État des pièces concernant les biens de la fondation faite pour l'instruction de la jeunesse : – notification par le garde des sceaux de la ville et châtellenie de Mantes d'un contrat reçu par notaire royal, aux termes duquel honorable homme André Frichot, « sieur de Villesec », fils aîné de Claude Frichot et d'Étiennette Pigis, « considérant que le salut d'un chacun dépent principalement d'une bonne nourriture, instruction et choses spirituelles, et qui sont absolument nécessaires pour le salut et qu'un chacun est obligé de savoir pour y parvenir, reconnaissant encore que l'avancement et accroissement de la religion catholique, apostolique et romaine dépend en quelque chose de la bonne impression qui se donne d'icelle de jeunesse », déclare faire donation « à celui, soit prêtre soit séculier, qui sera ci après institué, mis et étably pour instruire la jeunesse audit village de Boinville, . Acceptant par Maître Florant Thibault, prêtre, curé dudit Boinville, et par Guillaume Pelletier et Henry Laurens, marguilliers de ladite paroisse », de 3 arpents de terre au lieudit Ormeteaux. Il est spécifié que le maître d'école sera établi par le curé et les marguilliers en charge « et par l'avis et le consentement des parents et amis dudit sieur de Villesec » ; en cas de contestation au sujet dudit établissement, « seront appellés les trois plus anciens dudit village qui sauront lire et écrire pour être lors pris leur avis ». Le maître d'école ne pourra être destitué que « par l'avis des dessudits, auquel néanmoins sera loisible de le destituer à leur plaisir et volonté, sans qu'il soit besoin d'aucune forme de justice, incontinent après qu'ils auront reconnu quelque vice ou mauvais emportement [en] icelui maître d'école ou qu'il n'apportât pas le soin et la diligence requise pour l'instruction de la jeunesse soit de bonnes mœurs ou en la religion catholique, apostolique et romaine. » Il devra « montrer et instruire la jeunesse, fils et filles, en toutes lectures ordinaires et leur aprendre à écrire ; spécialement, avant toutes choses, sera tenu et obligé leur faire aprendre par cœur le Pater noster, Ave Maria, Credo in Deum, Credo in Spiritum en latin et français distinctement, comme aussi les commandements de Dieu et de l'église en français, avec les œuvres de miséricorde tant spirituelle que corporelle, et leur expliquer et donner à entendre le tout, tant que faire se pourra, conformément à la doctrine de l'église catholique et romaine, comme aussi sera tenu leur faire aprendre par cœur et interprêter le catéchisme composé et approuvé par les Pères Jésuites ; outre, aura soin faire prier Dieu à ladite jeunesse qui sera commise sous sa charge, le matin les conduisant à la messe, si faire se peut, etc. » Il devra de plus « montrer et instruire gratis, comme dessus, les pauvres de ladite paroisse et qui tels seront jugés par ledit curé, marguilliers anciens ci dessus nommés, sans qu'il s'en puisse excuser ni leur refuser ladite instruction, sans t[ue néanmoins il puisse être empêché de prendre et recevoir salaire raisonnable et récompenses des autres enfans selon les moyens et facultés de leurs parens », 26 juillet 1623 ; – vente par Guillaume Monnier, marchand mercier à Goussonville, à l'église'et fabrique de Boinville, « pour l'établissement d'un maître d'école audit lieu », d'une masure et dépendances sise à Boinville, « dans la Grande-Rue », 3 février 1710 ; – donation faite, le 30 octobre 1731, « d'une maison en deux travées, l'une pour servir de chauffoir, l'autre pour une école pour les filles », de deux granges, de pièces de terre, le tout légué par testament de Jacques Lhôtellier, curé de Boinville, « aux intentions de faire prier pour le repos de son âme. Testament controllé à Mantes le 31 octobre 1734 ».