Document d'archives : Photographies de Georges Lapeyre, résistant du Limousin, interné au camp disciplinaire d'Auzolles, groupe IV du chantier de...
Titre :
Photographies de Georges Lapeyre, résistant du Limousin, interné au camp disciplinaire d'Auzolles, groupe IV du chantier de jeunesse de Murat composé de réfractaires et de politiques (communistes, anarchistes, syndicalistes, etc.).
Cote :
6 NUM 166
Inventaire d'archives :
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Don Fabrice Bourrée, Fondation de la Résistance (Paris), 2017.
Conditions d'utilisation :
Conditions d'utilisation
La réutilisation de ces photographies est soumise à l'accord du donateur : M. Fabrice Bourré, responsable du département AERI, Fondation de la Résistance, 16-18 place Dupleix 75015 Paris.
Description physique :
14 fichiers numériques
Données techniques
Données techniques: Volume total : 7,2 Mo.
Observations :
Commentaire
Georges LAPEYRE est né le 30 juin 1924 à Clévilliers (Eure-et-Loir). Le 16 avril 1942, il s'engage dans l'Armée d'armistice et débarque en Algérie le 26 avril 1942 au 6ème régiment de Cuirassiers. Il est placé en congé d'armistice le 30 novembre 1942 et rejoint la région de Limoges où sa famille s'est réfugiée.
Dans le courant du mois de février 1943, il rejoint un groupe de résistants gaullistes composé essentiellement d'étudiants et d'ouvriers. Ce groupe prend la dénomination de « 17ème Barreau ». On lui assigne le collage d'affiches et la distribution de journaux clandestins (Franc-Tireur, Libération, Valmy). Le 2 avril 1943, il participe à une attaque contre les Chantiers de jeunesse de Limoges au cours de laquelle des machines à écrire sont subtilisées. Le groupe provoque l'incendie du siège de L'Emancipation Nationale puis celui de la librairie « La Franciste », deux locaux où l'on défend ardemment la collaboration. Dénoncés à la suite d'une de ces opérations, les jeunes gens sont arrêtés en avril 1943. Ces arrestations marquent la dissolution du « 17ème barreau ».
Georges LAPEYRE est jugé du 20 au 23 août 1943 par la Section spéciale du Tribunal de Limoges et condamné à un an de prison. Il est incarcéré à Limoges puis transféré en octobre 1943 à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne). C'est là qu'il rencontre celle qui deviendra en 1947 son épouse, Jeannine BELLONI, qui venait rendre visite à son père, Jean BELLONI, également détenu à Eysses pour activités résistantes. Le 6 avril 1944, Georges LAPEYRE est libéré mais transféré dans un chantier de jeunesse du Cantal à Murat (Groupement 40).
Arrêté une seconde fois en possession de tracts à la gare de Limoges le 3 juin 1944, il est interné au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux (Haute-Vienne). Il est libéré le 12 juillet 1944 et rejoint les Francs-Tireurs et Partisans au sein du maquis de Pressac avec le grade de sergent FFI. Avec cette unité, il participe à la libération de Limoges puis à celle de Royan. Il s'engage alors dans l'armée régulière et rejoint les Forces françaises d'occupation en Allemagne jusqu'en décembre 1945.
De 1946 à 1948, il suit diverses formations militaires en Algérie et au Maroc et obtient notamment son brevet de parachutisme. Leur premier enfant, Jean-Paul, naît le 12 octobre 1949. Le 12 février 1950, il part combattre en Indochine où il fera plusieurs séjours jusqu'au 25 septembre 1954. Le 13 mars 1952 voit la naissance de leur deuxième enfant, Nicole. Le 30 janvier 1960, il est mis à la retraite militaire et est affecté à l'Etablissement central du matériel de Génie à Versailles comme technicien civil.