1-4. Extraits du compoix de Poussan relatifs aux biens immobiliers appartenant à la vicairie du lieu (1652). – 5-7. Quittances des sommes payées par les fermiers du prieuré de Poussan à l'évêché de Montpellier pour la redevance annuelle de 100 « fouretz » d'oignons et de 18 deniers de Mauguio due audit évêché par le prieuré (1632-1691). – 8. Testament de Jeanne de Chaume, veuve d'Antoine de Fornieux, sieur des Ormes, par lequel, entre autres dispositions, il lègue à la confrérie de la chapelle de N.-D. de l'église de Poussan une somme de 100 livres (7 novembre 1657). – 9. Accord, par la médiation de l'évêque de Montpellier, entre les habitants de Poussan et les « pargassiers » (bergers ; du mot languedocien parghé = parc à brebis) dudit lieu, relatif au pacage du menu bétail, au glanage des récoltes, à la résidence des étrangers, à l'abattage et à la vente des animaux de boucherie, à l'usage des bois communs, à l'interdiction de vaguer dans les propriétés ou de cueillir des fruits, olives ou figues, à l'ouverture et à la fermeture de la chasse, à la nomination et aux attributions de 2 banniers chargés de « garder le terroir dudit Poussan », à l'adjudication des droits de corretage, et aux élections consulaires fixées au dimanche de la Pentecôte, à l'obligation pour chaque habitant de balayer la rue devant sa maison, à la défense de laver aucun objet domestique sur la voie publique, à l'assiette des impôts communaux, aux attributions du conseil général de la ville, au procès-verbal à dresser contre les empiétements du terrain commun, à l'interdiction de faire paître les animaux domestiques dans les champs plantés de plus de 8 oliviers, et à l'obligation d'accompagner les pourceaux et à la délimitation du territoire de la commune, etc. Cet accord comprend 57 articles (2 juin 1662). – 10. Vente par l'abbaye de La Chaise-Dieu à François Vallesque, bourgeois de Poussan, d'une coupe du bois de Saint-Vincent-de-Jonquières, sous réserve des oliviers, moyennant 300 livres. Le même acte porte que ledit Vallesque aura l'entière jouissance du bois en question pendant 20 ans, sous condition de le clore à ses frais d'un mur de la hauteur d'une canne (10 janvier 1676). – 11. Arrêt du parlement de Toulouse ordonnant l'ouverture de la substitution stipulée dans le testament de Mathurin de Trémolet de Bucelly, du 18 avril 1608, au profit de sa fille Thiphène et contre Etienne de La Tour, baron de Reyniès, père d'autre Etienne (23 juillet 1680). – 12. Vente par Etienne de La Tour de Bucelly, baron de La Mausson, capitaine au régiment de Gassion-cavalerie, fils émancipé d'Etienne de La Tour de Séguin, marquis de Reyniès, Moulins et Saint-Nauphary, gouverneur pour le roi de la vicomté de Villemur, et de feue Claudine Du Bourg de Bucelly, à Jacques de Tournezy, sgr. de Poussan, conseiller à la cour des Aides de Montpellier, d'une maison sise à Poussan, avec étable, dépendances et champ, moyennant la somme de 9.540 livres (27 septembre 1680). – 13-15. Sentence du sénéchal de Montpellier condamnant Joseph Méjean, curé de Poussan, à rendre compte des recettes effectuées par lui à l'occasion des sépultures de sa paroisse depuis son entrée en fonction, et à contribuer aux dépenses faites par l'abbaye de La Chaise-Dieu pour faire « accomoder et dorer les ornemens de son église ». De plus les consuls de Poussan sont aussi condamnés à payer les arrérages d'une rente de 20 livres qu'ils devaient à l'abbaye (1706-1708). – 16. Procès-verbal de la saisie par ministère d'huissier des biens immobiliers de Joseph-Etienne de Montanier, sgr. de Poussan, faite à la requête de l'abbaye de La Chaise-Dieu créancière d'une somme de 129.685 livres 2 sous et 10 deniers (10 avril-5 juin 1763). – 17. Consultation juridique de divers avocats de Toulouse au sujet des contestations qui s'étaient élevées entre l'abbaye de La Chaise-Dieu et les consuls de Poussan dans l'exercice de leurs droits réciproques sur divers fiefs sis dans la paroisse de Poussan (2 mai 1770). – 18-23. Mémoires juridiques relatifs à des procès soutenus par l'abbaye de La Chaise-Dieu contre le sr. Martini, curé de Poussan, au sujet de la quote-part de l'impôt des décimes, et contre les demoiselles Lemoine relativement à l'abonnement de la dîme. L'un de ces mémoires relate qu'en 1090 les prieurés de Poussan, de Saint-Sulpice de Thoron et de Saint-Vincent-de-Jonquières furent donnés à l'abbaye de La Chaise-Dieu par l'évêque de Maguelonne et qu'en 1334 ils furent réunis à la mense conventuelle (XVIIIe siècle).