Notice d'autorité : École française de Rome (1875-....)

Autres noms :

  • EFR

Lieu :

Lieu général

1/01/1876
  • Rome (Italie) (lieu)
  • palais Farnèse (Rome) (nomLieu)

Fonctions :

  • formation

    formation à la recherche en sciences humaines et sociales

  • recherche

    en sciences humaines et sociales (histoire, archéologie, sciences sociales)

Statuts juridiques :

établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel

Histoire :

Historique :

L’École française de Rome (EFR) est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP), fondé en 1875, placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle est l'une des cinq écoles françaises à l’étranger (EFE) régies par le décret n° 2011-164 du 10 février 2011 relatif aux écoles françaises à l'étranger, décret qui renforce l’autonomie et la gouvernance de chacune des EFE.

Pensée par des hommes engagés dans le renouveau de l’université française après la guerre de 1870 avec pour ambition d’affirmer la présence de la science française dans le nouvel équilibre européen et de créer un outil efficace pour la recherche, l’École française de Rome est fondée entre 1873 et 1875. Par décret du 25 mars 1873, est ainsi créée une section romaine de l’École française d’Athènes (EFA), fondée elle-même en 1846. Cette section est conçue comme une étape pour les jeunes chercheurs – les « membres » – qui sont appelés à séjourner ensuite à Athènes. Pendant un an, ils suivent des cours d’archéologie à Rome pour être parfaitement formés lorsqu’ils arrivent sur les chantiers grecs. En 1875, la section prend son autonomie et son nom d’École française de Rome (décrets des 26 novembre 1874 et 20 novembre 1875), s’installant au Palais Farnèse en même temps que l’ambassade permanente de la France en Italie.

Son premier directeur, Auguste Geoffroy, est à l’origine un spécialiste de l’Europe contemporaine. Dès cette époque, le poids de la discipline historique s’affirme nettement dans les missions de l’EFR, à égalité avec l’archéologie.

La richesse en archives offerte par la jeune Italie et par le Saint-Siège, qui conserve une documentation inépuisable sur toutes les parties du monde que le catholicisme a marqué de son influence, explique la place prise d’emblée par l’histoire et l’importance des travaux sur l’histoire de l’Église des premiers membres de l’EFR.

L’archéologie n’est cependant pas en reste. Les membres interviennent d’abord surtout dans les pays du Maghreb car l’Italie ne donne pas alors de concessions de fouilles aux États étrangers, prenant seule en charge la recherche et la valorisation de son passé, tant la dimension patrimoniale a joué un rôle majeur dans la construction de la jeune nation italienne. Les premières fouilles des membres de l’EFR en Italie prennent place sur des terrains de propriété privée, telles les fouilles de Stéphane Gsell à Vulci, sur la propriété du prince Torlonia. C’est seulement après la seconde guerre mondiale que s’ouvrent les grands chantiers ayant marqué des générations d’archéologues français en Italie : Mégara Hyblaea (Sicile) ; Bolsena (Latium) ; et plus près de nous Musarna (Latium), Pincio et Vigna Barberini (Rome), etc.

Jusque dans les années 1950, l’École, en dépit du rôle certain qu’elle joue dans les milieux intellectuels français et italiens, reste une petite structure assez fermée, accueillant chaque année quelques membres triés sur le volet (ils sont huit au début des années soixante), dont les intérêts vont de l’antiquité à l’époque moderne.

La fin des années 1960 et les années 1970 marquent une grande période d’ouverture pour l’EFR. Sous la direction de Pierre Boyancé, le nombre des membres augmente sensiblement, et l’acquisition d’un immeuble au 62 piazza Navona en 1966 permet, après la fin de son aménagement sous la direction de Georges Vallet, l’accueil de chercheurs de passage et de manifestations scientifiques en plus grand nombre, ainsi que l’instauration, en 1974, de bourses de recherche mensuelles. Ces bourses ouvrent l’École à un nombre beaucoup plus grand de chercheurs. Les statuts de 1974 (décret du 6 février) dotent aussi l’établissement de trois sections (antiquité, moyen âge, époques moderne et contemporaine) dirigées par trois directeurs des études. Est ainsi actée l’ouverture de l’EFR au monde contemporain.

À partir des années 1990, l’École élargit ses champs d’intérêt aux sciences sociales. En 1999 aussi, le Centre Jean Bérard de Naples, centre de recherches sur l’Italie du Sud à forte dominante archéologique, passe d’une gestion assurée par le ministère des Affaires étrangères à la tutelle conjointe du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’EFR, renforçant ainsi des liens déjà très étroits entre les deux établissements.

Missions :

L’École française de Rome a pour mission fondamentale la recherche et la formation à la recherche dans le champ de l’archéologie, de l’histoire et des autres sciences humaines et sociales, de la Préhistoire à nos jours. Son domaine d’intervention couvre un espace comprenant Rome, l’Italie, le Maghreb et les pays du Sud-Est européen proches de la mer Adriatique. Elle collabore à des programmes de recherche internationaux à travers des chantiers archéologiques et des rencontres scientifiques. Elle publie chaque année plus d'une vingtaine de volumes dans ces domaines et une revue biannuelle, les Mélanges.

Elle met à la disposition des chercheurs ses ressources documentaires, en particulier sa bibliothèque spécialisée située au deuxième étage du Palais Farnèse.

Elle accueille, depuis 1999, 18 membres (généralement pour trois ans) : des doctorants (boursiers), des jeunes chercheurs (membres), ainsi que des enseignants-chercheurs, chercheurs et autres personnalités scientifiques (chercheurs résidents, chercheurs mis à disposition par le CNRS, et chercheurs partenaires des programmes scientifiques). Elle accorde chaque année 150 bourses d’un ou de deux mois à de jeunes chercheurs dont les recherches nécessitent une présence en Italie.

Organisation :

Organisation administrative : http://www.efrome.it/fr/lefr/organigramme.html L'école est dirigée par un directeur et est divisée en trois sections (Antiquité, Moyen Âge, Période moderne et contemporaine), dirigées chacune par un directeur des études. Elle comporte également un conseil d'administration, un conseil scientifique et une commission d'admission des membres. Le conseil d'administration (CA) est composé de 15 membres comme suit : \- 5 membres de droit : un représentant de la ministre de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le directeur général de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle ; un représentant du ministre chargé des affaires étrangères et du développement international ; deux membres de l’Institut de France ; et le président du Centre national de la recherche scientifique. \- 5 membres désignés par le ministre sur proposition du directeur de l'école : un ancien chef d'établissement public intervenant dans les domaines d’activité de l’École et quatre personnalités scientifiques, françaises et étrangères. \- 5 représentants élus des personnels. Des personnalités à voix consultatives peuvent également y participer (président du conseil scientifique, directeur de l'école, responsable administratif, directeur des études élu au conseil scientifique, agent comptable) et des experts peuvent être invités selon les points à l'ordre du jour. Le conseil scientifique (CS) comprend dix-huit membres. Il est composé comme suit : \- 7 membres de droit : le directeur de l’École, deux représentants de l’État (directeur général de la recherche et de l'innovation, représentant du ministre des affaires étrangères et du développement international), quatre membres de l'Institut de France. \- 8 membres constituant le collège des personnalités éligibles comme président du conseil scientifique : 4 personnalités scientifiques désignées par le directeur, 4 représentants d'institutions partenaires choisies par le directeur. \- 3 membres élus : directeur des études, représentant élu des enseignants chercheurs et assimilés, représentant élu des membres scientifiques non enseignants chercheurs. Là encore, des personnalités à voix consultative peuvent y participer : président du CA, responsable administratif, directeur(s) des études, agent comptable, responsable du service des publications, directeur du Centre Jean Bérard de Naples. Des experts peuvent aussi être invités. Liste des directeurs de l’EFR : Albert Dumont (1874-1875) ; Auguste Geffroy (1875-1882) ; Edmond Le Blant (1882-1888) ; Auguste Geffroy (1888-1895) ; Louis Duchesne (1895-1922) ; André Pératé, intérim 1922-1923 ; Émile Mâle (1923-1937) ; Jérôme Carcopino (1937-1940) ; Albert Grenier (1945-1952) ; Jean Bayet (1952-1960) ; Pierre Boyancé (1960-1970) ; Georges Vallet (1970-1983) ; Charles Pietri (1983-1991) ; Claude Nicolet (1992-1995) ; André Vauchez (1995-2003) ; Michel Gras (2003-2011) ; Catherine Virlouvet (2011-).

Textes de référence :

  • Décret de création du 20 novembre 1875

    Décret n° 2011-164 du 10 février 2011 relatif aux écoles françaises à l'étranger (NOR: ESRS1014943D ; https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023567250)

Sources :

  • Notice BNF : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11868472t
  • Notice Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_fran%C3%A7aise_de_Rome
  • Site internet de l'Ecole française de Rome : http://www.efrome.it/

Identifiant :

  • FRAN_NP_051494
  • ISNI 0000 0001 2294 4481

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