248. — Autre certificat des Consuls de Mompelier au roy Pierre de Hiérusalem et de Chypre, comm'ils sont en possession et mesme du règne de son feu père Hugues, d'eslire un Preud'homme, marchand de Mompelier, appelé Consul des Marchands de Mompelier, qui prend cognoissance de tous navires et barques, qui voguent en mer sous leur bannière, — lequel Consul ils peuvent instituer ou destituer franchement à leur volonté, sans licence d'aucun Prince ou Seigneur; lequel Consul ainsi esleu doit avoir toute cognoissance et jurisdiction civile et criminelle, corporelle et réelle, en et sur tous mar- chands, mariniers, pèlerins, balestriers et autres quelconques estans ès dits navires, et sur toutes leurs marchandises et biens allant et retournant, et mesme dans le dit Royaume de Chypre, en les faisant prendre et emprisonner par les officiers dudit pays, les y faire détenir et relaxer à sa volonté, et aussy punir civilement et par détention de corps, comme bon luy semble, — de tenir une Loge avec les armes du Seigneur et de la Communauté de Mompelier en la ville de Famagouste, pour s'assembler et faire leurs affaires, — et encore d'avoir au dit Royaume deux, trois ou quatre Bastonniers ou Sergens portans bastons aux armes de Mompelier, par lequel il fait citer et adjourner par devant luy ses ressortables pour en faire raison et justice; — et les Marchands estans sous l'obéissance du dit Consul ont acoustumé de vendre, par eux ou par leurs facteurs, leurs draps, tant de France comme de Languedoc, en gros ou menu, selon leur plus grand profit, — et les Marchands sont francs, dans tout le royaume de Chypre, de toutes tailles, censés, impositions, gabelles, redevances, péages, passages et autres choses quelconques, pour toutes personnes allans, demourans et retournans, en paiant seulement pour entrée deux pour cent et autant pour sortie; — et quand quelqu'un de ceux qui sont sous sa charge est mort, il se saisit de tous les biens, pour les faire garder au proffit des successeurs du trespassé, etc. ; — le reste est [dans un long papier, — cotté n° 5.

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