Article : Les Charentais sous les bombes

Une publication des Archives départementales de la Charente, 2016, 55 pages

Le développement de l’aviation à l’issue de la Première Guerre mondiale fait naître une nouvelle forme de combat durant la Seconde Guerre mondiale : le bombardement aérien. Que ce soit par l’Allemagne, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, puis par les Alliés, dès 1943, ce sont plus de 500 000 tonnes de bombes qui seront larguées sur le territoire français, provoquant la disparition de plus de 75 000 civils. La Charente, épargnée par les bombardements allemands avant l’armistice, fait l’objet, de la part des alliés, de bombardements incessants à partir de septembre 1943, en raison de la présence d’une industrie d’armement très active et de sa position géographique au carrefour des voies de communication. Cognac et Châteaubernard seront des cibles privilégiées à partir de décembre 1943 en raison de la présence de la Base aérienne, centre de perfectionnement pour l’aviation allemande. La ville d’Angoulême subira l’intensification de frappes alliées en juin 1944 afin de limiter l’acheminement, entre autres, de matériel militaire sur le front. Il en sera de même pour les gares de Ruffec, Vars ou encore Chalais, qui subiront d’intenses mitraillages aériens sur l’année 1944 dans l’objectif de désorganiser le trafic ferroviaire allemand.

Ce catalogue d'exposition évoque un sujet peu abordé dans les livres d’Histoire, qui a coûté la vie à des centaines de Charentais et laissé des traces patrimoniales dans de nombreuses communes du Département. Il a vocation à sensibiliser nos consciences sur l’incontournable devoir de mémoire et à saluer le courage que nous devons aux Femmes et aux Hommes qui ont définitivement marqué l’Histoire de notre pays. Il est également consultable en ligne.

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