Document d'archives : Établissement d'un abattoir. Sur proposition de Pagès de Vixouse, lieutenant particulier au bailliage, lieutenant de maire, on...

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Établissement d'un abattoir. Sur proposition de Pagès de Vixouse, lieutenant particulier au bailliage, lieutenant de maire, on décide de traiter avec le chapitre de cette ville sur la propriété d'un patus et bâtiment sis dans le jardin dont jouissent les héritiers du sr Delsol, dont le bas appartient à la ville et le haut au chapitre, lequel patus est indispensable à la construction de l'abattoir, attendu que c'était là qu'il fallait faire une écluse sur le canal de la rivière, à l'effet de nettoyer l'abattoir. Pour cette construction, on vérifiera ce qui reste à prendre des deniers patrimoniaux et des sommes payées à l'hôtel de ville par le sr Héraud et la demoiselle Laporte. Le chapitre de la ville n'ayant voulu traiter avec les consuls que si le sr Raulhac, assesseur, prenait en son nom la concession et s'obligeait à en payer les charges, ledit Raulhac sera requis de déclarer par écrit qu'il n'est que le prête-nom de la ville, et qu'il n'a rien à prétendre sur les boucheries. Les revenus provenant du loyer des boucheries seront affectés à "l'illumination" de la ville depuis la St-Martin jusqu'à Pâques. Suit la quittance, signée des officiers municipaux, des sommes versées par le sr Héraud et la demoiselle Laporte. On fera assigner les héritiers du sr Delsol en paiement de la somme de 1.000 livres léguée par ce dernier aux frères des écoles chrétiennes. Le compte du sr Julhe, échevin, touchant lesdits frères est vérifié ; il reste dû audit Julhe une somme de 24 livres. Le sr Chablat, échevin, est autorisé à ouvrir une porte de communication dans le mur de ville séparant ses deux jardins, moyennant la somme de 24 livres (14 février). Il a été impossible de s'entendre avec le chapître ; on décide de faire dresser le plan et devis de l'abattoir sur l'emplacement qui appartient à la ville. Les travaux seront mis à adjudication. Pour diminuer la dépense, on démolira la tour St-Marcel de manière à fournir la pierre aux ouvriers et à n'avoir plus à payer que la main d'œuvre et la chaux. On confiera l'entretien des arbres nouvellement plantés sur le cours Monthyon à un homme entendu. Le Père Bonaventure, capucin, a accepté de prêcher le carême de 1782 (1er mars). Cahier des charges de la construction "des boucheries destinées à la tuerie". Elles doivent avoir 13 toises de long et 16 pieds 6 pouces de large. La construction aura trois portes de 9 pieds de haut sur 8 de large. On fera au trumeau des portes deux fenêtres de 4 pieds de haut sur 4 de large. Le mur de face aura 32 toises de muraille et 3 pieds de fondement ; il aura 2 pieds 6 pouces d'épaisseur au fondement et ensuite 24 pouces, etc. Les travaux sont donnés à Jacques Bonnal, maître maçon, moins demandant à 2.965 livres, payables par tiers, au commencement du travail, pendant et achèvement (6 mai). - Me Pierre Augustin de Lacarrière de La Tour, prêtre agrégé à la communauté de cette ville, est agréé comme chapelain de Taveighe (13 mai). - Sur les 2.202 livres provenant des revenus patrimoniaux que le receveur de l'octroi a remis au lieutenant de maire, on rembourse au collège la somme de 390 livres qu'il avait prêtée dans une disette de grains, 303 livres au sr Bonal comme premier à compte des travaux de l'abattoir, 97 livres pour les frais d'acte de ladite adjudication, 15 livres au sr Larose, procureur. Enfin, on emploie 1.000 livres pour la contribution volontaire des ateliers publics de charité accordés par l'intendant pour les abords d'Aurillac, du côté de Saint-Flour et du Limousin (14 mai). - Suit la transcription des provisions d'office de Me Jean Claux, avocat en Parlement, exerçant aux bailliage et siège présidial de cette ville, comme conseiller premier échevin au présent Hôtel-de-Ville en remplacement du sr Julhe. - Reçu délivré par le sr Bertin, trésorier des revenus casuels, de la somme de 1.200 livres versée par ledit Claux, "pour la finance de son office" (10 avril-2 mai). - Nomination du sr Claux comme administrateur du bureau du collège de la présente ville en remplacement du sr Julhe (14 mai). - Transcription des provisions d'office de Me Pierre Croizet, procureur au bailliage comme conseiller échevin de l'hôtel de ville. - Reçu de 12.000 livres délivré au dit Croizet, "pour la finance de son office" (9-16 mai). Le sous-ingénieur de la province sera requis de faire un alignement pour maison nouvellement bâtie par le sr Legrand et allant droit au foirail des chevaux. On vendra ou louera l'emplacement compris entre le jardin de Danjou, celui du sr Pradenhes et ledit alignement, sans y comprendre les tilleuls qui s'y trouvent, et qu'il faudra faire planter le long du nouveau chemin aboutissant au foirail. De plus, l'alignement précédemment pris à partir du mur du sr Verdier, président à la cour des Aides et aboutissant à la maison nouvellement bâtie du sr Delzons, sur le foirail, et se continuant jusqu'à la porte Saint-Marcel, sera homologué. Les particuliers seront contraints à l'alignement à la première réparation (5 juin). - Les archers de ville seront habillés à neuf, leurs vêtements, qui datent de quatre années, étant hors de service. Le pavé de l'avenue de la ville, faisant suite à la rue du Consulat vers la promenade publique, sera refait (18 juin). - Provisions d'office pour François de Leygonie de Pruns, capitaine de dragons au régiment de Bourbon, comme maire d'Aurillac (1er juin). - On décide de faire un service solennel à la mémoire de l'abbé Cabridens de Clavières, "autant regretté par ses moeurs, sa piété exemplaire, que par les sentiments de patriotisme et de bienfaisance qui l'animoient" pour la ville, non-seulement en contribuant de ses deniers à l'établissement des Frères de l'école chrétienne, mais encore par une infinité d'autres actions généreuses et méritoires (22 juin). - Il sera fait, au mois de décembre prochain un inventaire des papiers, titres et documents du présent Hôtel-de-Ville, travail auquel seront commis un archiviste et deux commissaires. En attendant, lesdites archives seront mises sous scellés, à l'exception des registres des délibérations anciennes et modernes qui seront remis au secrétaire contre récépissé. Le maire déclare que "les recherches qu'iil avoit faites dans les délibérations de cet Hôtel-de-Ville luy auraient donné lieu d'apercevoir des vices qu'il croit à propos de corriger, que son zèle s'accordant parfaitement avec celui de ses confrères, il avoit cru devoir proposer d'établir tout ce qui tient au maintien de l'ordre". Sur sa proposition, le conseil décide que toute délibération prise par le corps municipal sera couchée de suite et sans interruption sur un registre dont tous les feuillets seront cotés et paraphés par le président de la municipalité ; qu'une table chronologique sera dressée à la fin, contenant la date et la matière de chaque délibération ; que les délibérations dont il n'existe pas de minutes à l'Hôtel-de-Ville seront déclarées nulles et non avenues ; qu'il sera établi un registre distinct et séparé pour les affaires de la marguillerie ; que sur le présent registre on laissera une grande marge pour mentionner l'homologation, de manière à voir si l'on doit y donner suite ; qu'à cet effet, un autre registre établissant son droit de propriété sur les cloches, qu'il ne se fonde que ficative. Me Claux, premier échevin, est chargé de faire un relevé des délibérations antérieures depuis 1754 susceptibles d'homologation et qui ne l'ont pas été. Vu les lacunes que présente la comptabilité de la ville, les pièces servant à établir les comptes seront vues et paraphées. Les prêtres de l'église paroissiale, ayant pratiqué une ouverture dans le clocher de ladite église, seront requis de présenter les titres et conventions relatifs à leurs droits de propriété sur les cloches de l'église (27 juin). Le curé de l'église Notre-Dame a déclaré qu'il ne connaissait aucun titre établissant son droit de propriété sur les cloches, qu'il ne se fonde que sur un acte du 11 octobre 1668 contenant prix fait donné par la communauté pour la refonte des cloches, qu'au surplus il offre de se désister. Le conseil remet sa décision jusqu'à ce qu'on ait eu connaissance des titres de la ville (1er juillet). - La délibération prise contre Me Juste Brunon, avocat en Parlement, greffier au bailliage de cette ville, le 27 septembre 1777, sera rayée des registres, comme ayant été "réprouvée par arrêt". Procès-verbal fait par le maire et les échevins de la dégradation de 27 arbres du cours Monthyon faite avec des instruments tranchants, et de celle de la barrière de l'extrémité supérieure. Plainte est faite au procureur du roi, et une récompense de 72 livres promise à qui dénoncera les coupables (3 juillet). Le sr Dorinière, receveur des tailles, désirant acquérir du sr Laval, conseiller, le pré appelé Julio, sis entre le pré de l'hôpital et la rivière, avec l'intention d'y conduire les eaux sortant de la chaussée du moulin du sr Delatour, conseiller, situé au Pradet, la ville lui accorde la faculté de pratiquer un canal de cinq pieds de large dans œuvre qui passera le long de la rue conduisant du faubourg Saint-Marcel aux Prades, conformément aux piquets plantés à cette fin, et qui continuera à travers les Prades pour aboutir au pré Julio. Le sr Dorinière s'engage à couvrir ledit canal en face du pont du Barrat, sur une longueur de 2 toises et demie, à mettre la masse de terre qui longe le mur des religieuses de la Visitation au niveau du pavé qui sert de défense audit mur, à faire sabler les allées du cours Monthyon aux endroits nécessaires. Le sr Dorinière pourra se racheter de ces obligations en payant la somme de 600 livres. Il est entendu qu'au cas où le commun des Prades sera concédé à un particulier, celui-ci pourra couvrir le canal et y bâtir dessus, à condition de ne pas nuire au cours des eaux et de donner audit Dorinière ou à ses héritiers la liberté de faire les réparations nécessaires audit canal (24 juillet). Le conseil émet le vœu que le départ et l'arrivée du courrier de Paris pour Tulle et Limoges, récemment fixés au mardi et au vendredi, soient remis aux jours anciens, mercredi et jeudi. Le nouveau règlement avait été fait à la demande des commerçants, pour empêcher que les lettres de Toulouse et Bordeaux séjournent à Tulle, pendant plusieurs jours, "mais ce motif a cessé depuis l'établissement d'un bureau des postes à Maurs qui a ouvert une communication directe" avec le Midi. Conformément à l'ordonnance du mois de mars 1768, titre 5, article 3, enjoignant aux maires et échevins de toutes les villes du royaume de faire numéroter toutes les maisons, et par l'article 41, de mettre le nom des rues dans les billets de logement des gens de guerre, le conseil décide le numérotage des maisons et que les noms seront gravés sur des feuilles de tôle pour être mises partout où besoin sera. "Et attendu que la nouvelle rue qui sert d'aboutissant à la route de Saint-Flour en cette ville n'a été percée que par les soins, zèle et les bons offices de Mgr l'intendant de cette province, il a été pareillement arrêté d'une voix unanime que ladite rue, sous le bon plaisir dudit seigneur intendant, portera son nom pour servir de monument éternel de nos hommages" (26 août). Il est payé au sr Maude, paveur, la somme de 71 livres, 15 sols pour le pavé de la rue de Chazerat, 20 livres au sr Petit, tailleur, pour la façon des habits des quatre archers de ville, 281 livres, 4 sols au sr Bonal, comme second à-compte de son travail de l'abattoir (4 septembre). - La ville rend au sr Dorinière, receveur des tailles, 60 toises du terrain des Prades au prix de 200 livres (25 septembre). - On vend au sr Hébrard, avocat, les 20 toises du mur de la ville longeant sa propriété au prix de 100 livres, et on lui concède le droit de prélation et retenue féodale sur ledit mur, sur le jardin et la maison par lui déjà acquis des héritiers Robertie, et sur le jardin qu'il se propose d'acquérir du sr Bouchenquau, prêtre, à charge, pour le sr Hébrard, de reconnaître les susdits jardins à l'Hôtel-de-Ville comme étant exclusivement de sa mouvance. On concède de même les droits de prélation et retenue au sr Chablat, échevin, et au sr Prince, échevin, sur les propriétés par eux acquises (26 septembre). Transcription des lettres de provisions d'office pour le sr Raulhac, négociant, comme échevin d'Aurillac. Suit le reçu de la somme de 1.200 livres qu'il a versée pour la finance de son office (27-29 août - 6 novembre). - Le maire a reçu une lettre de M. de Monboissier, commandant par S.M. dans cette province, lui annonçant "la naissance du Dauphin, l'heureux état de la reyne", et invitant le conseil de ville au Te Deum qui sera chanté. On tirera le canon, on allumera un feu de joie et la ville donnera des signes de son empressement et de sa joie par les réjouissances publiques usitées en pareil cas. Suit le discours du maire : "L'hommage que nous devons dans cette circonstance, MM., n'est pas moins un tribut d'amour et de reconnaissance que de devoir et de respect. Si la vertu sur le trône est pour le peuple la marque la plus sensible de la volonté de Dieu, à combien de titres ne devons-nous pas reconnaître la bénédiction divine sur cet empire et sur la personne auguste de notre monarque, dont la conduite, depuis que S.M. tient le sceptre, est un exercice continuel de vertu et une application constante à augmenter la gloire de son royaume et le bonheur de son peuple ? Quelle plus belle occasion pour faire éclater nos sentiments qu'un événement qui fait tout à la fois la consolation du monarque et la félicité de ses sujets pour la célébrer dignement et d'une manière qui lui soit agréable? Je ne vous proposerai, MM., ni fêtes somptueuses, ni objet de luxe, ni un fracas inutile et frivole dont il ne resteroit que la fumée. Il est un autre genre de fête dont les fruits durables et permanents attesteront à jamais notre reconnaissance envers la bonté suprême et nos sentiments d'attachement, d'amour et de respect pour notre monarque... Il me paraît convenable.. après avoir fait tirer un feu d'artifice très sage à cause de la modicité que souffre cette ville et des raisons ci-dessus énoncées, de faire faire un feu de joie, d'ordonner aux citoyens d'illuminer, aux habitants de prendre les armes, et que nous fassions, au nom de tous les citoyens de cette ville, une aumône aux pauvres, afin qu'en ce jour de jubilation publique, il n'y ait aucun individu de cette ville qui n'y participe par le besoin de pourvoir à sa subsistance, qu'il faudrait doter deux filles sages et vertueuses sur l'indication de M. le Curé, auxquelles on donnerait un trousseau de 25 livres". Sur quoi, il est décidé à l'unanimité que les propositions du maire seront mises à exécution (13 novembre). - Suit le compte rendu des fêtes fixées par l'abbé Sérieys, grand vicaire de l'Évêque de Troyes, abbé d'Aurillac au 25 novembre. Chant du Te Deum, grand'messe célébrée par l'abbé de Pesteil, comte de Brioude, doyen du chapitre ; sermon par l'abbé de Leygonie de Veyrines, licencié ès droits, prieur de Saint-Mary, frère du maire de la présente ville, sur ce thème : Laudate Dominum omnes gentes. "Les cris de Vive le roy retentirent dans l'église, et on y répondit au dehors par une salve d'artillerie et mousqueterie... Jusqu'à la fin de la messe, des musiciens exécutèrent un motet qu'ils avaient composé sur les paroles : Vivat rex... Il fut fait pendant cette solennité une quête publique dans l'église, au profit des nouveaux mariés, par Mlle d'Apchier de Sarret, fille du comte de Sarret de Fabrègues, lieutenant de S.M. dans la Haute Auvergne. Cette demoiselle eut pour écuyer le vicomte de Saint-Mamet, capitaine d'infanterie... Pendant le service divin, les cloches du chapitre et celles de la ville ne cessèrent de carillonner. Dès la veille, à 6 heures du soir, la fête avoit été annoncée par le bruit du canon et le son de toutes les cloches. Le corps de ville qui s'étoit rendu processionnellement en grand cortège au chapitre, à la suite des prêtres et curé de la paroisse, précédés des nouveaux mariés, escortés et suivis par 400 habitants sous les armes, qui avoient mis, en signe de leur joye une cocarde blanche et rouge à leur chapeau sortit dans le même ordre et se rendit à l'Hôtel-de-Ville où il dîna avec les nouveaux mariés, dont les épousées furent placées à table à la droite et à la gauche du maire. Leur contrat de mariage avoit été dressé et passé dès les huit heures du matin du même jour à l'hôtel de ville en présence des officiers municipaux par tous les notaires assemblés, lesquels pour donner plus d'éclat à cet acte et en perpétuer la mémoire, voulurent chacun en retenir une minute et afin de concourir encore à ce trait de patriotisme, firent les frais du contrat et du contrôle. Le corps des orphèvres, porté par le même zèle, concourut aussi à cet acte de patriotisme en faisant don aux nouveaux mariés des bagues et anneaux d'or". Suit là description du feu d'artifice, du spectacle donné par les comédiens "établis en cette ville", des illuminations, etc… Le conseil, sur la proposition du maire, décide d'adresser à l'intendant un compte rendu des fêtes, et aux citoyens qui ont "secondé le conseil dans cet acte de patriotisme", une expédition dudit compte rendu (1er décembre). 1782 - Autorisation est donnée au sr Dorinière, receveur des tailles, de construire un canal d'irrigation de 5 pieds de large dans œuvre, depuis le faubourg Saint-Marcel jusqu'au pré Julien (7 janvier). Le sr Maurel, secrétaire de l'Hôtel-de-Ville, a retiré des mains de l'abbé Sérieys, vicaire général, les lettres patentes du roi portant établissement des Frères de l'école chrétienne, ainsi que toutes pièces relatives à cet établissement, afin que le conseil puisse répondre à l'exploit du sr Pontenay de Fontette pour procéder à la distribution de l'argent provenant de la vente de la maison du sr Mi quel (15 février). Il sera payé 72 livres à Jean Delteil, aubergiste de cette ville, pour avoir fourni une écurie aux chevaux du régiment d'Esterhazy, à raison de 20 sols par jour (16 avril). Nomination de Me Jean Lavergne, prêtre communaliste de La Roquebrou, résidant actuellement comme vicaire à La Martinie, annexe de Longnac en Quercy, comme chapelain de La Trémolière, en remplacement de feu Louis Desplats (3 mai). On fera sabler les allées du cours Monthyon, relever une partie de la défense qui borde le chemin du côté de la rivière, faire du pavé le long du mur dans la rivière, qui fera refluer les eaux du côté opposé, remettre les pierres du parapet qui entoure ledit cours, et faire un petit canal rempli de terre glaise pour empêcher que les eaux ne filtrent et ne pénètrent dans le cours, en face de la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours (24 juin). Afferme du service des boues de la ville. Le nommé Antoine Bac est déclaré adjudicataire à 50 livres pour un an "à partir du premier janvier dernier" (1er juillet). Le patus appelé cimetière de los egos, sis aux Prades, loué au sr Lacarrière de La Tour, conseiller au bailliage, en 1771, à raison de 24 livres par an, est concédé au même prix au sr Dorinière, qui avait acheté dudit Lacarrière un pré joignant audit patus (14 septembre). 1783 - Quittance de la ve Bonal de la somme de 125 livres comme paiement final de la somme due à son mari pour le paiement de la construction de l'abattoir (21 novembre). 1782. - Procès verbal de dégradations commises sur les arbres du cours Monthyon et du foirail (19 septembre). On rembourse le sr Lacoste, avocat, d'une somme de 54 livres, montant des réparations qu'il a faites au mur du cimetière qui s'était écroulé dans sa cour. On donne acte au sr Dorinière des réparations faites par lui au cours Monthyon. Les réparations nécessaires seront faites au mur de la rivière (15 octobre). - On retient le père Lablat, cordelier, pour prêcher le prochain Carême, aux honoraires accoutumés (23 octobre). - Me Croizet, second échevin, est député pour assister aux assemblées générales et particulières qui se tiennent au collège, à la place du sr Pagès de Vixouze qui a donné sa démission de lieutenant de maire (26 octobre). 1783 - Assemblée illégale tenue par plusieurs habitants de la ville pour s'opposer à l'obtention des provisions de lieutenant de maire sollicitées par le sr Carrière, conseiller au présidial. Protestation des srs Claux et Croizet, premier et second échevins, sur ce "qu'il est expressément défendu aux habitans de s'assembler et délibérer sur d'autres articles que sur ceux concernant les tailles". Le procureur du roi au bailliage, Devèze, arrivant en robe, les échevins lui représentent "que, y ayant un procureur du roy en l'Hôtel-de-Ville, d'après l'édit de 1690 et l'art. 13 de 1706, il lui était défendu d'assister auxdictes assemblées que comme principal habitant". Après quoi, il est délibéré sur différentes questions touchant le fait des tailles (12 janvier). Nomination à une des chapellenies del Teil et de Bonnepinche, de Me Jean-Baptiste Serieys, en remplacement de feu Me Jean-Joseph Rivière (19 février). Vu la modicité de la somme attribuée aux prédications du Saint-Sacrement, on augmente les honoraires du prédicateur de 12 livres (1er avril). - Suit la transcription de la lettre du P. Hugonet, des frères mineurs conventuels, gardien au couvent d'Albi, acceptant de prêcher le carême de 1784 (6 janvier 1783). - Pour se procurer les pierres nécessaires à la construction du Pont Rouge et à la réparation des brèches faites à la muraille longeant la rivière par l'inondation du 6 mars, l'entrepreneur est autorisé à démolir les portes de Saint-Marcel et du Buis (15 avril). Nomination à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Me Joseph Sarrauste, de Me J.-B. Géraud Issalier, prêtre, originaire de Paul-des-Landes, et habitant la présente ville ; de Me Pierre Augustin Lacarrière, prêtre agrégé à la communauté de l'église Notre-Dame, à la chapellenie de Taveighe, vacante par le décès de Me Delzons ; de Me Antoine Delzongles, prêtre filleul de l'église Notre-Dame, maintenant vicaire de la paroisse de Teissières-de-Cornet, à la chapellenie de Fonrouge, vacante par le décès de M. Delzons (10 septembre). 1784 - Adjudication du service des boues pour deux ans à partir du présent jour au sr Treulle, jardinier, moins-disant à la somme de 50 livres. L'adjudicataire s'engage à passer le mercredi et le samedi de chaque semaine pendant le jour. Approbation du compte de feu Raulhac, échevin, présenté par sa veuve, à la somme de 1.246 livres de recette et de 1.303 livres de dépense (1er janvier). Nomination de Me François Delolier, prêtre agrégé à la communauté Notre-Dame de cette ville, à la chapellenie de Grépiac, vacante par le décès de Me Jean-Baptiste Berry (29 février). On s'opposera à la prétention du sr Lacarrière de La Tour, récemment nommé lieutenant de police, d'exclure les officiers municipaux des fonctions de la police, alors que "les titres les plus respectables les avoient maintenu dans cet exercice". Attendu que certains bouchers qui ne peuvent trouver place à l'abattoir nouvellement construit, comme ayant fait faillite, égorgent et débitent dans différents quartiers et qu'ils ont eu l'audace de former opposition aux arrêts défendant de tuer les animaux ailleurs qu'à l'abattoir, le conseil décide de poursuivre en justice lesdits opposants (21 mars). Confirmation du droit d'appui sur le mur de ville concédé aux parents de Me François Charmes, notaire royal, en 1658, moyennant le prix de 60 livres et une rente foncière, seigneuriale, perpétuelle et non rachetable de 1 sol (22 avril). Le conseil décide de contribuer aux réparations du pont du Buis pour la somme de 24 livres, quoique l'entretien de ce pont soit à la charge du roi. On remboursera au sr Maurel, secrétaire de l'Hôtel-de-Ville, la somme de 15 livres qu'il a avancée pour la remonte de la gendarmerie (9 mai). Les ouvriers qui travaillent aux réparations de la muraille de ville seront payés à raison de 24 livres par jour (17 août). Sur mandement de l'intendant, on fournira au détachement du régiment d'Esterhazy en garnison pour la remonte des chevaux, 4 couvertures, 4 matelas, 4 traversins, 4 paillaisses, 4 draps de lit ; on renouvellera la paille des paillasses, on remettra à neuf le bois de lit et les chaises (28 septembre). 1785. - Pour couvrir les frais occasionnés par les procès relatifs à la police et les bouchers, on vendra 30 toises du terrain situé sous les murs du cimetière du chapitre Saint-Géraud de cette ville, faisant partie de la place de Vic (10 février). - Le sr Arnal, 1er archer de ville, sera remboursé des avances qu'il a faites pour acheter le bois et le charbon nécessaires pour chauffer l'Hôtel-de-Ville pendant la confection des rôles de taille (12 février). Transcription de la procuration faite par Me Pierre Martin, conseiller du roi, trésorier receveur et contrôleur vérificateur des deniers d'octroi de la présente ville à Me Hugues Croizet, avocat en Parlement et entreposeur du bureau de tabac d'Aurillac, comme receveur et contrôleur en son lieu -et place (21 mars). Me Claux, 1er échevin, remet au conseil un exemplaire imprimé d'un arrêt rendu en Parlement le 8 du courant, portant règlement pour la nomination des notables dans les bureaux d'administration des collèges et les officiers municipaux qui doivent en être membres. Lesdits notables seront choisis parmi les nobles, les avocats et les chefs de famille vivant noblement, âgés de 30 ans, domiciliés dans la ville depuis trois ans au moins et n'ayant aucune fonction qui exige leur résidence dans un autre lieu (16 avril). On fera les réparations nécessaires aux bassins qui reçoivent les eaux mai fontaines d'Aurenque et de la place de cette ville, ainsi qu'au réservoir des eaux servant à arroser les rues de la ville (18 mai). On fera faire les réparations urgentes aux prisons royales de cette ville (1er juin). Le conseil décide que la ville interviendra dans le procès intenté par certains habitants du faubourg et quartier du Buis, contre le sr Roquier, docteure en médecine, qui a fait plusieurs empiétements sur une place publique dudit quartier, ledit terrain étant commun et d'une utilité incontestable - afin d'obtenir condamnation contre ledit Roquier et qu'il soit obligé à remettre ledit commun au même état qu'auparavant (10 juillet). Un arrêt rendu par le Parlement, le 14 du courant, déclare l'hôpital de cette ville municipal, et, à ce titre, ordonne qu'il sera administré par le maire, les échevins, l'abbé d'Aurillac, le curé de l'église paroissiale et deux notables pris, l'un dans la robe et l'autre dans la bourgeoisie. Cet arrêt, qui fait défense au procureur du roi et au lieutenant général de s'immiscer dans ladite administration, sera signifié aux intéressés. De plus, le conseil décide de faire les démarches nécessaires pour que le collège de cette ville soit également reconnu municipal (28 août). 1786. - On se procurera le matériel et les ouvriers "intelligents" nécessaires pour les réparations du mur de défense qui longe le grand chemin à côté de la promenade publique, et qui a été détruit en partie par la construction du nouveau pont sur l'avenue de Saint-Flour en cette ville (19 mars). Il sera procédé aux réparations des quais qui entourent le quai Monthyon et de l'extrémité de la promenade du côté du pont (9 avril). - Bien que les honoraires du prédicateur du Carême aient été portés de 214 à 300 livres, il a été impossible de se procurer un "sujet" sans lui promettre un supplément extraordinaire. Lecture est faite de la requête présente à l'abbé d'Aurillac par le curé et les prêtres de l'église paroissiale, pour réduire à 26 le nombre des prébendes de ladite église. Me Jean Claux, 1er échevin, est délégué, au nom de ses collègues, "comme patrons, fondateurs et marguilliers nés de ladite église, pour déclarer qu'ils ont vu avec surprise que lesdits srs curé et prêtres avoient placé au chapitre de leurs revenus le produit des cloches pour une somme annuelle de 300 livre, tandis que ce revenu leur est étranger et qu'ils se réservent de les poursuivre pour leur faire rendre compte du produit desdites cloches qui se portent bien au-delà de 300 livres" Le sr Claux remontrera aussi que, même en retranchant des recettes cette somme de 300 livres, les recettes de l'église ne sont pas aussi modiques que le curé l'a exposé, puisqu'il n'a porté les grains qu'à un bas prix, et qu'il n'est pas entré dans le détail des obits qui font "un objet important". D'ailleurs le conseil ne se montre pas opposé à la réduction des prébendes, mais aux conditions suivantes : "1° Lesdites prébendes ne seront réduites qu'au nombre de 28 au lieu de 26 ; le revenu de la vingt-septième sera destiné à former le gros d'un curé pour une seconde cure que l'on demandera à l'abbé d'ériger en l'église du collège ou en celle du chapitre ; le revenu de la vingt-huitième prébende sera destiné à la rétribution d'un ou deux vicaires à établir dans cette nouvelle paroisse ; - 2° pour faire le service divin avec plus de décence dans l'église de la seconde paroisse les dimanches et fêtes chômées, 5 prêtres agrégés à la collégiale Notre-Dame seront tenus de s'y rendre régulièrement ès dits jours ; - 3° le corps municipal jouira dans la nouvelle paroisse des mêmes droits et privilèges que dans l'église paroissiale ; - 4° les prêtres de la communauté seront tenus d'aider le curé dans les fonctions pastorales, attendu que la ville s'accroît journellement et que le nombre des prêtres et des religieux qui aident les curés et vicaires diminue ; - 5° lesdits curé et prêtres seront tenus de dire une messe à toutes les heures depuis le point du jour jusqu'à dix heures les jours ouvriers et 11 heures les dimanches et fêtes chômées. Ces messes ne commenceront qu'à la répétition de l'horloge pour donner au public le temps de se rendre à l'église" (19 avril). Transcription des provisions de l'office de directeur des diligences et messageries royales à Aurillac, données à Antoine Cantuel, marchand, par les fermiers généraux des diligences et messageries royales (3 mai). On agrée le P. Galau, gardien de l'ordre de Saint-François à Rodez comme prédicateur du carême de 1787 et P. Lartigue, prédicateur audit couvent de Rodez, pour 1788, aux honoraires accoutumés (1er août). On se pourvoira en cassation contre l'arrêt du 11 juillet condamnant la ville sur le fait de l'exercice de la police (6 août). M. de Pruines, maire de la ville, actuellement à Paris, fera en sorte d'obtenir main-levée de la saisie des deniers patrimoniaux de la ville, faite par le lieutenant-général à la suite de l'arrêt du 11 juillet (8 septembre). Il sera fait requête aux officiers de l'administration de la Haute-Guyenne pour faire continuer du côté d'Entraigues la route de Languedoc, laquelle est complètement terminée jusqu'aux frontières du Rouergue (9 novembre). 1787 - Le sr Filias, élève de l'école vétérinaire, est remplacé par le sr Courbebaisse, artiste vétérinaire, plus exact et expérimenté que le sr Filias, aux appointements de 40 livres, avec jouissance d'une boutique (9 avril). Enregistrement des provisions d'office et de la quittance de la somme de 6.000 livres versée par le sr de Pruns, maire d'Aurillac, nommé receveur des revenus casuels (8 mai - 18 juillet). Sur une lettre de M. Peyronenc de St Chamaran annonçant que l'assemblée d'Élection doit commencer ses séances le 8 octobre, le conseil décide d'offrir un étage de l'Hôtel-de-Ville pour tenir les séances (1er octobre). - Sur le rapport d'un officier municipal, constatant les dangers que font courir au public l'effondrement de la voûte du canal souterrain dans la rue du Chapitre et la place St-Géraud, ainsi que les amas de décombres qui tiennent souvent les deux tiers de la rue, il sera remédié à ces divers inconvénients. Le sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux, sera invité à se conformer à l'article 15 de l'édit de 1706 qui porte que le receveur doit rendre ses comptes devant les maire et échevins (11 octobre). 1788 - Le soin de remonter l'horloge de la ville est confié aux srs Redon et Chapsal aux appointements de 72 livres (1er mars). Les curé et prêtres de l'église paroissiale ayant obtenu un décret de l'abbé d'Aurillac portant suppression de 14 prébendes sur 40 actuellement existantes, le conseil déclare maintenir sa délibération du 19 avril 1786. (3 mai). - Enregistrement des provisions d'office de lieutenant du maire d'Aurillac, en faveur de M. Carrière, conseiller au présidial (16 avril - 28 mai). Sur lettre de M. de Chazerat, intendant de la province, MM. Carrière, lieutenant du maire, et Claux, premier échevin, se rendront à Clermont "pour faire part de tout ce qui peut intéresser les justiciables" de la paroisse. Les frais de cette députation seront pris sur les deniers patrimoniaux (11 août). - Le père Galau, définiteur de l'ordre de St-François du couvent de Rodez, et le père Gulat, gardien au couvent de Brive sont retenus pour prêcher le Carême de 1790 et celui de 1791 (20 août). 1789. - On fera faire les réparations nécessaires au mur du cours Monthyon ; à cet effet, il sera tiré un mandat sur le receveur des deniers patrimoniaux (27 avril). Avis favorable est donné à la donation par la dame Cabriden, veuve Gallien, d'une maison aux Frères de l'École chrétienne, attenant à leur immeuble (3 mai). - Sur la proposition du lieutenant du maire, le conseil décide que la suppression des prébendes de l'église paroissiale sera soumise aux conditions suivantes : Le décret de suppression ne portera définitivement que sur 12 prébendes ; les deux autres ne seront supprimées que provisoirement et seront affectées à l'augmentation des revenus de la cure qui sera érigée ou transférée, et à l'augmentation de la rétribution d'un ou deux vicaires à elle attachée ; - les prêtres "enfants baptismaux" de la nouvelle cure seront admis à leur tour à posséder les prébendes de la collégiale aussi bien que ceux de la cure de Notre-Dame ; - les officiers municipaux d'Aurillac jouiront dans la nouvelle cure des mêmes prérogatives que dans celle existant actuellement (17 mai). Le maire est absent comme député aux États-Généraux. Homologation des lettres patentes concernant la donation faite par la dame Cabriden aux Frères de l'École chrétienne (2 juin). - Nomination d'Alexandre Novailles, prêtre communaliste de l'Eglise Notre-Dame, comme chapelain d'Abetz en remplacement de J.B. Lasmoles, décédé (15 juin). Concession faite au sr Courbebaisse, marchand teinturier, d'un lopin de terre sis entre le pont du Buis et son jardin du côté de la rivière, à charge par ledit acquéreur de payer toutes impositions tant royales que seigneuriales pour ledit terrain ; de faire construire à chaux et à sable un mur dans toute la longueur du terrain concédé du côté du grand chemin ; de faire faire les remblais nécessaires le long dudit mur ; de laisser dans l'étendue dudit terrain un chemin propre au passage des voitures, pour descendre du grand chemin au bord de la rivière (5 juillet). - Me Jean Claux, premier échevin, présente le compte rendu du recouvrement qu'il a fait de "quelques sommes de deniers, qui, n'étant point réunis aux deniers patrimoniaux, n'ont pas permis au receveur de ces deniers d'en faire la perception". Le total s'élève à 1.111 livres, 13 sols. La dépense dépasse la recette de 34 livres, 11 sols, 6 deniers qui seront remboursés audit Claux (9 juillet).

Cote :

E DEP 1500/55

Inventaire d'archives :

Archives communales d'Aurillac

Description physique :

Registre. - In-folio 200 pages, papier

Observations :

Commentaire
Ancienne cote : BB 27

Archives départementales du Cantal

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