Article : Cartographie de la Charente-Maritime. Evolution des représentations et des usages du XVIe au XXe siècle

Une publication des Archives départementales de la Charente-Maritime, 2014, 95 pages

 

Cinq siècles séparent la plus ancienne carte de l'Aunis et de la Saintonge – la carte du Poitou et régions voisines de Pierre Rogier de 1575 – de l'image satellite la Charente-Maritime d'aujourd'hui. Cinq siècles qui ont vu le développement d'une cartographie de plus en plus précise grâce aux progrès des sciences et techniques et une transformation de l'utilisation des cartes. Document de visualisation et de prestige, cadeau officiel parfois, la carte devient peu à peu un outil de contrôle du territoire et de planification dans tous les domaines (défenses côtières, routes, transports ferroviaires et fluviaux, tourisme, économie, etc.), omniprésent dans la vie quotidienne contemporaine. Par une présentation chronologique, la riche collection de cartes des Archives départementales de la Charente-maritime illustre parfaitement cette évolution.

La carte de Pierre Rogier est reprise par les cartographes hollandais (Abraham Ortelius et Gerard Mercator par exemple) qui dominent la production cartographique jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Les guerres de religion contribuent à la naissance d'une cartographie de propagande, les uns pour montrer les places-fortes, les autres pour signaler une victoire (siège de La Rochelle en 1627-1628 par exemple). Du fait de sa position stratégique, les ingénieurs militaires cartographient le territoire de plus en plus finement à partir du XVIIe siècle. Située entre terre et mer, la Charente-Maritime bénéficie autant des progrès des levés topographiques (carte dite de Cassini au XVIIIe siècle, puis carte d'état-major au XIXe siècle et de l'IGN au XXe siècle) que de l'hydrographie (levés de Beautemps-Beaupré puis du SHOM). Grâce aux progrès de l'imprimerie et au développement des techniques de gravure, la carte se démocratise au XIXe siècle. La cartographie thématique se développe à partir du Second Empire : plans de ville, cartes touristiques, cartes pour visualiser des informations économiques, industrielles...).

 

Table des matières :

Les premiers temps de la cartographie de l'Aunis et de la Saintonge

Une première cartographie de l'Aunis et de la Saintonge

L'Aunis et la Saintonge vus par les cartographes européens. La domination hollandaise

L'Aunis et la Saintonge vus par les cartographes européens. Regards italiens et allemands

 

Les cartes, outils de pouvoir monarchique

Des besoins cartographiques nés des guerres de religion

Les cartes, outils de pouvoir monarchique

Quand les ingénieurs deviennent cartographes

Vers une cartographie administrative du royaume

Les premières tentatives de représentation globale du territoire

Les sciences au service de la cartographie

Les grandes entreprises cartographiques de Trudaine et de Cassini

 

Les représentations modernes de la Charente-Maritime

La création du département de la Charente-inférieure

Du canton au cadastre : la précision cartographique au service de l'Etat

De la carte d'état-major à la projection Lambert, tâtonnements et progrès de la cartographie française

La carte marine : deux siècles de progrès hydrogaphique

Multiplication et diversification des usages cartographiques, les cartes d'études et de gestion

Multiplication et diversification des usages cartographiques, des cartes pour les les publics

 

Références complètes de l'ouvrage

Retrouvez les inventaires des Archives départementales de Charente-Maritime

 

Liens