Né en 1924 à Saint-Denis (Réunion), Raymond Barre est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1948) et agrégé de droit et de sciences économiques (1951). Nommé professeur d’université à la faculté de droit et de sciences économiques de Caen en 1950, il enseignera par la suite à Paris à l’Institut d’études politiques, à la faculté de droit et de sciences économiques ainsi qu’à l’École centrale Paris. À partir de 1958, il est également directeur du service de recherches sur l’activité économique à la Fondation nationale des sciences politiques.

De 1959 à 1962, il est directeur de cabinet de Jean-Marcel Jeanneney, ministre de l’Industrie et du Commerce (janvier-novembre 1959) puis ministre de l’Industrie (novembre 1959-avril 1962) dans le gouvernement Michel Debré. Il devient membre du conseil du centre d’étude des revenus et des coûts auprès du commissariat général au Plan en 1966.

En 1967, il est nommé vice-président de la Commission européenne, responsable, au sein de la Communauté, des Affaires économiques et financières, poste qu’il occupe jusqu’en 1972. En 1973, il devient membre du conseil général de la Banque de France. En tant que président de la Commission d’étude d’une réforme du financement du logement, il mène les travaux de la « commission Barre » de 1975 à 1976.

Ministre du Commerce extérieur du premier gouvernement Jacques Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing à partir de janvier 1976, il est nommé Premier ministre quelques mois plus tard, en août de la même année. Il occupe également le poste de ministre de l’Économie et des Finances de 1976 à 1978. Il démissionne de son poste de chef du gouvernement à la suite suite à l’élection de François Mitterrand en mai 1981.

Candidat de l’Union pour la démocratie française (UDF) lors des élections présidentielles de 1988, il arrive en troisième position avec 16,5% des voix.

Député du Rhône (4e circonscription) en 1978, il est réélu jusqu’en 2002. Il est également maire de Lyon entre 1995 et 2001.

Il fonde l’Institut Aspen France en 1983 et sera son président de 1994 à 2004.

En 1988 il devient président de l’Institut libre d’étude des relations internationales (ILERI).

Il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques au fauteuil d’Alain Peyrefitte en 2001.