Document d'archives : Sainte-Livrade.

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1. Abandon par Guillaume VIII, duc d'Aquitaine, à Etienne de Mercoeur, abbé de La Chaise-Dieu, de ses droits sur l'église de Sainte-Livrade, donnée audit abbé, en 1119, par Hildebert, évêque d'Agen. Principaux témoins : Aimeric, évêque d'Auxerre, Eustorge, évêque de Limoges, et Raoul, abbé de Saint-Junien (22 mars 1122). – 2. Don par Raymond Bernard, évêque d'Agen, à l'abbaye de l'église d'« Elmat », sise dans son diocèse (17 décembre (vers) 1136). – 3. Bulle du pape Eugène III, donnée à Latran, confirmant le don fait à l'abbaye par Hildebert, évêque d'Agen, de l'église de Sainte-Livrade (12 mars 1150, n. st.). – 4. Copie certifiée conforme et délivrée par Vistorte, notaire de Sainte-Livrade, le 5 mars 1670, des lettres de sauvegarde données par Richard Ier Coeur de Lion à l'église de Sainte-Livrade et à ses possessions et hommes en dépendants (vers 1189). – 5. Relation d'un nommé Sarrazin à Jean d'Echandelys, auxiliaire de l'abbé de La Chaise-Dieu, de sa visite chez les religieux de l'abbaye de Saint-Maurin résidants au lieu de Salles. Le visiteur constate que lesdits religieux sont en de bons termes avec le seigneur de Saint-Nazaire ; mais que l'un d'eux, nommé Robert, ivrogne et débauché, « jacet » avec une soeur converse comme si elle était sa femme (XIIIe siècle). – 6. Bernard Descours, prieur de Combes, diocèse d'Agen, reconnaît que la collation de son bénéfice appartient à l'abbé de La Chaise-Dieu, qu'il doit nourrir et entretenir le cloître, que l'abbé a le droit de lui envoyer et payer une rente annuelle de 6 sous au sacristain de l'abbaye (11 août 1467). – 7. Sentence du lieutenant du juge ordinaire de l'Agenais ordonnant la mise à exécution d'un arrêt rendu par le parlement de Bordeaux, le 2 avril 1566, à la requête des consuls de la ville d'Agen, relativement au salaire des prédicateurs de l'Avent et Carême dans la ville. Cet acte contient l'énumération des ecclésiastiques tenus de contribuer aux frais de prédication (2 avril 1571). – 8. Enquête de Barthélémy Boissonnade, lieutenant de justice du duc de Mayenne, sur la plainte déposée par Philibert de Goumer, sous-prieur de Sainte-Livrade, contre Mathieu Privat et Pierre Monteil, moines, qui se refusaient de lui obéir et d'assister aux offices religieux. Les affirmations du sous-prieur sont confirmées par les dires des témoins (25 janvier 1597). – 9. Récépissé d'Antoine Torrent, infirmier de Sainte-Livrade, de 44 contrats en parchemin concernant ce prieuré (15 juillet 1634). – 10-12. Arrêt du parlement de Bordeaux condamnant Jacques de Gelas de Leberon, évêque de Valence et prieur commendataire de Sainte-Livrade, à payer à l'abbé de La Chaise-Dieu la rente annuelle de 300 livres qu'il était tenu de lui servir « en vertu de la taxe qu'en a esté faicte par le grand-prieur » de l'abbaye, à réparer l'église et la maison d'habitation de ce prieuré et à acquérir les ornements nécessaires à la célébration du culte. A ce document est jointe une requête des religieux de l'abbaye au sénéchal d'Auvergne à l'effet d'obliger Armand Puislon, prieur de Sainte-Livrade, à acquitter le montant de la rente ci-dessus stipulée (9 juin 1640-5 août 1673). – 13 et 14. Déclarations de Pierre de Thorent, prieur-claustral de La Chaise-Dieu et sous-prieur de Sainte-Livrade, portant qu'aucun frère ne peut être admis dans ce prieuré sans l'assentiment du prieur-mage de l'abbaye et que, en conséquence, le frère Jean Vigouroux n'étant pas pourvu de ladite autorisation, il convenait de ne pas donner suite à sa demande d'admission dans ce prieuré (14 octobre 1640-14 septembre 1644). – 15. Requête des consuls et habitants de Sainte-Livrade aux religieux de La Chaise-Dieu pour se plaindre de la vie dissolue des moines du prieuré (vers 1642). – 15-19. Arrêt du Grand Conseil, avec pièces de procédure à l'appui, confirmant une sentence judiciaire du 23 mai 1652 qui ordonnait la réintégration de deux religieux expulsés du prieuré de Sainte-Livrade par Jacques de Gelas de Leberon, évêque de Valence et prieur commendataire de ce bénéfice, et le paiement de 29 annuités de la rente qu'il était tenu de servir à l'abbaye. Cet arrêt est pris contre les héritiers de l'évêque de Valence (1643-16 septembre 1661). – 20. Déclaration notariée de Jacques Barrière, sous-prieur de Sainte-Livrade, portant que les religieux de ce prieuré continuent « leurs rébellions et vie escandaleuze » et que, pour échapper aux menaces de mort dont il est l'objet de leur part, il a été obligé de se réfugier à Toulouse en attendant les ordres du cardinal de Richelieu, abbé de La Chaise-Dieu (11 février 1647). – 21 et 22. Procès- verbal de la visite du prieuré de Sainte-Livrade faite par Antoine de L'Espinasse, prieur de Notre-Dame de La Daurade. Après avoir constaté l'absence d'un crucifix sur l'autel et de reliquaires, le visiteur signale : un voile dans le tabernacle, sur le devant de l'autel « en cuir doré », une lampe et une croix processionnelle en argent, cette dernière contenant des reliques de saint Martin et de saintes Livrade et Ursule, cinq chasubles, dont la plus neuve « est couverte de grandes tâches », une chappe violette, deux calices avec patène en argent doré, six corporaux déchirés, 35 purificatoires anciens, un drap mortuaire avec une croix d'argent, trois anciens missels, un encensoir de cuivre « malpropre », deux burettes d'étain, deux grands chandeliers en bois noyer, un graduel, un psautier, un martyrologe, un antiphonaire. Les bas-côtés de l'église sont garnis de sept petits autels et la grande nef est « en partie déparée et bossuée en plusieurs endroits à cause des enterrements qu'on y faict », la plupart des fenêtres n'ont plus de vitraux et la toiture est si mauvaise que, quand il pleut, cette église est « toute remplie d'eau ». Les bâtiments du prieuré sont aussi fort délabrés, le dortoir est en partie ruiné et on ne voit plus de traces de l'infirmerie. Antoine de L'Espinasse prescrit les réparations les plus urgentes et l'achat d'ornements et de cierges (3-14 juillet 1647). – 23. Délibération de l'assemblée des notables de Sainte-Livrade convoqués sur la demande de Daniel de Lartigue et de Jean Vistoret, consuls du lieu, réclamant le remplacement des prieurs bénédictins par des prêtres séculiers (24 avril 1650). – 24. Procès-verbal du transfert des reliques de sainte Livrade de l'abbaye d'Eysses dans le prieuré de Sainte-Livrade. Ces reliques, provisoirement déposées à Eysses en 1662, provenaient de l'abbaye de Notre-Dame de Grandselve, diocèse de Toulouse, qui possédait un authentique du 12 mars 1252 (n. st.), conservé dans ses archives. Le transfert solennel de ces reliques enchâssées « dans une fort belle image dorée, en forme de demy corps, soustenu par deux anges », eut lieu au milieu d'une grande affluence (29 août 1666).

Cote :

1 H 23

Inventaire d'archives :

Ordres réguliers et militaires

Description physique :

Description physique: (Liasse.) — 5 pièces, parchemin ; 19 pièces, papier.

Institutions :

abbaye, collège, couvent, cure, prieuré

Où consulter le document :

Archives départementales de la Haute-Loire

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