Notice d'autorité : Marie-Caroline (duchesse de Berry ; 1798-1870)

Autres noms :

  • Berry, duchesse de
  • Bourbon, Caroline de (1798-1870)
  • Bourbon-Sicile, Marie-Caroline de (1798-1870)
  • Naples, Marie-Caroline Ferdinande Louise de (1798-1870)

Lieu :

Lieu général

  • Rosny-sur-Seine (Yvelines) (lieu)
  • château de Rosny (nomLieu)

Lieu général

  • Paris (France) (lieu)
  • palais de l'Élysée (nomLieu)

Lieu général

  • Paris (France) (lieu)
  • palais des Tuileries (nomLieu)

Lieu général

1/01/1832-31/12/1833
  • Régions françaises (lieu)
  • Vendée (nomLieu)

Histoire :

Marie Caroline Ferdinande Louise de Bourbon (1798-1870) est la fille aînée de François Ier, roi des Deux-Siciles (1777-1830), et de Marie-Clémentine d'Autriche (1777-1801) et la petite-nièce de la reine Marie-Antoinette par ses deux parents. Elle passe son enfance à Naples et en Sicile et épouse par procuration à Naples le 14 avril 1816 Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry (1778-1820), second fils du comte d'Artois, frère du roi Louis XVIII qui est sans descendance. Le mariage des deux époux est célébré le 17 juin 1816 à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ils s'installent au palais de l'Élysée et achètent le 14 août 1818 le château de Rosny (Yvelines) qui devient leur résidence d’été. Malgré la différence d'âge, le duc et la duchesse de Berry semblent former un couple uni et ont quatre enfants, dont deux survécurent : Louise Marie Thérèse d'Artois (1819-1864) qui épousera en 1845 le duc de Parme ; et Henri d'Artois (1820-1883), duc de Bordeaux, « comte de Chambord », né après la mort de son père le duc de Berry, assassiné le 13 février 1820.

Après l'assassinat de son mari, la duchesse de Berry s'installe aux Tuileries. L'avènement sur le trône de son beau-père Charles X fait d'elle la mère de l'héritier du royaume, le duc d'Angoulême n'ayant pas eu d'enfant de son mariage avec Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI. Peu attachée à l'étiquette, aimant recevoir et sensible à la mode, la duchesse de Berry voyage régulièrement en France, notamment au Havre en 1824, à Bordeaux en 1828 et à Boulogne-sur-mer et à Dieppe, où elle contribue à lancer la mode des bains de mer. A la cour de Charles X, la duchesse de Berry joue un rôle non négligeable pour favoriser les arts et lettres. Dans son château de Rosny, elle constitue une importante bibliothèque d'ouvrages reliés. Elle encourage la vie artistique par ses achats dans les Salons et a été le mécène de plusieurs musiciens, comme Rossini ou Boieldieu qui lui dédie en 1825 son opéraLa Dame blanche. Elle parraine le théâtre du Gymnase qui, à partir de 1825, prend le titre de « théâtre de Madame ». On y jouait notamment des œuvres de l'auteur dramatique Eugène Scribe.

Après la révolution de juillet 1830, et l'abdication de Charles X, la duchesse de Berry suit la cour en exil en Angleterre, et vit à Bath en Angleterre et au palais de Holyrood en Écosse. Elle ne renonce cependant pas au trône pour son fils, « Henri V » et s'entoure de légitimistes comme Ferdinand de Bertier ou le duc de Blacas, qui oeuvrent pour la restauration de la branche aînée et organisent, pendant l’hiver de 1831, une expédition en Provence et en Vendée. Après avoir traversé l'Allemagne et séjourné en Italie auprès du duc de Modène, et à Rome où, le 14 décembre 1831, elle épous secrètement le comte Lucchesi-Palli, fils cadet du prince de Campofranco, la duchesse de Berry débarque à Marseille le 29 avril 1832. Mais l'opération d'insurrection populaire échoue. La duchesse gagne alors secrètement la Vendée, où elle parvient le 16 mai, rallie les légitimistes qui tentent un mouvement insurrectionnel le 4 juin sous le commandement du général de Bourmont. L’insurrection est rapidement matée, les conjurés dispersés, mais la duchesse de Berry réussit à s'échapper sous un déguisement de paysanne. Elle trouve refuge à Nantes dans la maison de Mlles Duguigny et entretient dès lors une correspondance secrète avec les cours européennes. Elle est finalement trahie le 7 novembre 1832 par son agent de liaison et filleul, Simon Deutz, qui révèle sa cachette.

Incarcérée à la prison de Blaye, la duchesse de Berry donne naissance le 10 mai 1833 à une fille, ce qui révèle son mariage secret et jette le discrédit sur elle. La famille royale la tient dès lors à l'écart de son fils, le comte de Chambord, qui sera élevé par sa tante, la duchesse d'Angoulême. Renvoyée à Palerme sans subir de procès, la duchesse de Berry, a quatre autres enfants de son second maria Hector Lucchesi-Palli (1781-1864). Après la mort de son époux qui l'a ruinée, elle vit à Venise au palais Vendramin et en Autriche, au château de Brunssee où elle finit ses jours.

Sources :

  • Archives nationales, fonds duc et duchesse de Berry (371 AP).
  • Article Guerre de Vendée et Chouannerie de 1832 de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vend%C3%A9e_et_Chouannerie_de_1832).
  • Article Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870) de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Caroline_de_Bourbon-Siciles_(1798-1870)).
  • BnF, notice d'autorité n° : FRBNF11937486.

Identifiant :

  • FRAN_NP_051587
  • ISNI 0000 0001 2130 9662

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