Document d'archives : Mémoires de la vallée de la Dordogne avant la construction des barrages : Louis Catinot. / Armelle Faure du Groupe Links Conseil...

Titre :

Mémoires de la vallée de la Dordogne avant la construction des barrages : Louis Catinot. / Armelle Faure du Groupe Links Conseil Consult France, Frédéric Bianchi des Archives départementales du Cantal et Electricité de France : enquêteurs, producteurs. Louis Catinot : informateur. 29 avril 2014

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Présentation du contenu
Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :
Dans un premier temps Armelle Faure et Louis Catinot évoquent la suppression de la ligne de chemin de fers Bort-les-Orgues Eygurandes suite à la construction du barrage de Bort et la non construction de la route promise. Puis Monsieur Catinot donne l'exemple du barrage de Serre Ponçon où cent kilomètres de route non rentables ont été réalisés alors qu'ici rien de ce qui avait été promis n'a été réalisé. Puis il signale que cette ligne était précieuse pour le désenclavement mais également pour la vie locale et pour les Cantaliens qui eux aussi pouvaient ainsi relier directement Paris. Concernant ce point il raconte l'anecdote du paysan cantalien qui arrivait en gare d'Austerlitz dit à un de ses copains «On tombe bien aujourd'hui, c'est foire». Puis Armelle signale que 60 ans après la perte de cette ligne de chemin de fers elle n'a recueilli, aujourd'hui, aucun témoignage négatif concernant sa perte. Monsieur Catinot signale qu'il regrette être né un peu trop tard car s'il était né plus tôt il s'en « serait occupé », grâce à ses connaissances en droit et grâce à ses connaissances des obligations faites à EDF dans ce type de cas. Puis il signale qu'Henri Cueillle souhaitait que la nouvelle ligne passe par Neuvic ce qui a surement perturbé sa réalisation. Puis il explique que dans le livre qu'il nous montre il est écrit que le rétablissement de la voie « Bort Eygurandes » aurait coûté 4 milliards alors que la guerre d'Indochine (Diênh Biên Phu) elle a coûté 600 milliards et tout cela pour rien. Armelle Faure, dont l'ouvrage sur Diênh Biên Phu va être publié dans les jours qui viennent, est très intéressée par cet argument tiré du livre intitulé « Le triangle du Cantal : Aurillac, Mauriac, Bort les Orgues » par Mariano Florès et Patrick Garinot (Presse ferroviaire, volume 3, 2006). Puis elle décide de lire le passage signalé par Monsieur Gatinot (page 164) où il est en effet écrit que « le budget de la guerre s'élève à 600 milliards. Deux jours de ces dépenses auraient pourtant suffi pour reconstruire la ligne » (11 novembre 1954) Par la suite Monsieur Gatinot signale que l'ancien cadastre peut aider Armelle dans ce travail de recherche. Puis il montre la revue « X, Y, Z » de l'Association Française de Topographie dont il est président d'honneur et dans laquelle il a beaucoup écrit. Puis il poursuit en signalant qu'un article devrait beaucoup intéresser Armelle il s'agit de l'article de Monsieur Audy qui est « celui qui l'a embauché et celui qui l'a débauché d'EDF ». Par la suite il montre la transcription du discours de Monsieur Jacques Chirac, maire de Paris, lors du « Premier Congrès International de l'Association Française de Topographie ». Puis après une pause Monsieur Gatinot se présente, il est né à Arches dans le Cantal à 10 km de Mauriac et à 4 kilomètres du pont de l'Anneau d'Arches. Ses parents étaient de petits agriculteurs qui n'avaient que sept vaches. Ils avaient six enfants et il était l'ainé. Il est né le 22 juin 1927 et a passé son enfance à Arches jusqu'à l'âge de 13 ans, tantôt en aidant ses parents, tantôt en allant à l'école. Puis il signale que petit il a été enfant de chœur. Puis il évoque sa scolarité, c'est son institutrice qui l'a présenté, en 1939 1940, au concours d'entrée de l'école Nationale professionnelle d'Egletons qui s'appelle aujourd'hui lycée Caraminot. Il en est sorti en 1945 avec le diplôme des constructions et travaux public et constructions civiles. On lui a alors proposé plusieurs postes à Paris, à Bordeaux mais il a choisi Argentat pour des raisons de proximité avec Arches. Par la suite il a donc été embauché par « La Société Générale d'Entreprise » qui commençait la construction du barrage du Chastang. Il a été embauché comme dessinateur topographe mais en réalité il à été embauché comme topographe. C'est là qu'il a rencontré un maître qui se nommait Monsieur Quibria qui lui a alors appris les premiers rudiments de la topographie. C'est grâce à lui qu'il a pu, au bout de deux ans, « pointer » le barrage du Chastang dont il connait encore les coordonnées du centre du barrage qui sont…puis il est resté dans cette entreprise de 1945 à 1949. Par la suite il a eu l'opportunité d'intégrer EDF car sa future femme, de son nom de jeune fille Simone Cueille, travaillait aussi à Argentat pour EDF, Monsieur Audy leur a donc proposé de partir travailler à Tignes ce qu'ils ont fait. Il a alors travaillé sur la réalisation de 10 kilomètres de galerie souterraine. Puis ils ont quitté Val d'Isère en 1957 date à laquelle est née leur fille. Ils ont préféré partir car il n'y avait pas de médecin pédiatre et qu'on leur a alors proposé de partir pour Aix-en-Provence où il s‘est alors occupé de l'usine de Saint-Estèphe-Jeanhanson. Par la suite il a dirigé les centres de topographie du Sud-est et de la Corse et il a eu jusqu'à 25 ou 30 agents. Puis grâce au colonel Jean Névière il est parti pour la direction générale où il avait pour mission de « régénérer » tous les moyens topographiques pour la direction de l'équipement, de continuer l'œuvre du colonel Jean Névière d'auscultation topographique des grands ouvrages, de sécuriser les travaux des topographes d'EDF et de les répartir au mieux sur l'ensemble des régions. Puis il explique qu'il y avait trois divisions topographiques pour la France. Il y avait Tours (35 agents), Lyon (25 agents) et Aix en Provence (25 agents) et il restait à Chambéry une section spécialisée en hydraulique (20 agents). Chaque division topographique avait en charge une région nucléaire ou hydraulique. Puis en 1982 il a pris sa retraite mais il a continué a travaillée car il a été nommé comme expert judiciaire par la cour d'appel de Limoges. Puis il explique que l'on ne peut poursuivre cette activité au-delà de 70 ans et qu'il l'a donc exercée jusqu'en 1997 ce qui représente au final 120 expertises.

Cote :

4 AV 520-1

Description physique :

Document sonore
Collation
Collation: 1 disque compact audio

Précisions matérielles :

Durée: 31 min 34 s

Observations :

Notes ISBD
(Cote de l'original : Fg 1373 [1955] et de conservation : A [1955] 2252*).

Archives départementales du Cantal

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