Inventaire d'archives : 31 W - Sous-préfecture de Boulogne durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1950, années 1940-1945 principalement)

Contenu :

L'intérêt de la sous-série 31 W.
Les fonds des sous-préfectures sont d'une nature et d'un volume fort variables en fonction des vicissitudes de leur histoire. Le caractère extrêmement partiel de la sous-série 31 W où ont été reclassées les liasses postérieures à juillet 1940, cotées précédemment au sein de la sous-série 2 Z, apparaît de façon flagrante à l'examen de son contenu. De nombreux faits marquants de l'histoire de l'arrondissement sous l'Occupation n'y apparaissent pas : on n'y trouvera nulle mention du passage d'Adolf Hitler à Boulogne en décembre 1940, passage qui, du reste, ne concernait sans doute guère la sous-préfecture. Mais plus modestement, la vie du service elle-même n'est guère éclairée : si certains documents l'intéressent bel et bien, ils sont parcellaires, et les seuls employés de la sous-préfecture qui apparaissent de façon récurrente dans la sous-série sont le secrétaire en chef, M. Rigaux, apparemment l'une des chevilles ouvrières de l'administration, décédé en poste le 1er avril 1942, et l'interprète, Mme Vogelsohn, dont l'écriture caractéristique apparaît dès lors qu'un document a été traduit en allemand, ce qui fut le cas d'une bonne partie d'entre eux. On peut parler, dans le cas de la sous-série, d'archives bilingues : les ordres des autorités d'occupation sont évidemment formulés en allemand, font l'objet d'une traduction, puis les réponses adressées par l'administration française étaient elles-mêmes retranscrites en langue allemande. Le parti a été pris lors du classement, bien entendu, de conserver l'intégralité des traductions ; peut-être un historien germanophone trouvera-t-il dans telle ou telle particularité des traductions des faits historiquement significatifs ? D'autre part, les échanges entre administrations française et allemande sont généralement parvenus jusqu'à nous dans leur intégralité, il est donc rare, même si ce n'est pas exclu, que tel document ne soit pas accessible à un chercheur qui ne maîtriserait pas la langue de l'occupant d'alors. Au bout du compte, il est probable que nulle exploitation scientifique, sauf à envisager une recherche très ponctuelle, n'en sera possible sans dépouiller les sources complémentaires, en tout premier lieu les autres archives relevant du fonds de la sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer et conservées également aux archives départementales du Pas-de-Calais.
Voir la présentation des sources complémentaires dans le présent instrument de recherche.
Les sous-préfectures passent pour des observatoires privilégiés de la vie locale, la transmission des informations aux échelons administratifs supérieurs ayant une fâcheuse tendance à en édulcorer ou modifier la teneur. Mais en l'occurrence, la sous-série 31 W pâtit de l'absence des dossiers d'affaires communales, qui constituent généralement une part importante des fonds de sous-préfectures. Quant aux dossiers classés par matière, de même, beaucoup sont suspects d'incomplétude. Leur agencement intérieur suit bien souvent un modèle unique, dicté par le mode de fonctionnement de la sous-préfecture, compliqué par la présence des autorités occupantes. Une autorité supérieure, française ou allemande - en l'espèce, le plus souvent, le préfet du Pas-de-Calais ou l'officier allemand commandant la Kreiskommandantur - ordonne une enquête à tel ou tel sujet ; le sous-préfet de Boulogne-sur-Mer transmet aux maires des communes de l'arrondissement les instructions qui lui ont été données, ou élabore les siennes propres suivant les directives qu'il a reçues ; puis, il collecte les réponses des maires, relançant au besoin ceux qui tardent à répondre, et en établit une synthèse, qu'il renvoie enfin à l'autorité qui a mis en branle le processus. L'intérêt de dossiers bâti sur ce modèle dépend dans une large mesure de son degré de complétude, lorsqu'il est parvenu jusqu'à nous. Bien souvent, la synthèse élaborée par les services du sous-préfet est absente, annoncée par une simple note : il appartient alors au chercheur de tenter de retrouver sa trace dans le fonds du destinataire… Les réponses des maires sont d'un intérêt variable : quelques séries complètes d'états négatifs ont été éliminées, dans la mesure ou chaque document pris isolément n'avait guère de valeur historique. Se pose enfin la question de la sincérité des réponses : l'un des sous-préfets en poste à Boulogne-sur-Mer durant l'Occupation, Maurice Cuttoli, passe pour avoir minoré le recensement du bétail régional en ce qui concernait son arrondissement
Cf. BATAILLE (Guy), Boulogne-sur-Mer (1939-1945). Dunkerque : Éditions des Beffrois, 1984.
, afin d'éviter des réquisitions excessives. Un tel fait mériterait d'être confirmé, et n'est sans doute pas isolé, qu'il soit avéré ou non. Quant à l'objet des enquêtes, même s'il répond à des interrogations d'ordre classique - renseignements militaires, recensement en vue de réquisition, et autres - il est varié et parfois inattendu, comme ce recensement, à la demande des autorités d'occupation, des propriétaires de chiens dont les résultats ne nous sont parvenus que très partiellement. Après avoir été à la disposition des officiers allemands et du préfet du Pas-de-Calais, les résultats des enquêtes menées alors sont aujourd'hui, aux quelques réserves émises ci-dessus près, mais en même temps que bon nombre de correspondances, notices individuelles de renseignements et rapports sur divers sujets, à la disposition des lecteurs des archives départementales.

Cote :

31 W 1-75

Publication :

Archives départementales du Pas-de-Calais
2005
Arras

Informations sur le producteur :

Les attributions du sous-préfet.
Dans le cadre des réformes administratives du Consulat, les sous-préfectures et leur ressort territorial, l'arrondissement, furent institués par la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800). Le sous-préfet représente le pouvoir central dans son arrondissement ; nommé par le gouvernement, il relève directement du préfet et ne peut se mettre en rapport avec l'autorité centrale que lorsqu'il y est invité, ce qui n'est pas très fréquent. À l'origine simple agent de transmission, d'information et de surveillance, placé entre le préfet, à la tête du département, et le maire, à la tête de la commune, il se vit peu à peu transférer certaines attributions précédemment réservées aux préfets (décrets des 25 mars 1852, 13 avril 1861 et 4 novembre 1926), notamment en matière de police administrative et de tutelle sur les communes (supervision de la gestion financière, d'où l'importance, bien souvent, des fonds d'archives consacrés aux affaires communales). Il prépare l'instruction des affaires administratives qui doivent être soumises à la décision de l'autorité supérieure ; il assure l'exécution des instructions relatives à l'administration communale, ainsi que de toutes les mesures d'intérêt général prises, soit par le gouvernement, soit par le préfet, dans la limite de sa compétence. Il prépare les rapports relatifs aux affaires sur lesquelles le Conseil d'arrondissement est appelé à donner son avis ; il a également mission de prendre toutes mesures d'ordre que la sécurité publique peut exiger. Les lois de décentralisation, à partir de 1982, en émancipant les collectivités territoriales de la tutelle étatique, ont à nouveau amoindri le pouvoir des sous-préfets de concert avec l'ensemble de l'administration territoriale.
Le contexte particulier de l'Occupation dans l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer.
Au jeu traditionnel des échanges entre sous-préfet, préfet et maires, vinrent s'ajouter, après la débâcle de 1940 et le rattachement du Pas-de-Calais au commandement militaire de Bruxelles, d'autres interlocuteurs d'un genre un peu particulier, les autorités allemandes d'occupation. Le correspondant habituel, sinon naturel, de la sous-préfecture fut la Kreiskommandantur de Boulogne - vite repliée à Desvres, ville un tant soit peu moins exposée -, qui dépendait de l'Oberfeldkommandantur 670 de Lille et dont le ressort correspondait à l'arrondissement français ; mais à l'occasion, l'administration française pouvait avoir affaire à des entités militaires de moindre importance, comme la Standortskommandantur de Boulogne-sur-Mer, dont l'autorité se limitait à cette ville, ou à la Wehrmachtskommandantur de Calais. L'arrondissement de Boulogne-sur-Mer, déjà vaste, présentait en outre l'inconvénient, durant les années noires de l'Occupation, d'être particulièrement exposé aux bombardements alliés - et d'ailleurs, le 8 décembre 1941 à l'aube, un chapelet de bombes anglaises anéantit l'hôtel de la sous-préfecture. Du fait de cette exposition et du contexte de guerre, les restrictions à la liberté de circuler furent particulièrement drastiques et une partie de l'arrondissement, le long de la Manche, fut déclarée " zone interdite " ou " zone rouge ".
Il ne faut pas confondre cette zone interdite, de fonction essentiellement militaire, avec la " zone interdite " imposée par l'Allemagne dans la zone d'occupation en juillet (quoique non prévue par la convention d'armistice) et qui visait à empêcher le retour des réfugiés - une zone délimitée par la " ligne du nord-est " de la Somme à la Suisse mais dont le Pas-de-Calais et le Nord, rattachés au commandement militaire allemand de Bruxelles, ne faisaient du reste pas partie. Voir sur ce point la synthèse de Jean-Pierre Harbulot, " Zone interdite ", dans COINTET (Michèle et Jean-Paul, directeurs), Dictionnaire historique de la France sous l'Occupation. Paris : Tallandier, 2000, p. 713-714. Les archives décrites ici donnent de nombreux renseignements sur le fonctionnement de cette " zone rouge ".
C'est peu de dire que le poste périlleux de Boulogne-sur-Mer, à cette époque, ne fut pas particulièrement recherché, ce qui explique en partie qu'une demi-douzaine de responsables s'y succédèrent en l'espace de quelques années à peine. En avril 1941, Robert Martin remplaça Eugène Morin - en poste à Boulogne-sur-Mer depuis 1933, valeureux sous-préfet de guerre durant le siège de 1940, mais admis à faire valoir ses droits à la retraite. Il s'agissait là d'une nomination importante, puisqu'elle démontrait qu'en dépit des velléités allemandes d'annexion du Pas-de-Calais, l'État français, malgré tout, avait toujours la faculté de désigner ses représentants. Dès le mois de décembre, Maurice Cuttoli succéda à Robert Martin
Nommé préfet du Territoire de Belfort, puis de Charente-Maritime, puis enfin d'Ille-et-Vilaine et de la région de Rennes, Robert Martin fut révoqué en 1945 et condamné le 23 juin de cette année aux travaux forcés à perpétuité par la cour de justice d'Ille-et-Vilaine, pour intelligence avec l'ennemi.
, et prit ses fonction au lendemain de la destruction de l'hôtel de la sous-préfecture ; il lui fallut scinder ses services, les bureaux des allocations militaires et de l'administration communale étant transférés à Desvres tandis que l'administration générale restait à Boulogne, accueillie dans un hôtel. Maurice Cuttoli, nommé dans l'Aube, céda rapidement la place à son tour à Michel Henry de Villeneuve, un patriote qui se rendit très vite suspect aux yeux des occupants, puis entra ouvertement en conflit avec la Kreiskommandantur lors des bombardements du Portel - après son départ de Boulogne, où il laissa le souvenir d'un sous-préfet particulièrement courageux, il fut nommé préfet des Côtes-du-Nord et milita dans la Résistance, jusqu'à son arrestation par les Allemands en mai 1944. En novembre 1943, René Schmitt l'avait remplacé à la sous-préfecture, et s'y montra plus conciliant avec l'occupant, sans être pour autant un collaborateur à tous crins. Il subit le siège de la ville à la fin de l'été 1944, et fut déposé le 18 septembre 1944 par le commandant Mengin, représentant du commissaire régional de la République mis en place à Lille par la Résistance gaulliste, Closon. Ce n'est que le 2 octobre que Pierre Hars fut nommé à son poste, par un décret qui du reste ne fut publié que le 18 décembre suivant. Le mandat de ce résistant de la première heure, membre du réseau " l'Armée des Volontaires ", fut aussi bref que celui de ses prédécesseurs : la nomination d'Eugène Simoneau, le 30 avril 1946, y mit un terme et ferma en quelque sorte la parenthèse des sous-préfets éphémères des années de guerre, puisque Simoneau resta en poste pour plus de trois ans.
L'arrondissement de Calais ne fut créé qu'en 1962 ; jusqu'à cette date, son ressort actuel appartenait à l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer : http://archivesenligne.pasdecalais.fr/console/ir_visu_instrument.php?id=15977 

Description :

Mise en forme :
Le présent instrument de recherche est le fruit d'un travail de classement et d'analyse des documents d'archives produits par la sous-préfecture de Boulogne, précédemment conservés dans la sous-série 2 Z, où ils n'avaient pas leur place d'un point de vue réglementaire, et replacés dans une sous-série 31 W créée ad hoc conformément aux instructions de la Direction des Archives de France (circulaire AD 79-6 du 31 décembre 1979).
Depuis plus d'un siècle et demi, plusieurs instructions ministérielles ont réglé le sort des archives des sous-préfectures. Les circulaires des 8 août 1839, 12 octobre 1926 et 9 octobre 1936 en ont prescrit le versement aux archives départementales au même titre et dans les mêmes conditions que les papiers de la préfecture, et ne sont certes pas restées lettres mortes même si l'adoption de cette procédure par les administrations intéressées passe pour avoir été, partout en France, assez lente.
Le cadre de classement de 1841 affectait la série Z aux " affaires diverses ne rentrant pas dans les séries précédentes ". Le classement des archives des sous-préfectures au sein de cette série a été préconisé pour la première fois par le tableau annexé à l'arrêté du 1er juillet 1921 portant règlement général des archives départementales ; c'est cette pratique qui a eu cours aux archives départementales du Pas-de-Calais, quand bien même elle n'a été rendue obligatoire qu'assez tardivement, avec l'instruction de la Direction des Archives de France du 16 décembre 1965. Auparavant régnait une certaine ambiguïté, dont les effets ne se sont pas fait sentir aux archives départementales du Pas-de-Calais. La circulaire du 12 octobre 1926, émanant conjointement des ministres de l'Intérieur et de l'Instruction publique, prévoyait ainsi deux possibilités quant au devenir des archives des sous préfectures : les archives départementales pouvaient soit les répartir dans les séries du cadre de 1841, soit les laisser en fonds distincts dans la série Z. Comme l'instruction de 1965 ne précisait pas le cadre de classement interne de la série, le parti a été pris, aux archives départementales du Pas-de-Calais comme ailleurs, d'adopter une cotation spécifique pour chaque sous-préfecture, dans l'ordre alphabétique. C'est ainsi qu'a été créée la sous-série 2 Z, propre à la sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer.
L'instruction du 16 décembre 1965 portait uniquement sur le traitement des séries de la période 1800-1940. Par la suite, la recherche d'une solution en matière de traitement des archives contemporaines aboutit à la création de la série continue W. La circulaire AD 79-6 du 31 décembre 1979 prévoyait l'affectation des documents postérieurs au 10 juillet 1940 dans des sous-séries de W spécifiques, numérotées de 1 à 1000 W. En théorie, la série Z s'arrête donc à cette date du 10 juillet 1940.
Certes, des débordements chronologiques sont dans certains cas inévitables : on aurait tort de scinder tel dossier dépassant l'année 1940, du moment qu'il présente une indiscutable homogénéité, en vertu du principe de respect des fonds. Mais aux archives départementales du Pas-de-Calais, un certain manque de rigueur - expliqué dans une large mesure par l'histoire interne du service et notamment les contraintes d'espace qui pesaient sur lui - a fait que ce qui devait être l'exception était devenu, pour de nombreuses séries modernes, la règle. La limite chronologique de facto de la sous-série 2 Z se situait non pas en 1940, mais en 1950 ; s'y trouvaient donc classées la plupart des archives de guerre de la sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer, de même que celles de l'administration préfectorale se trouvent dans les séries modernes M (administration générale) et R (affaires militaires).
Il a donc été décidé de traiter quelque cent cinquante liasses qui, quoique postérieures à 1940, se trouvaient toujours classées en 2 Z - du reste assez mal identifiées, un récolement plutôt sommaire en ayant été réalisé lors de leur versement en 1955. Le cas, assez similaire, des archives de la première division de la préfecture du Pas-de-Calais avait été réglé par la rédaction du Répertoire méthodique des archives versées par la première division de la préfecture (administration et réglementation générales, nationalité et affaires militaires), années 1940-1960 principalement - tâche confiée à M. Olivier Muth, conservateur du patrimoine. Dans ce cas précis, le choix formel d'un répertoire méthodique, prenant en compte l'ensemble des documents versés par la préfecture, qu'ils eussent été classés dans la série W ou placés à la suite des séries modernes, s'était imposé du fait de l'importance des masses à traiter. En revanche, en ce qui concerne les archives de la sous-préfecture de Boulogne, les archives postérieures à 1940, relatives, dans leur très grande majorité, aux années d'Occupation, ne représentaient qu'un métrage somme toute assez modeste ; c'est pourquoi, le temps du stage de formation d'un conservateur stagiaire, il a été possible de les reclasser intégralement dans une sous-série spécifique.
Le traitement de la sous-série 31 W.
Les archives dont il est question ici sont citées dans le " Rapport de M. l'archiviste en chef du département " - à l'époque, M. Pierre Bougard - de 1956, qui évoque un " versement de la sous-préfecture de Boulogne " [Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1956, rapports des chefs de service. Arras : Imprimerie centrale de l'Artois, 1956, p. 5. Le versement aurait donc eu lieu en 1955-1956.], mais le bordereau de versement original correspondant, si tant est qu'il eût existé, n'a pas pu être retrouvé. L'outil dont disposait le service des archives départementales pour effectuer un premier travail de repérage n'était autre que celui dont disposaient les lecteurs pour effectuer leurs recherches, à savoir le répertoire de la série Z - en fait, une compilation de récolements manuscrits, celui de la sous-série 2 Z (sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer) ayant été réalisé par M. Bougard et l'un de ses collaborateurs (s'y ajoute une table thématique). L'examen de cet instrument de recherche fruste mais plutôt fiable a permis de repérer, puis de mettre physiquement à l'écart environ cent cinquante articles, très hétérogènes quant à leur taille, pour un métrage total d'une dizaine de mètres linéaires environ.
Après traitement, reclassement, élimination des doubles et des documents de faible valeur historique (pour l'essentiel, une pléthore de demandes d'autorisation de circuler ou d'attribution de carburants et lubrifiants - certains documents de ce type ayant été conservés à titre d'échantillon), on aboutit au résultat décrit dans le présent répertoire analytique, à savoir soixante quinze articles cohérents, conditionnés dans une cinquantaine de boîtes adaptées à une longue conservation. Le plan de classement adopté est le reflet typique de l'activité d'une administration centrale déconcentrée - dans une époque certes particulière. Sa seule originalité réside dans la définition d'une section spécifique à l'Occupation, plus particulièrement aux rapports entre administration française et autorités allemandes, aux questions militaires allemandes - les affaires militaires typiquement françaises, l'organisation de la défense passive et la question des évacués ayant droit à une autre section qui leur est propre - et au contrôle par le sous-préfet, mais pour le compte des Allemands, des transmissions.

Conditions d'accès :

L'arrêté ministériel en date du 29 avril 2002 a institué une dérogation générale pour la consultation de fonds d'archives publiques concernant la Seconde Guerre Mondiale. Après examen, il apparaît que tous les documents conservés au sein de la sous-série 31 W, même légèrement postérieurs à la fin du conflit (années 1945 à 1948 principalement), sont dès aujourd'hui légalement communicables. Quelques notices individuelles de renseignements sont postérieures au 8 mai 1945, mais ne contiennent pas d'informations relevant de la vie privée - il s'agit d'avis sur les capacités de telle personne à assumer telles fonctions. Aucun document n'a été signalé par la sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer lorsque le versement a été effectué.

Conditions d'utilisation :

L'utilisation ou la reproduction de ces documents en vue d'un usage autre que privé, est soumise à la signature d'une licence de réutilisation.

Références bibliographiques :

On trouvera dans le document suivant un petit nombre d'ouvrages généraux que le lecteur pourra consulter, pour partie, dans la bibliothèque des archives départementales du Pas-de-Calais.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales du Pas-de Calais.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

frad062_ir_31w_01

Où consulter le document :

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