215. — Lettre des Consuls de Mompelier, de l'an 1301, à Bertrand de Marseille, chevalier et viguier du dit lieu, sur ce qu'ayans apris qu'un certain traitté et accord s'estoit mené à Marseille, en présence de noble et excelent Beynaud de Lecto, chevalier et sénéchal de Provence, par Bertrand de Boquevaire, entre les Députés de Mompelier et les femmes de Guiraud Alamanni et Pierre de Crusols, citoiens de Marseille, ils auroient incontinent fait venir Jean Jaudon, auquel ils auroient fait sçavoir, afin qu'il leur déclarât mieux son affaire, lequel, après avoir pris conseil, dit qu'il remettroit toute ceste affaire à Mr l'Évesque de Fréjus, mais qu'il ne pouvoit donner aucune caution que de Mompelier, non de Marseille, ny de Provence, ny de Forcalquier ; - et touchant l'affaire qui estoit entre la femme de Pierre de Crusol ou son procureur, d'une part, et les héritiers de feu Pierre de l'isle, chevalier, d'autre, ils luy mandent qu'ils croient les pouvoir porter à compromettre, n'estans pas leurs concitoyens ny sujets à la jurisdiction de Mompelier, et veu qu'ils ne possédoient point ny n'avoient possédé depuis longtemps les ouvrouers, de quoy il estoit question et qu'ils avoient esté vendu et passé de main en main à d'autres, de l'ordonnance des Gardes des Foires de Champagne, pour satisfaire à certains créanciers des Crusols à qui ils estoient obligés par corps et touchant les marques et repressailles qu'ils avoient mis à Marseille sur les marchans de Mompelier, ils treuvoient qu'elles estoint injustes, etc.—Cotté 1301.

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