Article : Lettres du bagne

Une publication des Archives nationales d'outre-mer, 2007, 168 pages

Dans l'histoire de la répression, les bagnes coloniaux, créés sous Napoléon III, prennent la suite des galères, puis des bagnes portuaires qui leur ont succédé en 1748 lorsque les progrès de la marine ont amené la suppression des bancs de rameurs. Les bagnes de Toulon, de Brest et de Rochefort deviennent alors les lieux d'exécution des peines. Ils ferment l'un après l'autre, Rochefort dès 1852, Brest en 1858 et Toulon en 1873. Le premier bagne colonial est créé en Guyane en 1852. Y sont envoyés des condamnés politiques de 1851 (jusque là déportés en Algérie), des repris de justice en rupture de ban et des condamnés aux travaux forcés. En 1863, la Nouvelle-Calédonie est choisie pour tenter une nouvelle expérience de colonisation pénale.

De 1852 à 1953, plus de 100 000 hommes et 2 000 femmes ont subi leur peine dans les bagnes coloniaux de Guyane (pour 70 000 d'entre eux) et de Nouvelle-Calédonie. Les Archives nationales d'outre-mer publient pour la première fois des correspondances de ces hommes et de ces femmes mis au ban de la société et exilés à des milliers de kilomètres de la métropole.

Ce recueil intitulé « Lettres du bagne » nous fait entendre les voix de ces innombrables inconnus, – qui décrivent leur nouveau cadre de vie, racontent leurs souffrances, demandent un adoucissement de leur peine ou tout simplement des nouvelles de leurs familles – et nous permet ainsi de pénétrer dans l'univers mythique du bagne, si mal connu dans sa réalité quotidienne.

Références complètes de l'ouvrage.

Retrouvez les inventaires des Archives nationales d'outre-mer et les fonds du Service historique de la Défense de Rochefort

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