Document d'archives : L'émigration auvergnate vers l'Espagne

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Présentation du contenu
On trouve dès le XVIIe siècle des documents faisant état de l'émigration d'auvergnats en nombre vers l'Espagne. Il s'agissait d'émigration principalement saisonnière, parfois liée à des nécessités sociales régionales ou parfois seulement dans le but d'y réaliser des profits financiers, l'idée étant alors d'y constituer un pécule suffisant pour revenir au pays acheter des biens convoités.
Bien plus tard, l'implantation du chemin de fer fit cesser l'intérêt migratoire vers l'Espagne au profit de Paris.
C'est une page historique fréquemment rencontrée dans l'étude des familles auvergnates. Les documents en faisant état sont nombreux, la bibliographie fournie, et les actes notariaux en témoignent largement..
Mais ce chapitre intéresse bien d'autres provinces d'où partirent d'autres candidats à la réussite sociale.
Cette réussite n'était pas toujours au rendez-vous des espérances et beaucoup d'émigrés connurent l'indigence. En ces temps reculés on mourait plus à Madrid que dans d'autres capitales européennes et les malades y étaient en grand nombre. C'est ainsi que bien de riches familles étrangères répondant à des élans de charité chrétienne suscités par l'Eglise catholique, entreprirent sous son autorité, la création de fondations hospitalières permettant à leurs compatriotes nécessiteux de trouver en terres étrangères l'aide et les soins nécessaires.
Parmi ces établissements l'Hôpital Saint Louis des français fut un asile recherché par les émigrants de toutes nos provinces. Son histoire fut relatée dans un ouvrage intitulé "Histoire de Saint Louis des français à Madrid" par l'abbé Frédéric Humphry, dont nous avons déposé un exemplaire aux Archives départementales du Cantal.
De la disparition de cet Hôpital demeure de nos jours la Paroisse Saint Louis des français qui en conserve encore les archives.
On trouve parmi ces archives des registres faisant état des entrées et sorties des malades avec souvent leur village d'origine, leur filiation et leur situation sociale du moment. Ces registres, de 1617 à 1709 comportent cependant de larges lacunes.
Dans un but de sauvegarde mais aussi de mise à disposition de chercheurs principalement généalogiques, nous avons entrepris en avril 2004 avec l'accord de Monseigneur RODE recteur de la paroisse, la numérisation de ces documents ainsi qu'une traduction des plus appliquées (certains étant écrits parfois en espagnol ancien)
Nous avons également réalisé une liste indexée aux photos, que l'on pourra consulter par patronymes ou par provinces
On trouvera ici un premier tome portant sur les années 1617 à 1673 et d'autres documents y feront suite.
C'est avec beaucoup de gratitude que nous remercions Monseigneur Rode, Recteur de la Paroisse, d'avoir bien voulu nous autoriser à numériser ces documents et en autoriser sa plus large diffusion pour la connaissance de tous, APROGEMERE

Cote :

6 NUM 114

Inventaire d'archives :

Images numériques de complément

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Don APROGEMERE, 2013.

Observations :

Commentaire
INFORMATIONS POUR LA LECTURE DES
TABLES TIRÉES DES REGISTRES DE
Saint-Louis des Français
Le tableau, sous EXCEL (converti pour la mise en ligne en PDF), a été élaboré pour tenir sur deux feuilles format « paysage ». La colonne n° est en double (1ere et 12eme colonnes) afin de se trouver en première colonne des deux feuilles, pour faciliter le repérage des lignes. Ceci, bien entendu, pour ceux qui préfèrent travailler sur des tirages papier.
Deux types d'écriture sont utilisés : l'écriture « droite » pour marquer la forme actuelle supposée d'un nom de personne ou de lieu, l'écriture « italique » pour identifier la forme lue dans le document original ou une information donnée dans cet original.
Un mot suivi de ? indique en général une difficulté de lecture.
Les mots soulignés désignent un nom qui a été recréé, par le rédacteur, par comparaison ou déduction. Exemple : si dans la colonne Province, Pays, Lieu dit on lit : Quercy Auvergne Evêché de Cahors, il faut comprendre que l'original donne l'Auvergne comme province d'origine avec la précision de l'évêché et que le rédacteur a donné le Quercy comme étant la véritable province d'origine. Si dans cette même case vous lisez : Bellelac (BELLIAC) par. de.. c'est que Bellelac est donné dans l'original comme lieu dit d'origine mais que ce lieu se nomme actuellement Belliac.
Dans la case Nom, le nom en « droit » est l'appellation supposée actuelle, celui en « italique » est celui lu dans l'original quand la précision a semblé nécessaire. Idem pour la case Natif paroisse. A noter que l'en-tête de cette colonne est la traduction de l'espagnol mais qu'il ne peut désigner qu'un lieu d'origine.
Le signe + suivant le prénom du père ou le nom de la mère en indique le décès lors de l'entrée du malade à l'hôpital.
La colonne Dép. indique le département actuel de la paroisse quand il a pu être identifié.
Dans la case Divers vous trouverez tous les renseignements donnés par le scribe ainsi, qu'éventuellement, le numéro de la ou des autres lignes où le même personnage apparaît. Un mot écrit en italique et entre parenthèses donne le nom espagnol quand il y a plusieurs traductions possibles.
La colonne N° Apro donne le numéro du dossier et celui de la photo réalisée par APROGEMERE, du document original, et à laquelle on peut se reporter dans le dossier suivant.
L'indication de la région est parfois sujette à caution. Comment ces français se situaient dans l'espace ? Nous ne le saurons certainement jamais. Quelles étaient les limites géographiques de l'Auvergne dans leur imaginaire ? Question insoluble.
Le contenu du registre original, et donc des colonnes du tableau, est fonction du scribe qui privilégie, ou néglige, certaines informations que nous aurions bien aimé connaître.
A noter : la confusion quasi permanente des « b » et des « v », les inversions de lettres (Brenard pour Bernard), les « n » non tildés et les coupures aberrantes des mots qui dévoilent la non nationalité espagnole de nombreux scribes. Exemple : SAIGNES écrit sanas qu'il faut lire sañas (le ñ donnant le son "gne") et qui est parfois écrit « asanas »… d'où les gros problèmes d'interprétation des noms… Il faut aussi penser qu'à cette époque l'écriture n'est pas encore fixée et est, en grande partie, phonétique, surtout dans l'écriture des patronymes et des toponymes.
Vous voudrez bien excuser les erreurs que les deux membres d'APROGEMERE, réalisateurs de cette transcription, Jacques Godefroy et Nicole Marotte, ont pu commettre. Ils y ont consacré de très nombreuses semaines et ont fait de leur mieux pour mettre à votre disposition toutes ces informations.

Lieux :

Espagne

Thèmes :

Auvergnats, Emigration

Type de document :

Document électronique en ligne

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