Article : Louis Vallet. Les yeux de la Grande Guerre

Une publication des Archives départementales de la Mayenne, 2018, 66 pages

 

En 2013, les Archives de France et la Bibliothèque nationale organisent, à l’occasion du centenaire de la guerre 1914-1918, la première édition de la Grande Collecte, opération invitant les particuliers à confier aux institutions de conservation du patrimoine leurs documents familiaux en lien avec la Première Guerre mondiale. L’événement rencontre rapidement un important succès ; plusieurs dizaines de Mayennais ou descendants de Mayennais confient alors leurs papiers personnels aux Archives départementales.

En cette dernière année de commémorations, les Archives de la Mayenne proposent au public de découvrir un fonds d’archives privées, entré dans les collections départementales à l’automne 2013 à l’initiative de Dominique Vallet, petit-fils du soldat Louis Vallet.

Louis Vallet est né le 30 juillet 1887 à Saint-Calais dans la Sarthe, où son père exerce la fonction de magistrat. Louis, par sa mère Cécile Marie-Rousselière, est également issu d’une famille d’industriels mayennais du textile. Diplômé de l’école des Hautes Études commerciales (HEC), il est jusqu’en 1954 gérant de la filature La bonne fîleuse, implantée à Laval. Il a vécu la majeure partie de sa vie en Mayenne, mourant à Laval en 1972 à l’âge de 85 ans.

L’exposition Louis Vallet, les yeux de la Grande Guerre, dont cet ouvrage constitue le catalogue, ne présente qu’une infime partie de l’exceptionnel témoignage qu’il a laissé. Soldat de la classe 1907, il se présente volontairement dès l’automne 1906 afin de revêtir l’uniforme du 124e Régiment d’infanterie de Laval. Il passe dans la réserve le 8 octobre 1909. Sa qualité de réserviste lui vaut d’être appelé sous les drapeaux dès le printemps 1914, bien avant l’ordre de mobilisation générale du 4 août et l’entrée en guerre.

Quelques mois après le début du conflit, le 13 novembre 1914, il est nommé adjudant du 1er bataillon. Dès lors, exerçant des fonctions de secrétaire pour le commandant, il consigne dans des carnets d’ordres toutes les instructions intéressant l’activité de son bataillon. Avec les agents de liaison, il est le relais entre le poste de commandement du bataillon, ses officiers et sous-officiers, et les autres bataillons du régiment. Capturé le 18 juillet 1918, la guerre s’achève pour Louis Vallet dans le camp de Stargard, près de Stettin en Poméranie, d’où il ne reviendra qu’en 1919.

 

Références complètes de l’ouvrage

 

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