Inventaire d'archives : Répertoire numérique du fonds d'archives de l'architecte Edmond Lay

Contenu :

Présentation du contenu
Le fonds d'archives de l'architecte Edmond Lay couvre une période d'activité professionnelle de 35 ans, de 1962 à 1997. Il est constitué par plus 100 affaires principalement consacrées à la construction de bâtiments dans les Hautes-Pyrénées et en France. Les réalisations sont nombreuses et variées : centres hospitaliers, bâtiments universitaires et scolaires, banques, hôtels des impôts, établissements thermaux, habitats collectifs, résidences individuelles et ambassades … constituent l'essentiel de ses réalisations. Signalons que l'ensemble des édifices auxquels les archives font référence n'ont pas été forcément réalisés : il peut s'agir d'une participation à un concours, de projets retenus et réalisés, de projets non retenus ou qui n'ont pas aboutis.
Le fonds d'archives est très hétérogène : on dénombre près de 3000 plans (calque) roulés, 81 dossiers, 29 disquettes et 7 maquettes. Les pièces graphiques constituent l'atout majeur de ce fonds. Cette production renferme une variété de plans, de la première esquisse aux plans d'exécution en passant par les plans d'avant-projet. Elles témoignent de la créativité, du savoir-faire et de la technique de l'architecte. La quasi-absence de dossiers est un écueil pour la compréhension du fonds ainsi que pour la connaissance du fonctionnement de l'agence. Le peu de pièces techniques et administratives présentent dans le fonds, concernent en effet la construction de l'Institut universitaire de technologie à Tarbes. Toutefois, quelques projets sont illustrés par des pièces originales telles que les maquettes. Elles sont le plus souvent réalisées en balsa à l'exception de la maquette du conservatoire de Bordeaux fabriquée en plexi noir. Ces objets sont des supports de réflexion conçus par l'architecte ou ses collaborateurs, destinés à être présentés aux clients. La plupart des maquettes sont aujourd'hui incomplètes et en mauvais état. Toutefois, quatre d'entre elles ont fait l'objet d'une restauration pour les besoins de l'exposition « Edmond Lay. Une autre modernité ».
Le fonds d'archives de l'architecte Edmond Lay peut donc être considéré comme incomplet mais ces pièces restent le témoignage privilégié et précieux de trente années de production de l'un des plus importants architectes des Hautes-Pyrénées du XXe siècle.

Cote :

123 J 1-329

Publication :

Archives départementales des Hautes-Pyrénées
2015, 2017
Tarbes

Informations sur le producteur :

Lay, Edmond (1930 - 2019)
Biographie ou histoire
Né en 1930 à Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, Edmond Lay fait ses études d'architecture à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris, où il fréquente notamment l'Atelier Gromort-Arretche. Il sort diplômé en 1959, lorsque Louis Arretche lui propose de partir enseigner aux Etats-Unis.
Il enseigne l'architecture à Notre-Dame-du-Lac, dans l'Indiana, ainsi qu'à l'Université de Cornell dans l'État de New-York pendant quatre ans. Ce voyage est également l'occasion de se familiariser et d'étudier in-situ les œuvres de Franck Lloyd Wright, qui restera une de ses influences majeures. Ainsi, Edmond Lay se rend dans toutes les villes où le grand maître a construit. C'est au cours d'un de ses voyages d'étude qu'il aura l'occasion de rencontrer F. L. Wright. Ce dernier lui propose alors de travailler avec lui, mais la mort de l'architecte américain en 1959 priva Edmond Lay de cette opportunité.
Chez F.L. Wright, la maison s'intègre dans le paysage en y puisant sa source et en même temps, fait entrer celui-ci dans son intimité. De la même manière, tout le travail d'Edmond Lay repose sur la recherche de cette relation organique entre intérieur et extérieur pour le traitement des formes et des volumes, leurs relations aux sites et aux paysages.
« C'est le bien-être de l'Homme, de l'Habitat. Un bien-être biologique, psychologique et social. Construire, c'est agir en fonction d'une conviction profonde », explique Edmond Lay.
Sa rencontre avec Paolo Soleri en 1961, participe également à l'évolution et l'enrichissement de ce concept. Son intérêt se porte tout particulièrement sur les différents travaux en lien avec l'écologie : l'utilisation des matériaux naturels, autrement dit « éternels », devient alors synonyme de puissance, stabilité et fluidité, permettant l'explosion d'espaces afin de communiquer « la joie de vivre ». Il travailla ainsi deux mois avec l'architecte dans son atelier à Scottsdale en Arizona.
Au terme de ces quatre années passées à l'étranger, Edmond Lay rentre en France et s'établit à Piétat, près de Tarbes. Il y construit sa maison et son atelier de « ses propres mains », face à la chaîne des Pyrénées, et fonde en 1962 sa propre agence. Très vite il s'affirme sur un plan régional, ses réalisations étant situées essentiellement dans le sud-ouest. On compte ainsi parmi ces principales constructions un grand nombre de bâtiments dans le département des Hautes-Pyrénées, tels que l'IUT et l'IUFM, l'extension du palais de justice et l'Institut en soins infirmiers à Tarbes, l'aire du Pic du Midi sur l'autoroute A64, le centre sportif de Saint-Lary. Parmi les plus remarquables en France, signalons encore le siège social de la Caisse d'Épargne de Mériadeck à Bordeaux, l'Institut régional de formation de travailleurs sociaux à Talence en Aquitaine, les hôtels des impôts de Mont-de-Marsan et de Sarlat, ainsi que de nombreuses résidences particulières à la conception architecturale élaborée.
En 1994, il cesse brutalement toute activité professionnelle dès suites d'un accident vasculaire cérébral. Il est contraint de fermer son agence un plus tard après 30 années d'activités qui l'ont conduit à travailler sur près de 193 projets ou réalisations.
Son travail et sa notoriété lui ont valu plusieurs récompenses. En 1984, Edmond Lay obtient le Grand Prix national d'Architecture. Pour la première fois depuis sa création, un architecte non parisien reçoit ce prix. C'est Paul Quilès, Ministre de l'Urbanisme, du Logement et des Transports, qui lui remet cette distinction. Le jury a voulu récompenser un professionnalisme exemplaire, mais aussi les qualités d'une expression architecturale qui échappe à tout phénomène de mode et s'impose, par sa cohérence, sa puissance, sa richesse au point de vue de la conception des plans, des formes et du traitement des matériaux. En 2007, il reçoit la médaille d'honneur de l'Académie d'architecture de France pour l'ensemble de son œuvre. Cette distinction confirme ainsi la valeur et l'originalité du travail de l'architecte.
« L'essentiel, c'est que les bâtiments aient une âme, qu'ils ne trichent pas. C'est de cette manière que l'homme peut se sentir en accord avec ce lieu. L'architecture permet un épanouissement humain ».
Edmond Lay s'est éteint le samedi 2 novembre 2019 à son domicile.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Achat, entrée n°20120167 du 28 août 2012 ; don, entrée n°20170357 du 29 novembre 2017.
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Les archives ont été conservées dans la maison et l'atelier d'Edmond Lay tout au long de sa carrière. Il subsiste encore des documents chez l'architecte et probablement dans les bureaux in-situ des bâtiments sur lesquels il a œuvré (Caisse d'Épargne par exemple).

Description :

Critères de sélection :
Informations sur l'évaluation
Aucune élimination
Mise en forme :
Mode de classement
Les projets sont répertoriés selon un plan de classement thématique : architecture de montagne, hospitalière, scolaire, commerciale, etc. À leur entrée aux Archives, les affaires ne présentaient pas de numéros d'ordre comme il est habituel de le faire dans les ateliers d'architecture. De ce fait, il nous a semblé intéressant de classer les projets suivant des thématiques qui mettent en lumière la diversité des réalisations de l'architecte.
Malgré l'évident volume de documents graphiques pouvant être classés en série Fi (fonds iconographiques), nous avons privilégié la cohésion et l'unité du fonds en adoptant une cotation continue en sous-série 123 J. De ce fait, l'ensemble des archives, pièces manuscrites et graphiques confondues, a fait l'objet d'un classement en série J (fonds privés). Cela garantie la lisibilité et l'appartenance de tous les documents à un même fonds d'archives.

Conditions d'accès :

Statut juridiqueArchives privées
Communicabilité
Consultation du fonds sur rendez-vous

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Suivant le règlement des Archives départementales et suivant le contrat de cession des droits patrimoniaux du 22/11/2013

Langues :

Langue des unités documentaires: Les documents sont en français, à l'exception des plans relatifs aux projets de construction des ambassades à Abu Dhabi et au Koweït qui sont en anglais.

Description physique :



Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 3087 plans, 91 dossiers, 7 maquettes et 29 disquettes
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 30.00

Ressources complémentaires :

Sources externes
● Biographie d'Edmond Lay disponible sur le site de l'Académie d'Architecture : http://www.aa.archi.fr ;
● Page Wikipédia consacrée à Edmond Lay et réalisée par les étudiants de l'Ecole nationale d'architecture de Toulouse (ENSA) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Lay ;
● Institut national de l'audiovisuel (INA) conserve dans ses fonds plusieurs vidéos :
- « Edmond Lay où créer des ambiances de vie », France Régions 3 Toulouse (FR3TL) – Toulouse, 1975 (identifiant notice : RBC89000011) ;
- « Edmond LAY ou vivre en HLM », France Régions 3 Toulouse (FR3TL) – Toulouse, 1976 (identifiant notice : RBC89000010) ;
- « Plateau Philippe BACHMANN et Edmond LAY : Grand Prix de l'architecture », France Régions 3 Toulouse (FR3TL) – Toulouse, 1984 (identifiant notice : RBC02042612) ;
- « Plateau Michel ANDRE : Edmond Lay architecte », France Régions 3 Bordeaux (FR3BX) – Bordeaux, 1985 (identifiant notice : RBC05056361) ;
- « Plateau Pierre JUNG : interview de Edmond Lay, architecte », France Régions 3 Toulouse (FR3TL) – Toulouse, 1990 (identifiant notice : TLC9005220309) ;
- « Hautes-Pyrénées - Tarbes : illustration architecture », France Régions 3 Toulouse (FR3TL) – Toulouse, 1990 (identifiant notice : TLC9005230318).
● Institut français d'architecture (IFA) conserve dans ces fonds :
- Book d'architecture (quelques réalisations de l'architecte Edmond Lay entre 1960 et 1970), 133 Ifa 163/2 (doc. AR-27-01-15-14) ;
- Pièces diverses et variées :
► Cliché d'un « portrait de Louis Arretche » (dossier 258 AA 215/1, doc. EF-25-09-03-2) ;
► Cliché « Lycée et collège technique de Bréquigny, Rennes : vue extérieure partielle du restaurant » (dossier 258 AA 8/2, doc. NR-30-10-09-15) ;
► Cliché « 2e et 3e cycle de la Faculté des Sciences, Nancy : vue de la maquette » (dossier 133 Ifa 123/5, doc. AR-24-03-15-05) ;
► Cliché « 2e et 3e cycle de la Faculté des Sciences, Nancy : vue extérieure » (dossier 133 Ifa 123/5, doc. AR-24-03-15-06) ;
► « discours d'Edmond Lay lors du Grand Prix National d'architecture, 1984 » (dossier 133 Ifa 163/2, doc. AR-24-03-15-01-P-1) ;
► « discours de M. Paul Quilès lors de la remise du Grand Prix National d'architecture à Edmond Lay et du Grand Prix de la Critique architecturale, 5 février 1985 » (dossier 133 Ifa 163/2, doc. AR-24-03-15-02-P-1) ;
► Cliché « 1969. Groupement de chalets, concours pour l'aménagement du Plateau de Payolle : plans et élévations » (dossier 133 Ifa 163/2, doc. AR-25-03-15-02) ;
► Cliché « Galerie commerciale de la ZAC de l'Ormeau, Tarbes (Hautes-Pyrénées) : vue intérieure » (dossier 133 Ifa 163/2, doc. AR-27-01-15-02) ;
► Cliché « Pièces personnelles : B. Avril, Edmond lay, Paul Quilès » (dossier 133 Ifa 163/2 (doc. AR-27-01-15-06) ;
► Album photographique « Logements des gardes-moniteurs du Parc national des Pyrénées, Saint-Lary : vue extérieure » (dossier 133 Ifa 1017/1, doc. AR25-03-15-01) ;
● L'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris (ENSBA) conserve le dessin réalisé par Edmond Lay en 1957 pour le concours Redon, dont il obtient le 3e prix :
Plan d'une école nationale de navigation de voile et d'exploration sous-marine, Redon173.
● Les Archives nationales conserve le dossier d'élève d'Edmond Lay lorsqu'il était étudiant à l'Ecole des Beaux-arts de Paris :
Dossier d'élève de l'Ecole des Beaux-arts de Paris, AJ/52/1321.

Références bibliographiques :

Bibliographie
Les monographies :
AMOUROUX, Dominique. Nouvelles architectures de maisons en France. Paris : éd. du Moniteur, 1979.
Sous la direction de Jean Gautier, direction de l'architecture et du patrimoine. Faut-il protéger les grands ensembles ?. Paris : Ministère de la Culture et de la Communication, 2008.
Sous la direction de Dominique Gauzin-Müller, avec Marie-Hélène Contal, Rafaël Magrou, Jean-Pierre Ménard. Habiter écologique, quelles architectures pour une ville durable ?. Paris : Cité de l'Architecture et du Patrimoine, 2009.
LERMÉ, Jocelyn et SABAROS, Didier. Edmond Lay. Une autre modernité. Région Occitanie : Archives d'architecte en Occitanie, 2019.
Les périodiques :
Le centre hospitalier à Tarbes ; Résidence Navarre à Tarbes. Officiel du bâtiment et des travaux publics de Toulouse et Midi-Pyrénées, avril 1968, n°47, p. 15-22.
Un H.L.M. pas comme les autres. Maisons d'hier et d'aujourd'hui, septembre 1968, n°16.
Une résidence H.L.M. à Tarbes, Edmond Lay architecte. L'architecture française, décembre 1969, n°327-328.
Architecture intérieure, septembre-octobre 1979, n°173.
EHRMANN, Gilles. France inconnue : maisons individuelles. L'architecture d'aujourd'hui, octobre 1983, n°229.
Caisse d'Epargne "Mériadeck", 1974-80 ; Bordeaux-Talence, Gironde : Institut régional de formation de travailleurs sociaux, 1971-73. L'architecture d'aujourd'hui, novembre 1983, n°230.
Edmond Lay, grand prix d'architecture. Techniques et Architectures, février-mars 1985, n°358.
LORIERS, Marie-Christine. Edmond Lay : matières et formes. Techniques et Architectures, juin-juillet 1985, n°360.
Edmond Lay : un homme carré qui aime les courbes. Architectes, architecture, 1985, n°155.
MOZAS, Javier., FERNANDEZ, Aurora. Proximidades Aquitania. Tecnologia y arquitectura, décembre 1991, n° 15-16.
SALON, Didier. Une seconde nature. Construction moderne, juin 1993, n°75.
MANDOUL, Thierry. Edmond Lay à Tarbes : le Navarre, 1963-1969. Le moniteur architecture, avril 1995, n°60.
LASNIER, Roger. Edmond Lay : le rendez-vous de Piétat. Projets, octobre 1996, n°4.
SAULE-SORBE, Hélène. À Gabaston, une maison signature d'Edmond Lay. Le festin, septembre 1999, n°31-32.
CATLLAR, Bernard. Résidence le Navarre, Tarbes : 1963-1969, Edmond Lay. Plan Libre, mai 2006, n°40.
BEINCHET, Émilie. Les maisons nature d'Edmond Lay. Le festin, automne 2008, n°67.
LABÉDADE, Nadine. La maison Auriol d'Edmond Lay : l'effet grotte. Ecologik, décembre 2008, n°6.
GOULET, Patrice. France inconnue : Vers de nouveaux Régionalismes. L'architecture d'Aujourd'hui, 1983.
LERMÉ, Jocelyn., SABARROS, Didier. La villa singulière et radicale d'Edmond Lay. Midi-Pyrénées Patrimoine, 2014.
Maisons en Aquitaine. Le Festin, 1999, n° 31-32, p. 129-132.
Une maison super-naturelle ; Feux et coin de feu. Maisons d'hier et d'aujourd'hui, décembre 1969.
France Inconnue. L'architecture d'aujourd'hui, octobre 1983, n° 229.
Expressionnisme et abstraction. Techniques & Architecture, juin-juillet 1985, n° 360.
Prix et Récompenses. Académie d'Architecture, 19 juin 2007, p. 3-6.

Localisation physique :

Localisation physique: Archives départementales des Hautes-Pyrénées

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales des Hautes-Pyrénées

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD065_IR_00041

Activité :

architecte

Où consulter le document :

Archives départementales des Hautes-Pyrénées

Liens