Article : 14-18. La vie continue

Une publication du service Archives municipales et Documentation de la ville de Châlons-en-Champagne, 2016, 51 pages

 

3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Mobilisation générale, les troupes françaises partent au front. Rapidement, blessés, réfugiés et soldats vont transformer le quotidien des Châlonnais.

Située à l’arrière du front, la ville de Châlons devient dès le début de la Première Guerre mondiale, un centre de tri pour blessés qu’on achemine par trains sanitaires dans les hôpitaux du territoire. Écoles et autres lieux publics sont alors réquisitionnés pour devenir des hôpitaux temporaires. La vie militaire et médicales est omniprésente, avec ses drames de blessés éclopés, d’enterrements de masse et ses excès d’ivrognerie ou de prostitution. Les soeurs Dorothea et Gladys Cromwell s'y installent au printemps 1918.

Le pouvoir urbain passe de la mairie à l’autorité militaire, mettant sous contrôle toute réunion, pensée ou activité publique. Le tribunal militaire condamne à mort les insoumis, les traîtres…

Les Chalônnais doivent faire face à une vie quotidienne compliquée. De plus en plus d’enfants sont orphelins ; les produits de première nécessité (alimentation, charbon, savon…) sont rationnés et des commerçants indélicats en profitent pour élever arbitrairement les prix ou couper le vin et le lait avec de l’eau ; les maisons abandonnées sont pillées ; les habitants doivent affronter brigandages, vols, recels, pillages de maisons, bombardements et occupation allemande. Pourtant, pendant la Grande Guerre, la vie continue…

 

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