Jean-Jacques Germain Pelet (15/07/1777-20/12/1858), né à Toulouse, mort à Paris, volontaire en 1799, attaché au génie à l'armée d'Italie (1800), intègre le corps des ingénieurs géographes en 1801. Aide de camp de Masséna (1805), il le suit de la Calabre (1806) au Portugal (1812), y recevant plusieurs blessures. En 1812, il est attaché à l'état-major de la Grande Armée en Russie. Nommé général de brigade en 1813, il commande la place de Dresde (26 août) prend une part importante aux combats de Leipzig (18 octobre) et dirige l'arrière-garde jusqu'à Erfurt. Adjudant-général de la garde impériale (28 novembre), il fait la campagne de France, commande la 1e brigade de la division Friant à Montereau (18 février 1814) puis la brigade des chasseurs à pied de la vieille garde (6 mars 1814). Major des chasseurs royaux (1er juillet), puis au 2e chasseurs à pied de la vieille garde, il combat à Charleroi, Fleurus et Waterloo, où il défend la position de Plancenoit contre Bülow. Après une période de disponibilité, il est nommé secrétaire de la commission de défense du royaume (13 mai 1818) et maréchal de camp au corps royal d'état-major (27 mai). Directeur du dépôt de la guerre (20 novembre 1830, maintenu 16 juillet 1845), il développe au sein de la section des travaux historiques une intense activité de conservation (classement soigné de la correspondance militaire de Napoléon) et de publication (cartes d'état-major). Il est député de Haute-Garonne (1831- 1837). Propriétaire à Villenoy, il est membre du collège électoral de Seine-et-Marne en 1839, élu conseiller général de Meaux (11/1845-1858), pair de France (03/10/1837) et sénateur (26/01/1852).

Ses diverses blessures (à la tête en 1805, le bras droit et les deux jambes cassées à Krasnoë le 18/11/1812 puis grièvement blessé lors de l'attentat de Fieschi en 1835) et ses multiples activités ne l'empêchent pas de publier de nombreux ouvrages militaires. Au milieu des bivouacs et pendant les armistices, il dresse les levées et écrit le récit des campagnes. Ses mémoires sur la campagne de 1809 en Autriche ont été publiées en 1824, son témoignage sur la campagne du Portugal de 1810 a été édité récemment. Des fragments de celle de 1813 ont été publiés en 1826-1828 dans le Spectateur militaire, revue dont il a été l'un des fondateurs et un collaborateur assidu. S'aidant des archives du dépôt de la guerre, il complète ses notes et ses souvenirs avec des tableaux sur l'état des troupes et il transcrit des correspondances et des carnets de campagne inédits. Cela donne des chapitres remarquables, comme celui sur la fortification de Paris (sujet sur lequel il rédige un ouvrage en 1841) ou sur les opérations de l'Aube.

Tous les documents sont écrits en français.