Né le 31 octobre 1898 à Viesly (Nord), et mort le 16 octobre 1981 à Paris. Avocat de profession, puis chef de cabinet de Vincent Auriol, ministre de la Justice (1937-1938), Édouard Depreux est nommé en 1941 président du conseil départemental de la Seine, poste qu’il refuse. Son engagement dans la Résistance lui vaut d’être arrêté peu après. Il s’évade sans tarder. Député aux deux Assemblées constituantes (1945-1946), député du 4e secteur de la Seine (1946, 1951 et 1956-1958), l’un des piliers de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) au gouvernement, il dénonce comme ministre de l’Intérieur un assez confus « Plan bleu » de la droite et de l’extrême droite françaises, visant à extirper le bolchevisme d’Occident (1947), ce qui lui permet surtout de compromettre le Rassemblement du peuple français (RPF). C’est également lui qui est à l’origine du statut de l’Algérie de septembre 1947. Ministre de l’Éducation nationale du 12 février au 26 juillet 1948, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, il est toutefois conduit à quitter la SFIO en 1958 pour fonder avec d’autres le Parti socialiste autonome (PSA) puis le Parti socialiste unifié (PSU) à la suite d’un désaccord sur la politique algérienne. Maire (1944-1959) puis conseiller municipal (1959-1965) de Sceaux (Hauts-de-Seine), ancien président de la Haute-Cour de justice, Édouard Depreux laisse plusieurs œuvres :Renouvellement du socialisme(1960),Souvenirs d’un militant(1972),Servitude et grandeur du PSU(1974).