Inventaire d'archives : Archives communales déposées d'Olargues (1289-1976)

Contenu :

Le fonds ancien déposé comprend notamment  les délibérations consulaires depuis 1649, des compoix des XVIIème et XVIIIème siècles, ainsi que les actes paroissiaux depuis 1674 et les délibérations du bureau des pauvres entre 1687 et 1779. On notera plus particulièrement, sous la cote 187 EDT 1, la "Charte de franchise et liberté" accordée aux habitants par le seigneur d'Olargues en 1289.
Le fonds d'archives modernes, postérieur à 1789, contient des pièces couvrant tous les domaines d'intervention de la commune, dont les délibérations communales jusqu'en 1917 (certaines années lacunaires) et des extraits de délibérations couvrant la période 1963-1976, ainsi que les registres d'état civil jusqu'en 1909. A noter également, en sous-série 4H - Mesures d'exception et faits de guerre, une importante collection de documents relatifs à la Première et à la Seconde Guerres mondiales.

Cote :

187 EDT 1-210

Publication :

Archives Départementales de l'Hérault
2014-2021
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté d'Olargues, paroisse Saint-Thomas, commune d'Olargues.
Située sur la Via Tolosane reliant Arles à Saint-Jacques-de-Compostelle, au pied du mont Caroux, la commune d'Olargues est bordée par la rivière du Jaur.
 
Les premières mentions archivistiques d'Olargues remontent au XIe siècle : Olargium, en 1060, dans le Cartulaire d'Agde (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). A partir du XIIe siècle, on trouve également les mentions Ollanum, Olla larga ou De Oleriis, notamment dans le Cartulaire d'Aniane en 1213.
 
Le site est dans un premier temps occupé par les Romains, puis par les Wisigoths. En 1126, les archives du château de Foix mentionnent un Castellum de Olarge. Ce château fort est construit au XIIe siècle par Pons Ier d'Olargues, fils de Guillaume de Minerve seigneur d'Olargues. Un pont dit "pont du Diable", est édifié à la même époque. Il est classé au titre des Monuments historiques en 1916. La cité est assiégée en 1210 lors de la croisade menée par Simon de Montfort contre les Albigeois. Des fortifications sont érigées au XIIIe siècle. L'ancien donjon, vestige de cette époque, est l'actuel clocher de l'église Saint-Laurent érigée au XVIIe siècle. La cloche elle-même date du XVe siècle. Ce clocher est classé au titre des Monuments historiques depuis 1928. Au XVIIe siècle, Olargues est touchée par les guerres de religion et dans ce contexte, le cardinal de Richelieu ordonne la destruction de la citadelle en 1629.
 
Sous l'Ancien Régime, Olargues dépend du diocèse de Saint-Pons et de la sénéchaussée de Béziers pour la justice. La communauté députe, par tour avec Cessenon, Cruzy, La Livinière et La Salvetat, aux États de la province du Languedoc. Au XVIIIe siècle, la ville est prospère. L'activité économique est essentiellement rurale : culture de la vigne et de l'olivier, ainsi que de la chataîgne et de la cerise qui font la renommée de la ville. La cité est également renommée pour ses foires.
 
Avec la Révolution française, la commune d'Olargues est dotée d'un conseil municipal. Elle devient chef-lieu de canton rattaché à l'arrondissement de Saint-Pons-de-Thomières puis à celui de Béziers lorsque l'arrondissement de Saint-Pons est supprimé en 1926. Outre Olargues, le canton comprend les communes de Colombières, Mons, Prémian, Saint-Étienne d'Albagnan, Saint-Julien, Saint-Martin de l'Arçon, Saint-Vincent-d'Olargues, auxquelles s'ajoutent Berlou, Ferrières, Roquebrun et Vieussan lorsque le canton de Cessenon est supprimé par un arrêté consulaire en date du 3 brumaire an X. La commune s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXe siècle comme dans toutes les communes de France. Olargues étant sur le parcours de la ligne de chemin de fer Bédarieux - Mazamet inaugurée en 1889 et en activité pendant près d'un siècle, un pont de type Eiffel est construit afin de permettre le passage du train sur le Jaur. La voie de chemin de fer est désormais reconvertie en voie verte. L'activité économique de la commune reste encore aujourd'hui majoritairement agricole, mais également touristique.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune d'Olargues en date de mai 1989 (entrée n° 2334), complété par un dépôt en date du 2 décembre 2021 (entrée n° 7318).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes, antérieures à 1790, et modernes jusqu'en 1921, est conservé en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. Le fonds déposé comprend également une partie des archives modernes postérieures à 1921. L'autre partie et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en mairie. Un Inventaire sommaire des archives communales du canton d'Olargues a été réalisé en 1898 par Joseph Sahuc, notaire à Saint-Pons-de-Thomières, ancien maire de la ville et conseiller général, archiviste de Saint-Pons et membre de la Société archéologique de Béziers.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

7,85 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 187/1
 
284 EDT 90. Olargues. - Oléiculture, gel des oliviers : demande d'indemnité (1789).
 
284 EDT 176. Olargues : commission royale, instruction, délibération consulaire, procuration, arrentement, extrait de bail, relevé, rapport d'expertise, exposé, supplique, reçus, inventaire des archives, notice (1418-1909).

Références bibliographiques :

CASTEX Alain. Le canton d'Olargues : analyse et rénovation rurale. - [S.l.] : [s.n.], 1973.- 243 f. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 908)
 
GROS Gabriel. La Fondation d'Olargues. Béziers : éd. impr. Générale Barthe, Soueix, Bourdou et Rul, 1910.- 45 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté 23662 27)
 
LAUZE Georges. Histoire d'Olargues. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1978, n° 1 ; pp. 70-78 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/1)
 
LAUZE Georges. Histoire d'Olargues, IIe partie. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1979, n° 2 ; pp. 84-91 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/1)
 
LAUZE Georges. Histoire d'Olargues, IIIe partie. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1980, n° 3 ; pp. 79-85 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/1)
 
LAUZE Georges. Histoire d'Olargues, partie IV. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1981, n° 4 ; pp. 99-113 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/2)
 
LAUZE Georges. Histoire d'Olargues, partie V. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1982, n° 5 ; pp. 106-119 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312/2)
 
SAHUC Joseph. Olargues pendant les guerres civiles du XVIe siècle.- Le Vigan (Gard) : Impr. Ch. Bausinger, 1910.- 12 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 996)

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 187 EDT 195-210, modification de la cote 187 EDT 75.
  • 2021

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_187EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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