Document d'archives : Convention entre les maîtres cardeurs et tireurs de filoselle de Joyeuse pour établir une confrérie sous le nom de Saint-Boniface...

Titre :

Convention entre les maîtres cardeurs et tireurs de filoselle de Joyeuse pour établir une confrérie sous le nom de Saint-Boniface (7 mai 1670). — Mémoires en réponse à la défense du lieutenant général de police de battre les cocons et estrasses sur un plot de bois devant la porte, usage pourtant admis à Paris, Lyon, Marseille, Tours, etc... Le bruit produit n'est pas plus gênant que celui que font les charrons, les chaudron- mers et les serruriers. On ne bat les cocons qu'après les avoir lavés trois fois et il n'en sort que peu de poussière (1720). — Opposition des fabricants de bas et des fabricants de burates contre l'établissement d'une maîtrise de cardeurs de filoselle (24 septembre 1722). — Demande d'homologation des statuts au Conseil de commerce (5 janvier 1723). — Pareille requête au Parlement (1727). — Procès entre des cardeurs et leurs syndics sur l'accès des filles au métier (1734). — Les partisans de l'entrée des filles allèguent la rareté des ouvriers par suite de la levée de soldats, et le manque de filoselle pour faire les bas et les étoffes ; pétition signée d'une soixantaine de noms. — Opposition au dessein des syndics de recevoir de nouveaux maîtres sans exiger de contrat d'apprentissage,ni un service en qualité de compagnon pendant trois ans (1751). — Mémoire en réponse à l'enquête prescrite par l'arrêt du Conseil du 4 avril 1756 sur les communautés de Nîmes : les statuts de 1731 quoique non approuvés ont été appliqués et observés par les cardeurs ; ceux-ci perçoivent 3 livres pour enregistrer un apprenti, 50 livres pour la maîtrise, droit réduit à 3 livres pour le fils d'un maître, à 6 livres pour la fille d'un maître qui épouse un compagnon du métier. Le même droit est de 100 livres pour un compagnon forain, de 60 pour le fils d'un maître forain (1756). — Mémoire présenté au Contrôleur général : la vente a diminué depuis quelques années, les vendeurs de Bagnols, Avignon, Uzès, Orange ont la liberté de venir écouler leur soie à Nîmes, bien que d'une qualité inférieure. Les cardeurs nîmois vont acheter les frisons en Piémont et ils paient des droits de sortie au roi de Sardaigne et des droits d'entrée à Marseille ; ils demandent le passage libre par Briançon ou la vallée du Queyras, comme ils l'avaient 25 ans auparavant. Leur industrie fait vivre 6000 ouvriers tant dans la ville que dans les villages environnant, 80 maîtres, dont 20 travaillent à leur compte et 60 pour le compte d'autrui. Les syndics donnent liberté de prendre autant d'apprentis qu'on le désire, ils autorisent les filles à prendre le métier. Le triage des frisons occupe presque tous les pauvres de la ville qui y gagnent jusqu'à 8 sols par jour. (voir pages 69-70). — Décision prise de ne payer les ouvriers de boutique qu'à raison de 16 sols la livre et 18 sols ceux du dehors ; les fileuses auront 18 sols ; cette réduction est imposée par le peu de vente et même la vente à perte (3 décembre 1767). — Procès-verbaux de contravention et de saisie. — Délibération confirmant la tolérance aux veuves et aux ouvriers mariés de travailler à domicile pour le compte de maîtres et sans tenir des apprentis ou des compagnons. Les ouvriers qui « se sont fait » une faible constitution en cardant une matière qui exhale une grande quantité de poussière très fine et très nuisible à la santé, souffriront moins en travaillant chez eux que dans une boutique. Les femmes seront aussi, en travaillant à leur foyer, moins exposées à une jeunesse bouillante » que dans une boutique, « considération que toute âme honnette et sensible doit avoir pour l'indigent » (17 janvier 1785). — Opposition à la défense faite par les consuls de laver la soie ou la filoselle dans l'eau de la Fontaine.

Cote :

4 E 148

Archives départementales du Gard

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