Page d'histoire : Judith Gautier Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), 24 août 1845 – Saint-Énogat, Dinard (Ille-et-Vilaine), 26 décembre 1917

Judith Gautier, fille de Théophile Gautier et de la cantatrice Ernesta Grisi, se fit remarquer dans la France du XIXe siècle en publiant à dix-neuf ans ses premiers poèmes traduits du chinois. La jeune femme avait été confiée dans son adolescence à un précepteur chinois, avec lequel elle apprit cette langue et prépara le Livre de Jade (1867), première anthologie littéraire de poèmes chinois classiques traduits en français. Cette œuvre de jeunesse marque par la suite de son empreinte toute la carrière littéraire de Judith Gautier, placée sous le signe de l’Orient et spécialement de la Chine. Jusqu’au début du XXe siècle, Judith Gautier déploie une intense activité éditoriale, culturelle et médiatique, publiant une œuvre abondante de traductrice, romancière, conteuse, poétesse, biographe et dramaturge, mais aussi d’essayiste et de journaliste. Souvent négligée par les histoires littéraires, elle est pourtant devenue l’une des personnalités féminines les plus importantes du monde des lettres au début du siècle dernier : en 1904 elle entre à l’Académie des dames, présidée par Anna de Noailles, en 1910 elle est la première femme élue à l’académie Goncourt.


Yvan Daniel, président de la Société Judith Gautier

Source: Commemorations Collection 2017

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