237. — Bancs au-devant des Boutiques ne doivent avoir plus d'un pan et demy. — N° 4. Le Roy d'Arragon, seigneur de Mompelier, ayant fait une ordonnance que tous les ministériaux, qui tenoient des tables ou bancs devant les portes de leurs boutiques, eussent à les oster, d'autant que tels bancs ou tables rendoient les rues trop estroites, ce qui empeschoit la marche du peuple, principalement en temps de pluie que les passans ne pouvoient se tenir à couvert des esgouts et leur faloit passer au milieu de la rue où il y avoit plus de boue, à cause de l'incommodité de tels bancs, et ayant encore défendu d'en tenir au devant des boutiques de plus large que d'un palme et demy, — Raimond de Conchis, baile de la ville, fit oster incontinent tous les bancs qui estoient dans la rue du Marché aux Herbes, au devant des maisons de Guillaume Bochin et d'Audiarde, sa femme ; — iceux s'estans plaints aux Consuls et de la longue possession en laquelle ils estoient d'avoir tels bancs devant leurs maisons, ils leur accordèrent d'en pouvoir avoir et tenir au devant de leurs maisons, qui regardoit les maisons de Raimond et Guiraud de Lates, le Marché des Herbes au mitan, fixes et clouées, de la largeur de quatre palmes à la canne et d'une quatriesme partie de palme, et que du costé qui regarde la maison de Guillaume du Puy et l'Orgerie, ils n'en pourroient avoir qu'un portatif, d'un palme et demy, qu'ils enfermeroient toutes les nuits ; cela fut faict l'xi aoust 1259.

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