Document d'archives : Manuscrit de Pierre Felgères, alors magistrat à la cour de Riom : notes et réflexions, principalement à caractère politique,...

Titre :

Manuscrit de Pierre Felgères, alors magistrat à la cour de Riom : notes et réflexions, principalement à caractère politique, probablement pour l'écriture d'un ouvrage (socialisme, syndicalisme, l'Eglise et la politique, la paysannerie et le monde rural).

Cote :

1 J 871

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Achat, 2011

Description physique :

194 pp. in-4 en un cahier relié (dos arraché)

Observations :

Commentaire
Page 1 : "Ce livre a été longuement pensé, lentement muri. Il s'adresse aux cultivateurs, à ceux qui, petits propriétaires et ouvriers, travaillent eux-même la terre. C'est une étude socialiste. Syndiquez-vous ! c.à d. unissez-vous pour votre défense. Quels sont ceux qui donnent ce conseil d'union? Ceux là même qui, pour leur intérêt personnel, jettent la désunion, créent les haines entre les habitants d'un village, entre les membres d'une famille : la population des campagnes, surexcitée depuis 30 ans par la politique de personne, présente un spectacle lamentable. La politique sociale, c. à d. celle qui n'aura d'autre but que de réaliser les justes réformes, doit, au contraire, unir les populations rurales. Toutes ces revendications tiennent en un mot : Justice [...]". Dans sa "tirelire d'idées", il jette des réflexions : "ce qui n'était, à vingt ans, qu'un élan généreux du coeur, est devenu chez l'homme mûr, chez le vieillard, un dévouement profond, ardent, aux idées de justice sociale (janvier 1897)". "Afin que ma sincérité ne soit pas suspectée et pour ne pas être confondu avec les politiciens qui, depuis vingt ans, trompent la population des campagnes par des promesses jamais réalisées, je crois devoir placer à l'entrée de ce livre, la déclaration suivante : Paysans, lisez attentivement les conseils que je vous donne. En échange, je ne vous demande rien. Je ne solliciterai jamais vous suffrages. Ma seule ambition est de vous instruire, de vous apprendre votre force et de vous indiquer les moyens de faire triompher vos justes droits [...]". Sur quelques feuillets figurent des comptes et des reçus au nom de Pierre Felgères. Figurent de violents échanges avec Peschaud qui, en raison de ses convictions républicaines, est intervenu pour briser sa carrière de magistrat.

Archives départementales du Cantal

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