Page d'histoire : Paul Déroulède Paris, 2 septembre 1846 - Nice, 30 janvier 1914

Disparu peu avant la Grande Guerre qui rendit à la France ses provinces perdues d’Alsace et de Lorraine, Paul Déroulède fut un ardent partisan de la Revanche après la défaite de 1870. Par ses Chants du soldat, vendus à plus de100 000 exemplaires à partir de 1872, il n’a cessé de plaider pour un patriotisme ardent. Son Clairon, chantant « l’air pur et la route large », voulait faire rêver à une guerre joyeuse et victorieuse.
Opposé à la politique coloniale de Jules Ferry, il lui lança : « j’ai perdu deux soeurs ; vous me donnez vingt domestiques». Fondateur de la Ligue des Patriotes, il fut un soutien constant du général Boulanger dont il espérait qu’il délivrerait le pays de la démocratie et des « bavards impuissants ». Député de Charente (1889-1892 et 1898-1902), il tenta un coup d’état anti-républicain à la fin des obsèques du président Félix Faure, en 1899. Condamné au bannissement puis gracié en 1905, il se reconnaissait exalté. Son récent biographe, Bertrand Joly, le considère comme l’inventeur du nationalisme.

texte de Charles-Louis Foulon, docteur en études politiques et en histoire

Source: Commemorations Collection 2014

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