Document d'archives : Lettre de Jean-Baptiste Coffinhal adressée au maire de Vic-sur-Cère, concernant un procès perdu, et lettre adressée à...

Date : 1793 - 1793

Titre :

Lettre de Jean-Baptiste Coffinhal adressée au maire de Vic-sur-Cère, concernant un procès perdu, et lettre adressée à Jean-Baptiste Carrier (signature différente, non identifiée).

Contenu :

Présentation du contenu

Lettre à Carrier : "[...] Je me résumerai à te dire qu'après avoir échapé le 1er août 91 aux flammes de Saint Domingue, que le scélérat Blanchelande, gouverneur, dont sa tête a tombé, y avait allumé, et étant poursuivi par ce vil despote, j'eus le malheur après avoir échapé de ses mains en arrivant en France de faire naufrage, le 6 octobre suivant à la côte du Croizic, 22 lieues de Nantes, où après avoir tendu les bras au ciel pendant 4 heures je fus sauvé sans soulier, sans chemise et sans culotte. Je n'avais pas besoin d'une pareille avanture pour être vu sans culotte. [...]

Figure-toi qu'à Aurillac, vers le mois de juin dernier, les aristocrates disaient entr'eux que j'étais un maratiste. Mais depuis l'acceptation de la Constitution (sublime ouvrage), leur voix s'est affaiblie et ne se servent plus de ces expressions, ils se contentent de dire que je suis le premier sans culotte. Il faut revenir un peu de leur erreur et de leur exécrable orgueil. Saint-Joseph (maison de réclusion) a fait quelques miracles. Petit à petit, nous les mettrons au pas. Tous veulent à présent passer pour de bons républicains. Je ne suis pas plus duppe envers eux que je ne l'étais au Bd [ ? ]. Crois de bonne foi que je m'y connais. Depuis trois ans, j'ai abbandonné ce dont m'occupais tant autres fois. Je n'ai que la révolution en tête, que je connais mieux que le catéchisme. Ce qui fait de la peine à ces messieurs, c'est que j'ai été l'antagoniste de ces fédéralistes. Personne au monde ne pourrait mieux te rendre compte de l'esprit de ces vils aristocrates que moi. [...]

Nous avons reçu ce matin une lettre de Château[neuf]-Randon, représentant du peuble, qui est à présent à Saint-Flour, lequel nous a fait part d'une opération qui peut se mettre en parallèle avec celle que tu fis à Caen, relativement à l'écroulement du trône de Buzot" (11 décembre 1793).