mouvement d’aller-retour Paris-Province, mais également, transversalement, entre provinces.

La Révolution disperse momentanément ces réseaux. Lorsqu’ils se reconstituent, ils s’appuient sur des hommes qui ont fait leur apprentissage intellectuel dans les nouveaux cadres d’enseignement parisiens définis par la Convention. Beaucoup ne reviendront pas dans leur région d’origine.

Parallèlement, la diversification des sciences de la nature en de nombreuses disciplines isole les scientifiques dans leurs spécialités respectives. L’homme de laboratoire prend le pas sur l’homme de terrain. Le temps de la sociabilité érudite est révolu.

Paris devient le centre exclusif de contrôle et de certification des connaissances. Les scientifiques qui reviennent dans leur province réservent leurs découvertes à la capitale. Pour autant, au travers leur action locale, la science reste au service d’un progrès pour l’environnement immédiat et la vie quotidienne de leurs contemporains. C’est le cas par exemple, dans les Landes, de Léon Dufour. Les membres de la Société d’agriculture, commerce, arts et industries des Landes, créée en 1801, travaillent également en ce sens.

À l’heure où les réseaux de diffusion de la connaissance subissent une nouvelle révolution, celle d’Internet, où il semble plus que jamais nécessaire de garder à l’esprit la perspective du progrès dans sa finalité humaine, ce témoignage des scientifiques landais peut encore éclairer notre réflexion. C’est dans cette perspective que le Département a confié à Chantal Boone, historienne, enseignante et chercheur, l’étude dont cet ouvrage rend compte.

 

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