Document d'archives : 195 . — Consuls arrestés prisonniers en la Maison de Ville. — Le mesme jour et an que dessus, le Roy, sur la mesme plainte des...

Titre :

195 . — Consuls arrestés prisonniers en la Maison de Ville. — Le mesme jour et an que dessus, le Roy, sur la mesme plainte des susdits Consuls qu'Arnaud de Lar, recteur de Mompelier, soy-disant commissaire en ceste affaire de la part du Duc d'Anjou, gouverneur de Languedoc, en vertu d'une commission du dit Duc contraignoit les Consuls et leur Communauté à paier quatre cens soixante francs d'or pour leur quotte de trois gros, imposés par le susdit Duc d'Anjou, pour le mois de septembre dernier escheu, pour la marche des gens de guerre, qu'il disoit avoir soudoié au nombre de mille lances ou mille hommes d'armes, ordonnés pour la garde du pays; — et le dit commissaire ayant esté en la Maison de Ville faire commandement aux Consuls de paier la dite somme sans délay, les Consuls luy ayans demandé sa commission et ne l'ayans peu obtenir, luy dirent n'estre obligés à telle contribution, d'autant qu'ils avoient privilège du Roy qu'aucun Commissaire ne pouvoit venir en leur ville faire aucune fonction qu'avec la cognoissance du Sénéchal de Beaucaire ou de son Lieutenant, outre que le dit Duc d'Anjou avoit pris, sans le consentement des Estats, la gabelle du sel qui leur apartenoit et devoit apartenir, avec ceste condition toutesfois qu'à ses despens et de la gabelle, il feroit sortir de la Province toutes les compagnies qui couroient par le pays, sans qu'on fût obligé de luy fournir aucun ar- gent; mais parce que le Roy, de l'advis de son grand Conseil, avoit imposé 12 deniers pour livre et le trésain du vin, non seulement ès dites trois Sénéchaussées, mais partout le pays, pendant laquelle imposition on n'en pou- voit imposer aucune autre par tout le royaume; — comme Me Durand Bosquier, procureur scindic des Consuls, eut fait notifier ces choses au Recteur pour le prier de ne vouloir enfreindre les privilèges de la Ville, il l'ar- resta prisonier et luy fit mettre les fers aux pieds, au mespris des dites lettres, et arresta sur l'heure du disner les Consuls dans la Maison de Ville, où il n'y avoit table pour manger ny lits pour dormir, et non content de ce, mit garnison en leurs maisons, les faisant vivre aux despens des dits Consuls, en faisant inventorier leurs biens, ce qui les obligea d'appeler au Parlement de Paris; — de quoy, le Roy manda aus dits Juge ordinaire de Mom- pelier, Chastelain d'Aiguesmortes et Viguier de Gignac, d'adjourner son procureur au premier Parlement de la Sénéchaussée, de Beaucaire à Paris, faisant intimer à son frère le Duc d'Anjou et à son Commissaire, de venir soustenir les griefs dont on faisoit plainte contr'eux, avec défence à son dit frère et à son commissaire de rien attempter au préjudice et pendant l'appel. — Cotté M.

Cote :

Louvet 195

Inventaire d'archives :

Louvet

Personnes :

PHILIPPE VI

Thèmes :

OFFICIER, SALAIRE

Type de document :

CHARTE

Où consulter le document :

Commune de Montpellier - Archives municipales

Commune de Montpellier - Archives municipales
    • 195 . — Consuls arrestés prisonniers en la Maison de Ville. — Le mesme jour et an que dessus, le Roy, sur la mesme plainte des susdits Consuls qu'Arnaud de Lar, recteur de Mompelier, soy-disant commissaire en ceste affaire de la...

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