1. Vente par Claude Puel, de Chanteuges, à Jacques de Saint-Nectaire, abbé de La Chaise-Dieu, d'une maison sise audit lieu de Chanteuges dans le quartier dit de La Vialle, près la place publique, pour le prix de 15 livres tourn. Témoin : Pierre Bouchet, notaire (29 mars 1506). – 2. Acte par lequel Pierre Gerlier, curé de Chanteuges, cède à Jacques de Saint-Nectaire, abbé de La Chaise-Dieu, une vigne sise au terroir de La Vialle et reçoit en échange un jardin sis près du chemin allant de l'église de Chanteuges au château. Témoins : Pierre de Lignerolles, maître d'hôtel de l'abbé, etc. (17 mars 1507, n. st.). – 3. Vente par Jean Pomier, notaire de Langeac, et Jeanne Baudoin, sa femme, à Jacques de Saint-Nectaire, abbé de La Chaise-Dieu, d'un pré sis à Chanteuges, pour le prix de 4 livres tourn. Parmi les témoins : Etienne de Lafont, curé de Riom-ès-Montagne (31 janvier 1510, n. st.). – 4. Vente par André Germarenc, de Chadernac, paroisse de Langeac, à Antoine, sa soeur, d'une vigne sise audit lieu, moyennant 11 livres tourn. (9 avril 1515). – 5. Fondation de messes faite par Jacques de Saint-Nectaire, abbé de La Chaise-Dieu, en faveur du prieuré de Chanteuges (15 octobre 1518). – 6. Don au prieuré de Chanteuges par François-Geoffroy Chomelix, cloîtrier du prieuré, d'une rente annuelle de 60 sous tourn. pour fondation d'une grand-messe de « ressurection » avec diacre et sous-diacre « et à laquelle adcistera le magister dudit prieuré » (20 juillet 1588). – 7. Conformément aux dernières volontés de Guillaume Béraud, moine de La Chaise-Dieu, décédé à Chanteuges le 11 juillet précédent, Jean Tourette, religieux de Chanleuges, délègue au prieur du lieu une créance de 60 livres due à Béraud par Béatrix Tissier, veuvede Louis Mosnier, de Saint-Arcons-d'Allier, à charge pour le prieur de célébrer une messe annuelle de Requiem (13 novembre 1631). – 8. Etat des charges que le fermier du prieuré de Chanteuges est tenu d'acquitter directement, parmi lesquelles 250 livres au sacristain et aux 2 cloîtriers ; 18 livres, 3 setiers de froment et 3 charges de vin au clerc de l'église (26 décembre 1675). – 9-18. Baux à ferme des revenus du prieuré de Chanteuges. En 1687, le bailleur doit 1 380 livres à l'abbé de La Chaise-Dieu ; 750 livres par parts égales au sacristain et aux 2 cloîtriers du prieuré ; 18 livres, 3 setiers de froment et 3 charges de vin au clerc de l'église ; 4 cartons de froment et 4 pois de vin pour le pain des messes ; 28 livres au portier ; 10 livres au bailli ; 5 livres au lieutenant ; 5 livres au procureur ; 120 livres et 8 setiers de grain au curé ; 100 livres à son vicaire ; 20 livres pour les réparations du château ; 7 livres au chirurgien et 40 livres au vicaire de Saint-Arcons-d'Allier. – En 1741, le bailleur doit 990 livres à l'abbé ; 750 livres aux 3 cloîtriers du prieuré ; 300 livres au curé et 150 livres à son vicaire ; plus les autres charges énoncées plus haut et, en sus, 28 livres au « forestier ». – En 1769, le bailleur doit 18 setiers de froment, mesure de Chanteuges, 10 charretées de vin, 1 setier de fèves blanches, 120 livres argent ; il est-tenu de faire le pain et le vin de la messe, d'entretenir les ornements d'église, de réparer les toitures des bâtiments et la citerne de la cour ; il se réserve tous les fruits et asperges du jardin. – En 1781, le bailleur doit 250 livres ; il est tenu de faire célébrer 150 messes annuelles de fondation à ses dépens, de payer 40 livres, montant des impositions des décimes, et la totalité de la taille et des impositions royales ; il doit 7 livres à la fabrique de Langeac ; il est contraint de faire les réparations légères de l'église et d'avancer les fonds nécessaires aux grosses réparations. 1687-1781. – 19. Verbal de l'état des bâtiments, terres et bois du domaine de Berger, appartenant au prieuré de Chanteuges (11 mars 1699). – 20. Pour se conformer à un édit de novembre 1719 et comme mandataire de François Girardin, prieur de Saint-Maurice de Roche, dom Pierre Nogier, prieur de Chanteuges, déclare devant l'official du Puy que Girardin a élu domicile dans l'abbaye de Saint-Augustin de Limoges et que les revenus du prieuré de Saint-Maurice de Roche s'élèvent à 140 livres (27 avril 1720). – 21. Mémoire non signé sur les scandales survenus dans le prieuré de Chanteuges. Le document reproche au prieur d'avoir fait tirer des coups de fusil sur le cuisinier de Chanteuges alors qu'il se livrait à la pêche, d'avoir battu un habitant du lieu (1723), et à dom Pierre Garenne, religieux, d'avoir frappé un débiteur insolvable avec une « bare de plomb » et de l'avoir dépouillé de ses habits (1723-1724). – 22. Compte des recettes et dépenses de l'aumône dite du Carnaval dressé par le curé de Chanleuges. Les recettes s'élèvent à la somme totale de 258 livres et 10 sous. Parmi les dépenses : réparations aux planches du presbytère, 49 livres et 15 sous ; réfection des murs du cimetière, 22 livres ; « façon d'un confessionnal, banc de mort, degré de la chaire », 30 livres ; « l'enseigne du bourg », 60 livres ; etc (1722-1727). – 23. Assignation pour le prieur de Chanteuges contre le syndic du clergé du diocèse de Saint-Flour au sujet des décimes dus par le prieuré (22 avril 1728). – 24-26. Requête des trois religieux cloîtriers du prieuré de Chanteuges aux commissaires de la Chambre ecclésiastique de St-Flour à l'effet d'être dégrevés de l'impôt des décimes, le prieuré dépendant de l'abbaye de La Chaise-Dieu et ne pouvant dès lors être assimilé à une communauté (juin 1728). – 27. Sentence de la maîtrise des eaux et forêts de Saint-Flour ordonnant au prieur de Chanteuges de laisser croître en hautes futaies les bois de chêne de La Coste, contenant 5 arpents, et de La Taillade d'une contenance de 20 arpents, et autorisant la coupe en 10 fois des bois de Montmouchet contenant 2 arpents, des Ardennes contenant 5 arpents, de Vourette contenant 14 arpents, de La Garenne contenant 12 arpents, de Saint-Pierre contenant 4 arpents et de Bénac contenant 40 arpents (7 janvier 1730). – 28. Lettre du sr. Duchamp, procureur d'office de Chanteuges, se plaignant de l'incurie du baile et du lieutenant du lieu et des difficultés qu'il rencontre dans l'accomplissement de son mandat (29 juillet 1758). – 29-32. Etat estimatif des réparations à effectuer à la toiture de l'église et au château de Chanteuges. Ce document mentionne, entre autres, la ruine des 2 premières portes d'entrée du château, l'existence d'un cabinet voûté servant de « laboratoire », celle de la tour où étaient déposées les archives, etc. (octobre 1767). – 93. Bail à ferme par l'abbaye de La Chaise-Dieu à Henri Jacques Limouzin, bourgeois de Saugues, des revenus du prieuré de Chanteuges, moyennant 250 livres par an (7 février 1781).