Inventaire d'archives : Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) dans le...

Titre :

Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) dans le département de L'Hérault (1886-1907)

Contenu :

Les clichés et tirages portant sur la restauration des terrains en montagne sont constitués de deux séries : la série XIXe siècle (1880-1920) et la série XXe siècle (1933-1965).
Pour la série fin XIXe siècle, il apparaît souvent que l'exemplaire non contrecollé est en meilleur état de conservation et permet une meilleure lisibilité de l'image.
Pour la seconde série, début XXe siècle vers 1905, les tirages sont souvent en moins bon état de conservation. Ceci est dû au tirage citrate - encouragé par l'administration, mais moins bien maîtrisé - et à un mauvais traitement au moment du processus de développement et fixage : l'image est souvent très pâle.
Cet ensemble en feuille à feuille est fragile et précieux. Même si les tirages photographiques, y compris les plus anciens, ne présentent pas de signes majeurs de détérioration, ils nécessitent d'être manipulés avec une très grande précaution.
Les clichés et tirages sont conditionnés en dossiers au format 24 x 30 cm. Pour un même lieu, un dossier est en principe composé d'une pochette double page de réemploi avec mention du titre en couverture et accompagné de légendes d'une grande précision : indication du périmètre, de la série, du torrent, d'un commentaire sur le sujet précis de la vue, de la date de prise de vue, du nom de son auteur. Certains photographies peuvent être accompagnées de croquis de localisation indiquant l'angle de prise de vue.
Sont insérés deux jeux (papier albuminé ou citrate) de la première série de photo prises lors des campagnes 1880-1914. Ces deux jeux sont de format identique proche de 18 x 24 cm. Un exemplaire est contrecollé sur carton, l'autre sur papier libre et inséré sous onglet. A cette série, il peut y avoir l'ajout d'un tirage citrate au format 13 x 18 cm, pris quelques années plus tard aux environs de 1930-1955 et des formats encore inférieurs (13 x 9 cm) pour les dernières années.
Certains dossiers présentent des annotations sur le verso de la couverture. Ces notes contiennent des informations d'ordre topographique, géologique et sylvicole et ne sont pas systématiquement reportées sur le carton ou sous l'image sous l'onglet. Ces annotations ne sont pas présentes dans tous les dossiers et sont plutôt rares.
Les lois sur le reboisement (28 juillet 1860) et le regazonnement des montagnes (8 juin 1864)
Au XIXe siècle, de nombreuses catastrophes naturelles affectent les massifs montagneux français (crues, éboulements, avalanches). Le ministère des Finances propose en 1847 un projet de loi relatif au reboisement des montagnes et à la conservation des sols forestiers. Mal accueilli par les chambres, ce projet de loi est retiré le 7 juin de la même année. Les très fortes crues du Rhône, de la Garonne et de la Loire entre 1856 et 1859 achèvent de les convaincre et la loi du 28 juillet 1860 sur le reboisement des montagnes, soutenue par l'Empereur NAPOLÉON III, est votée.
La loi de 1860 permet d'imposer en montagne la constitution de périmètres de reboisement définis d'après « l'état du sol et les dangers qui en résultent pour les terrains inférieurs ». Un décret suffit à établir l'utilité publique des reboisements que l'administration juge nécessaires à une saine gestion écologique du territoire. Mis en demeure d'effectuer les travaux, les propriétaires peuvent bénéficier de subventions. En cas de refus ou d'incapacité, les particuliers sont expropriés sans indemnisation. Cette loi est ainsi très mal accueillie des populations pastorales ; des résistances très vives, voire même des révoltes à mains armées se produisent.
Les objectifs sont rapidement revus à la baisse et une loi complémentaire est promulguée le 8 juin 1864 sur le regazonnement des montagnes, permettant de substituer sous certaines conditions l'engazonnement aux plantations. Par cette loi, l'État cherche à reconstituer le couvert végétal, concept pouvant théoriquement réconcilier le forestier et l'éleveur, puisque les activités de ce dernier sont considérées comme potentiellement bénéfiques au sein d'une action de lutte contre l'érosion des terrains de montagne.
La loi du 4 avril 1882 sur la restauration et la conservation des terrains en montagne
Les systèmes agraires des régions de montagne, suite aux lois de 1860 et 1864 sur le reboisement et le regazonnement des montagnes, commencent à se transformer et les sociétés locales perdent de leur cohérence. La crise des systèmes agraires est liée au développement des échanges et à l'apparition de diverses formes de production marchandes. La production céréalière régresse en montagne et la prairie permanente se substitue aux labours. L'espace extensif perd son importance en tant que source de fumure d'autant plus que l'élevage ovin régresse également. C'est dans ce contexte que la jeune IIIe République adopte le 4 avril 1882 la loi sur la restauration et la conservation des terrains en montagne. Cette loi donne un nouvel élan au mouvement de reboisement et conforte les forestiers en instituant des services spécialement dédiés de Restauration des terrains en montagne dans les départements concernés. Les terrains à traiter sont désormais acquis et les travaux entièrement mis à la charge de l'État. Les forestiers doivent néanmoins concéder que l'objectif de régularisation du régime des eaux des grands fleuves passe au second plan au profit de la sécurité des populations montagnardes.
Les lois modifiant et complétant la loi du 4 avril 1882
Alors que la loi fondatrice du 4 avril 1882 sur la restauration et la conservation des terrains en montagne institue les périmètres RTM, zones expropriables par l'Etat, les zones réellement expropriées, appelées « séries domaniales RTM » permettent la mise en place d'ouvrages et des boisements de protection.
Cet édifice législatif est complété par la loi du 16 août 1913 modifiant et complétant la loi du 4 avril 1882 relative à la restauration et à la conservation des terrains en montagne, en vue d'assurer le reboisement du sol de la France. En effet, la loi du 16 août 1913 va plus loin que la loi du 4 avril 1882 puisque la nouvelle loi concerne non seulement les terrains en montagne mais également ceux situés sur les sommets et les pentes des montagnes dont le reboisement s'impose alors même que l'équilibre et la stabilité du sol ne se trouvent pas en cause. C'est ce que fait ressortir le premier alinéa du nouvel article 2 en supprimant la notion de « dangers nés et actuels » jusqu'alors exigé par la déclaration d'utilité publique des travaux de restauration.
A partir de cette loi, les périmètres ne sont plus strictement limités aux seuls torrents dégradés et - toutes les fois qu'en vue d'éviter les crues violentes et soudaines, il s'agit de combattre le ruissellement sur les pentes - il devient possible, alors que la dégradation du sol n'est pas à craindre, de provoquer la déclaration d'utilité publique des travaux reconnus nécessaires.
La loi du 6 janvier 1933 modifiant la loi du 4 avril 1882 relative à la conservation et la restauration des terrains en montagne est constituée d'un article unique visant à substituer à la procédure législative, celle plus rapide du décret rendu en Conseil d'Etat. Cette nouvelle procédure permet, en effet, de prendre le plus rapidement possible, après la réalisation des enquêtes réglementaires, la décision déclarant l'utilité publique des travaux et de fixer les limites des périmètres à créer.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la France choisit une stratégie de développement économique fondée sur un système urbain puissant. Les lois d'orientation agricole n° 60-808 du 5 août 1960 et n° 62-933 du 8 août 1962 qui traduisent un effort d'équipement et de modernisation des sociétés montagnardes puis la création de l'Office national des forêts (ONF) par la loi de finances rectificative pour l'année 1964 n° 64-1278 du 23 décembre 1964 mettent un terme à la nécessité de rendre compte, au moyen de photographies, des travaux engagés dans le cadre de la restauration des terrains en montagne.
La RTM reste associée à un monde en pleine récession, ce qui provoque l'abandon des travaux de correction, les boisements existants semblant d'ailleurs suffire au regard des intérêts à protéger.
Le recours à la photographie
En 1860, dans le cadre du service de reboisement créé par la loi du 28 juillet 1860, certains forestiers recourent à la photographie. L'utilisation de ce nouveau moyen technique et scientifique permet de rendre compte de l'urgence des travaux et d'illustrer les actions de terrains. C'est à l'exposition universelle de 1867 que sont présentées au public les premières photographies forestières. En 1877, Eugène de GAYFFIER, directeur du service du reboisement, fait réaliser un album de cinquante clichés destiné à être présenté à l'exposition universelle de 1878, au pavillon des forêts.
La circulaire n° 42 du 1er avril 1886 - signée par Prosper DEMONTZEY, chef du service du reboisement de la direction des forêts du ministère de l'agriculture - relative à l'application de la photographie aux travaux de reboisement, définit les conditions d'utilisation de la photographie : . Cette instruction de 1886 précise également le rôle et l'emploi de la photographie dans le service du reboisement : En effet, l'invention de la plaque sèche au collodion (1864) a supprimé des manipulations délicates sur le terrain ; les plaques sensibles se conservent et se transportent facilement et permettent d'attendre le retour au laboratoire pour révéler l'image. Cette circulaire prévoit, enfin, l'organisation de la collecte et l'archivage des photographies. Celle-si est scrupuleusement respectée pendant plus de cinquante ans. Les clichés originaux, sous forme de plaque de verre, restent dans les départements ; un tirage est adressé à l'Ecole nationale des eaux et forêts à Nancy, un autre à l'Administration des eaux et forêts et un troisième à la direction des forêts du ministère de l'agriculture. Prosper DEMONTZEY - chef du service du reboisement conçoit ainsi, dès l'origine, la photographie des opérations de restauration des terrains en montagne comme un outil moderne de communication. L'authenticité des documents est mise en avant afin de rendre indiscutable la réalité du déboisement et d'insister sur la nécessité du reboisement. « Les renseignements photographiques dont la production sera désormais indispensable […] soit pour la présentation des projets, soit pour l'exécution des travaux, […], devront être présentés dans la même forme par toutes les circonscriptions de reboisement »« [un] moyen de saisir et de garder l'image des choses, moyen précieux dont la certitude et la fidélité ne dépendent que de quelques conditions très faciles à réaliser ».
L'usage de la photographie devient très rapidement un outil habituel des forestiers. Un rapport du 22 octobre 1887 signé du directeur des forêt établit l'enseignement pratique des techniques de la photographie à travers un stage de deux mois pour le personnel, tandis que les services RTM sont dotés d'appareils de photographie à plaques avec chambre noire de type JONTE 18 x 24 cm et d'objectifs DEROGY. De fait, les services locaux font rarement appel à des professionnels pour réaliser leurs prises de vues. Ce sont généralement des inspecteurs, sous-inspecteurs et gardes nationaux qui opèrent, l''opérateur effectuant lui-même toutes les manipulations techniques, de développement et de tirage.
Bien qu'une photographie ait, selon les circonstances, un caractère plus évocateur qu'un document écrit, ces photographies sont prises dans une logique administrative et pédagogique car elles s'adressent à un public étranger à la montagne - ce qui explique les légendes détaillées, claires et précises - et convaincantes puisqu'elles sont destinées à établir l'utilité publique des travaux projetés ou à rendre compte des travaux ou ouvrages réalisés. Les opérateurs orientent ainsi leurs prises de vues : cadrages en contre-plongée pour renforcer l'étendue du premier plan (éboulis, déjections, etc.), prises de vue sans ciel ou autre repère visuel pour donner une échelle à l'image, gros plans pour accentuer le chaos du paysage, etc. Toutes ces techniques de cadrage visent à proposer une interprétation photographique de la montagne avant travaux, conforme à l'esprit de la circulaire du 1er avril 1886.
Un parallèle peut être établi entre l'usage de la photographie par les techniciens des eaux et forêts et la mise en place de la politique nationale de RTM :
  • La période jusqu'en 1914 constitue l' « âge d'or » de la restauration des terrains en montagne puisque la plus grande partie des travaux sont réalisés avant la Première Guerre mondiale : 177 périmètres RTM sont définis, 1100 torrents, une centaine de couloirs d'avalanches et une vingtaine de glissements de terrain sont traités. Entre 1886 et 1914, le matériel photographique est régulièrement renouvelé, les grandes chambres 18x24 cm sont remplacées au début du XXe siècle par des chambres 9 x 12 cm qui sont plus maniables et l'emploi de négatifs souples est préconisé.
  • Entre 1918 et 1940, l'accélération de l'exode rural des populations de montagne et les difficultés économiques freinent la politique d'acquisition de nouveaux travaux. Certains services RTM sont supprimés (Ain, Var), d'autres nouvellement créés (Ariège, Cantal, Vaucluse...) ne font pas l'objet de campagnes photographiques systématiques. Aux opérateurs forestiers qui n'hésitaient pas à immortaliser les bêtes et les gens succèdent des ingénieurs d'un style nouveau ne s'intéressant plus qu'aux travaux et aux ouvrages. Seuls les responsables des services et des améliorations pastorales continuent à prendre des vues de la montagne et de ses habitants. Parallèlement, l'utilisation de la photographie décline et la qualité des tirages elle-même s'amoindrit dans presque tous les départements.
  • La Deuxième Guerre mondiale accélère le déclin de la politique RTM. Malgré des besoins importants pour l'entretien des ouvrages existants, les crédits sont réduits d'année en année, le phénomène étant accentué par une hausse du coût de la main-d'œuvre. Simultanément, les procédures d'utilisation de la photographie établies par la circulaire de 1886 deviennent complètement obsolètes. Les photographies prises sont de plus en plus hétérogènes tant par leur qualité que par leur forme (apparition du format 24 x 36 cm et des diapositives couleurs). Elles représentent des prises de vues très techniques. L'abondance des clichés rend difficile la tenue d'inventaires détaillés et entraîne une dépréciation de l'information qui accompagne jusque là les prises de vues. L'iconographie RTM, telle que mise en place à la fin du XIXe siècle cesse d'exister.
Intérêt du versement
Témoigner de la dégradation des montagnes et illustrer leur restauration sont les justifications de la première période des photographies RTM dont la production alimente le discours sur la catastrophe, grâce à l'évidence de l'image. De par leur sujet même (les périmètres à restaurer), ces photographies ne peuvent que donner une représentation pessimiste de la montagne privilégiant les versants érodés, les villages engravés, les désastres.
Le département de l'Hérault s'étage, dans sa partie la plus élevée depuis le nord, des contreforts du sud du Massif central avec une partie des monts de Lacaune, aux massifs du Caroux et de l'Espinouse ainsi que du sud des Cévennes. L'altitude diminue ensuite progressivement, avec des collines et garrigues pour enfin atteindre le littoral. La partie occidentale du département, autour du bassin de l'Orb est celle où l'étagement du terrain est le plus marqué par rapport aux terrasses successives de la partie orientale du département, autour du bassin de l'Hérault, constituées en grande partie de formations calcaires réparties de façons désordonnées.
Les massifs montagneux de l'Hérault en font un département de basse et de moyenne montagne, c'est-à-dire que l'altitude s'échelonne entre le niveau de la mer et 1000 mètres puis entre 1000 mètres et 2000 mètres. Dans le département, l'altitude moyenne est d'environ 227 m, avec un point culminant à 1181 m dans le massif de l'Espinouse.
Le massif de l'Espinouse s'étend du Caroux, à l'est, au col de Fenille, à l'ouest. Il constitue la dernière section de ce que sont les Cévennes, qui forment le front abrupt du Massif central dominant la plaine languedocienne ; puis la montagne de l'Espinouse s'arrête brusquement et de 1000 à 1181 m, s'ouvre sur les vallées de l'Orb (20210083/21 et 20210083/22-2021008326) et du Jaur qui coulent à 150-200 m. Ce relief marque une frontière où prennent contact deux paysages profondément différents qui relèvent, l'un du type atlantique, et l'autre, du type méditerranéen. Au nord, ce sont des collines faiblement accidentées et drainées par de calmes rivières, où les vents humides de l'ouest appellent pluies, brouillards et neiges ; c'est un pays de prairies et d'élevage, aux fermes et hameaux dispersés. Au sud, c'est le monde méditerranéen : les vignes et les orangers qui poussent en pleine terre succèdent à une forêt de hêtre et de sapins. Les monts de l'Espinouse se présentes comme deux marches d'escalier, l'Espinouse au nord, dominant au sud les monts du Pardailhan, entre lesquels s'étire une étroite et profonde gouttière qui est la vallée du Jaur (20210083/12-20210083/20 ).
Le mont Caroux constitue la terminaison orientale des monts de l'Espinouse, soit la partie méridionales du Massif central la plus rapprochée du littoral méditerranéen. Massif gneissique très escarpé, il est constitué par un plateau culminant à 1091 m d'altitude, et limité, à l'ouest, par les gorges d'Héric, à l'est, par les gorges de Colombières et au sud par la vallée de l'Orb. L'ensemble formé par le massif du Caroux et les gorges d'Héric, est situé sur les communes de Rosis (20210083/25), Colombières-sur-Orb, Saint-Martin-de-l'Arçon, Mons-la-Trivalle (20210083/14) et Cambon-et-Salvergues (20210083/12).
La forêt domaniale de Notre-Dame de Parlatges (20210083/9) est située sur le revers sud de Causse du Larzac, le plus grand des Causses cévenols. Au XIXe siècle, une érosion intense se manifeste et ruine les vallées de la Brèze, de la Lergue et de l'Hérault. Les populations sontt très sensibilisées au nécessaire reverdissement lancé à la suite de la loi du 28 juillet 1860. Trois périmètres RTM sont créés : Parlatges (30 novembre 1862), Saint-Étienne-de-Gourgas (3 février 1864) et Soubès (13 novembre 1864). Les premiers travaux commencent en 1863 avec participation de la population locale.
Le périmètre de la Lergue (20210083/9-20210083/11) est institué par déclaration d'utilité publique (DUP) du 3 février 1866 et révisé le 16 mai 1883. La Lergue est l'affluent de l'Hérault considéré comme le plus dangereux ; c'est pour cette raison que les travaux sont exécutés sur la Lergue, elle-même, et son affluent la Brèze.
Depuis 1884, les terrains sont progressivement achetés par l'État : d'abord les terrains communaux, ensuite les terrains particuliers. La surface domaniale, nulle en 1862, est passée à 1258 hectares en 1884 répartie sur les communes de Saint-Pierre-de-la-Fage, Saint-Étienne-de-Gourgas (20210083/10), Soubès (20210083/11), Pégairolles-de-l'Escalette, Saint-Privat et Arboras. Cette forêt appartient au périmètre de la Lergue et au périmètre de l'Hérault (20210083/5-20210083/8) pour une partie de Saint-Privat et Arboras.
La forêt est assise sur des terrains secondaires (datant du jurassique) essentiellement calcaires en plaquettes ou en dalles horizontales. Par endroit, s'y trouvent des calcaires dolomitiques. Dans la partie basse, se trouvent les marnes et grès du trias (zone des sources notamment) ; ces marnes et grès friables provoquant des affouillements et des effondrements. L'ensemble de la forêt correspond à l'étage du chêne pubescent. Les éléments de la hêtraie termophile se rencontrent dans la partie haute ; tandis que dans la partie basse, se trouve ceux de la chênaie verte (20210083/4, 20210083/5, 20210083/23).
Les travaux de RTM débutent en 1863, en même temps que ceux de l'Aigoual (Gard, Lozère). Au début, les reboisements sont réalisés à l'aide de semis. Rapidement, les plantations les remplacent. Ces travaux sont précédés par la construction de petits barrages en pierres sèches dans les ravins et l'ouverture d'un réseau de sentiers très bien tracés. Les plants sont produits sur place dans des pépinières volantes. A partir de 1903, seule la plantation est utilisée : plantation par potets avec plusieurs plants d'essence différentes (pin noir d'Autriche, pin laricio de Corse, pin laricio de Salzmann, pin sylvestre, pin d'Alep, pin maritime, cèdre, épicéa, mélèze, pin à crochets, chênes pubescent et vert). Les meilleurs résultats sont obtenus avec les pins noirs d'Autriche (20210083/9, 20210083/10) et laricio de Corse (20210083/10).
Au fil des photos de ce versement, apparaissent des réseaux qui humanisent le paysage : une multitude de banquettes, de clayonnages, de barrages que les méthodes de construction (pierres sèches ou maçonnerie) dotent d'une indéniable esthétique. La reconquête de la nature sur des espaces laissés en déshérence est spectaculaire, les lieux où interviennent les forestiers sont souvent montrés comme désertiques : désert minéral, ravine, vide végétal, boisement clairsemé. La croissance de la masse des plantations est exploitée rapidement par les photographes RTM, sur certaines photographies la pousse des arbres fait entièrement disparaître le point de vue initial.
Dès le début, les circulaires prévoient un programme de reconduction photographique dans un cycle régulier. Le couple d'images comparées « avant-après » devient ainsi un classique de la démonstration de la nécessité et de l'efficacité des travaux réalisés, un véritable genre des publications RTM développé dès le début du XXe siècle afin de persuader aussi bien le grand public que les élus locaux ou l'administration de l'utilité des travaux.
Le fonds photographique de restauration des terrains en montagne qui est le fruit de la mise en œuvre de travaux pharaoniques que les ingénieurs des eaux et forêts conduisent durant toute la IIIe République, témoigne du nouveau rapport de l'homme avec la nature qu'il cherche à rationaliser et à domestiquer. Alors que la montagne est sujette à contemplation pour les romantiques, quelques décennies plus tôt, elle devient l'objet d'actions dans la seconde moitié du XIXe siècle, à l'heure du rationalisme positiviste de la société industrielle.
Ce versement est un exemple remarquable d'archives photographiques volontairement constitué dans une perspective administrative et pédagogique, puisque ces photographies ont été prises dans le cadre de présentation de projets ou d'exécution des travaux de restauration et de reboisement des terrains en montagne. Il illustre la politique de protection et de labellisation des paysages de montagne.
Ce versement, précieux par sa continuité et l'extrême régularité des prises de vues, s'échelonne de 1886 à 1965. Les périodes les plus représentatives étant 1886-1910 et 1918-1942. Il constitue une source essentielle de l'histoire des zones de montagnes sur un siècle et recèlent une approche ethnographique (scènes de la vie quotidienne, costumes, habitations, fêtes de village, fruitières, conditions de travail du personnel forestier et des ouvriers employés sur les chantiers). Tout en restant le plus souvent utiles aux techniciens pour les travaux d'aménagement actuels, ces photographies sont des témoignages irremplaçables de l'histoire et de l'évolution des paysages (photographies avant-après, parfois à plusieurs dizaines d'années d'intervalle), de l'habitat, de l'évolution géophysique et géomorphologique du paysage, des plantations forestières, du personnel forestier, des techniques de construction, de reboisement et de l'évolution du matériel.
Règles typographiques employées
Classées par séries, les descriptions comprennent pour chaque tirage :
- le numéro de vue - sur le modèle « numéro minéralogique du département-numéro de vue ; numéro du cliché (qui peut-être manquant) - ;
- la légende qui, lorsqu'elle est commune à plusieurs numéros de clichés porte la mention « selon les légendes » entre parenthèses ;
- le nom de l'opérateur forestier qui a réalisé le(s) cliché(s);
- l'année de prise de vue du cliché.
Les abréviations suivantes sont utilisées : « s.n. » ( e) lorsque la mention de l'opérateur forestier fait défaut ; « s.d. » (sans dates), lorsque l'année de prise de vue est manquante. sine nomin
L'emploi des crochets indique une intervention extérieure au texte, soit pour ajouter ou remplacer un mot ou un groupe de mots pour que la légende reste compréhensible hors de son contexte, soit pour donner l'orthographe actuelle d'un mot ou du nom actuel d'une commune.

Cote :

20210083/1-20210083/28

Publication :

Archives nationales
2021
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Ministère de l'Agriculture / Direction des forêts (FRAN_NP_051257) puis
Ministère de l'Agriculture / Direction générale des eaux et forêts (FRAN_NP_051258)
Service de restauration des terrains en montagne
Joseph ANTELME, inspecteur des forêts
Paul BIQUET, garde général des forêts (à Saint Pons)
LAMBERT, garde général
PAPIRE, garde général
ROUSSEAU, opérateur
Paulin TRONO de BOUCHONY, inspecteur
TRUCHOT, inspecteur des eaux et forêts
L'administration forestière, dont les premières traces remontent à une ordonnance royale de Philippe II Auguste en 1219 sur la réglementation de l'exploitation et des ventes de bois est profondément revue sous Colbert, alors ministre de Louis XIV. D'abord par l'ordonnance royale du 15 octobre 1661 portant sur la fermeture des forêts domaniales qui constitue le principe d'une réforme générale des forêts françaises, ensuite par l'ordonnance royale du 13 août 1669 sur le fait des eaux et forêts qui vise à protéger et restaurer la ressource en bois, de chêne notamment, pour la construction navale. Cette ordonnance rend obligatoire l'aménagement forestier, comme document de référence visant à rationaliser la gestion de toutes les forêts domaniales.
A la suite des nombreux pillages des forêts, royales ou non, orchestrées sous la Révolution française, le Consulat crée, par le décret du 16 nivôse an IX (6 janvier 1801), une nouvelle Administration générale des forêts, composée de 5 administrateurs, 30 conservateurs, 300 sous-inspecteurs, 500 gardes principaux et 8000 gardes. La même année, l'arrêté des Consuls du 6 pluviôse (26 janvier) an IX sépare la nouvelle administration forestière de la Régie de l'enregistrement et des domaines. En 1806, sous le Premier Empire, les cinq administrateurs des forêts sont remplacés par un directeur général.
Sous la Restauration, Louis XVIII réorganise l'Administration générale des forêts dans son ordonnance du 22 janvier 1817 : il démantèle ce qui a été mis en place précédemment en réaffectant le service des forêts au service des domaines et en ne maintenant que six conservations (régions forestières). Par l'ordonnance royale du 11 octobre 1820, il réinstaure des administrateurs et un secrétaire général à la tête de l'administration forestière qui est rattachée au ministère des finances. C'est l'ordonnance royale du 26 avril 1824 relative à l'Administration générale des forêts qui restaure l'administration forestière en créant notamment une direction générale. Charles X complète la réglementation forestière en la dotant du premier code forestier constitué à partir de la loi du 21 mai 1827.
En 1852, Napoléon III restaure l'Administration civile des eaux et forêts à laquelle il rattache, en 1862, le service des dunes et des ponts et chaussées.
Le décret du 15 décembre 1877 rattache l'administration forestière au ministère de l'agriculture et du commerce.
Direction des forêts (1882-1909) puis Direction générale des eaux et forêts (1909-1963)
A la suite de la création du ministère de l'agriculture par le décret du 14 novembre 1881, le décret du 18 février 1882 relatif à l'organisation des services de l'administration centrale du ministère de l'agriculture crée quatre directions dont la direction des forêts qui se compose de quatre services : le service du personnel et du contrôle, le service de l'aménagement et de l'exploitation, le service des reboisements et travaux, le service du contentieux et de la comptabilité (art. 5). Les missions du service des reboisements sont complétées par le décret du 23 octobre 1883 portant création d'un service exclusivement chargé d'assurer la bonne application de la loi du 4 avril 1882 relative à la restauration et à la conservation des terrains en montagne ainsi que par l'arrêté du 28 décembre 1883 qui en fixe les attributions.
Rentrent dans les attributions du service des reboisements : la révision des périmètres décrétés antérieurement à la loi du 4 avril 1882, l'établissement des périmètres d'utilité publique de restauration et de mise en défens, la délimitation et le bornage de ces périmètres. Les acquisitions, conformément aux dispositions de la loi du 3 mai 1841, des terrains compris dans les périmètres de restauration, les acquisitions suivant les règles du droit commun, des terrains pouvant être appelés exceptionnellement à compléter ces périmètres, les projets de contrats, les travaux et dépenses de toute nature, les marchés à l'approbation du directeur ou du ministre, les subventions en nature, en argent et en travaux, les indemnités à allouer aux propriétaires conservant la propriété des terrains situés dans les périmètres, les indemnités pour privation de jouissance dans les périmètres de mise en défends, la réglementation des pâturages communaux, la révision annuelle de la liste des communes assujetties à cette réglementation, les pépinières et sécheries affectées aux travaux de reboisement, la récolte, l'achat et les essais de graines à fournir par l'administration dans le cadre du reboisement et du repeuplement, la répartition des graines complètent les missions du service des reboisements (art. 2 de l'arrêté du 28 décembre 1883).
Le décret du 12 mai 1909 fixant l'organisation et les attributions des différents services du ministère de l'agriculture réorganise les directions en bureaux puis en sections. Par ce décret, la direction des eaux et forêts devient direction générale des eaux et forêts. Elle se compose de 3 bureaux composés de deux sections. Le 1er bureau traite des contentieux, des acquisitions, de la chasse, de l'enseignement forestier et du matériel des eaux et forêts. Le 2e bureau est en charge de l'aménagement et des exploitations. Le 3e bureau gère le reboisement, le repeuplement, les travaux, le défrichement, les améliorations pastorales, la pêche et la pisciculture. Composé également de deux sections dont la première section qui s'occupe notamment du reboisement - dont la révision des périmètres décrétés antérieurement à la loi du 4 avril 1882, l'établissement des périmètres d'utilité publique, de restauration et de mise et de mise en défens ainsi que de la délimitation et du bornage de ces périmètres - du repeuplement et du défrichement.
Le décret du 25 mai 1938 relatif à l'organisation de l'administration centrale porte à six le nombre de directions : direction du secrétariat, du personnel central et de la comptabilité, direction de l'agriculture, direction générale des eaux et forêts, direction des eaux et du génie rural, direction des haras et direction de la répression des fraudes. La direction générale des eaux et forêts est composée de trois bureaux constitués en deux sections chacun. La première section du 3e bureau est notamment chargée des reboisements et améliorations pastorales, soit l'application de la loi du 4 avril 1882, modifiée par les lois du 16 août 1913 et 6 janvier 1933 sur la restauration et la conservation des terrains en montagne (études, constitution des périmètres, travaux, acquisitions de terrains) et la subvention en nature et en argent ou en travaux aux départements, communes, établissements publics et particuliers pour le reboisement. Il gère également les études et travaux relatifs aux améliorations pastorales en montagne.
L'organisation de l'administration centrale n'évolue guère durant les décennies suivantes, si ce n'est à l'occasion de l'arrêté du 15 décembre 1961 pris en application du décret n° 61-1625 du 24 novembre 1961 relatif à l'organisation du ministère de l'agriculture qui réorganise profondément l'administration centrale du ministère. Composée de six directions, chacune constituées en services, divisions et bureaux, la direction générale des eaux et forêts a la charge de la gestion du patrimoine forestier et de l'économie forestière et, dans le cadre de l'aménagement de l'espace rural, mène certaines actions concernant la protection des ressources naturelles. Elle a dans ses attributions :
  • les problèmes relatifs à la gestion des forêts domaniales et communales soumises au régime forestier ;
  • l'économie forestière (études et enquêtes relatives au marché du bois et des produits forestiers, orientation de la production forestière privée, gestion du fonds forestier national, reboisement, réalisation de l'inventaire forestier national, relations avec les propriétaires et exploitants forestiers et les scieurs, liaisons avec le comité technique du bois) ;
  • la protection et l'aménagement des ressources naturelles (lutte contre l'érosion en zone montagneuse, fixation des dunes, aménagement des espaces verts, forêts suburbaines et parcs nationaux, mise en valeur des ressources cynégétiques et piscicoles, en liaison avec le conseil supérieur de la chasse et celui de la pêche).
Les services de restauration des terrains en montagne
Les services de restauration des terrains en montagne (RTM) sont créés, au sein de l'Administration des eaux et forêts, par le décret du 11 juillet 1882 portant règlement d'administration publique pour l'exécution de la loi du 4 avril 1882 sur la restauration et la conservation des terrains en montagne, à la suite des lois sur le reboisement et le gazonnement des montagnes de 1860 et 1864.
Ils ont pour mission de protéger les populations et leurs biens contre les risques naturels spécifiques à la montagne : avalanches, glissements de terrain, éboulement et chutes de pierres, débordements torrentiels ; de lutter contre l'érosion et de régulariser le régime des eaux.
Ils sont implantés - conformément au tableau, par département, des communes assujetties à la réglementation du pâturage, annexé au projet de décret, en vertu de l'article 12 de la loi du 4 avril 1882 - en Basses-Alpes (actuellement Alpes-de-Haute-Provence), Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, Aude, Drôme, Gard, Haute-Garonne, Hérault, Isère, Loire, Haute-Loire, Lozère, Puy-de-Dôme, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Savoie et Haute-Savoie. Des opérations complémentaires sont entreprises dans l'Aveyron, le Cantal, le Tarn et le Vaucluse. A partir de la circulaire du 16 octobre 1899 de la direction des eaux et forêts relative aux travaux dans les forêts de l'Etat, dans les dunes et dans les périmètres de restauration, des opérations identiques à celles entreprises pour la restauration des terrains en montagne sont menées auprès des dunes dans les départements de Charente-Inférieure (actuellement Charente-Maritime), Gironde, Landes, Manche, Pas-de-Calais et Vendée.
Opérateurs forestiers :
7 opérateurs forestiers ont travaillé au cours de la période 1887-1907 s sur les travaux de correction des terrains en montagne dans le département de l'Hérault : Paul BIQUET (garde général des forêts à Saint-Pons), LAMBERT (garde général), PAPIRE (garde général), Théodore ROUSSEAU (chef du service des reboisements à Carcassonne en 1878-1879 puis Conservateur de la 25e Conservation des forêts (Aude) et Hugues-Joseph-Léonce TRUCHOT (1856-1909 ; inspecteur des forêts), auxquels s'ajoutent :
Joseph-Fernand ANTELME (1838-...)
Né à Foix (Ariège), il sort de l'École nationale des eaux et forêts de Nancy en 1857. Garde général en stage à Grenoble (Isère), il est chargé, en 1860, de l'intérim du cantonnement de Barcelonnette (Basses-Alpes) avant d'y être fait Garde général sur place. A partir de 1861, il exerce au service du reboisement des Basses-Alpes puis de la Drôme (1862-1867). Sous-inspecteur à Albertville (Savoie) en 1868, à Nîmes (Gard) en 1869, à Montpellier (Hérault) en 1873 puis à Saint-Pons (Hérault) en 1878, il devient chef du service des reboisements de la 27e conservation (Hérault). Nommé Inspecteur en 1879, il reste sur place jusqu'en 1886 où il devient chef du service des reboisements à Montpellier (Hérault) avant de réunir en 1888 le service ordinaire à celui des reboisements. En 1891, il est nommé Conservateur à Valence (Drôme) jusqu'à sa retraite en 1901.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (1897), officier d'Académie (1901), chevalier (1893) puis officier (1899) du Mérite agricole.
Marie-Paulin TRONO de BOUCHONY (1842-...)
Né à Avignon (Vaucluse), il sort de l'École nationale des eaux et forêts de Nancy en 1862. Garde général en stage à Avignon à sa sortie, il est Garde général à Toulon puis à Barjols (Var) en 1866, à Draguignan (Var) en 1868, à Batna (Constantine, Algérie) en 1869, à Bougie (Constantine, Algérie) ; mis en disponibilité en 1872, il est à Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône) en 1873. Sous-inspecteur à Toulon en 1877, il est chargé des fonctions d'inspecteur à Ajaccio (Basse-Corse) avant d'y être fait Inspecteur en 1884, puis à Prades (Hérault) en 1886 et Montpellier en 1891, jusqu'à sa retraite en 1902.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (1898) et chevalier du Mérite agricole (1899). En 1893, il est élu membre correspondant de la Société nationale d'agriculture, à la section sylviculture. Il est l'auteur de (1881). Les Reboisements de la Seyne et des Six-Fours, dans le département du Var

Informations sur l'acquisition :

Versement en 2021
Historique de conservation :
La conservation des photographies menées dans le cadre de la restauration des terrains en montagne semble avoir été dès le début organisée avec beaucoup de soins et suivant des méthodes très proches d'un département à l'autre :
- conservation des clichés sur plaque de verre, classées dans un ordre numérique purement chronologique dans des caissettes de bois ;
- classement des tirages sur papier dans des albums ou des chemises, accompagnés de légendes d'une grande précision ;
- tenue de registres récapitulatifs renvoyant le plus souvent aux séries et numéros de clichés.
Au début des années 1980, plusieurs initiatives issues d'une double préoccupation se croisent pour promouvoir les collections photographiques de restauration des terrains en montagne. D'une part, le fonds d'une richesse considérable n'est pas répertorié, bien que des registres, qui ne sont plus à jour, aient été tenus à l'origine par l'administration. Il apparaît donc nécessaire d'établir un nouvel inventaire qui soit exhaustif et précis. D'autre part, la conservation des plaques de verre originales dans les départements est rarement satisfaisante.
La mission des archives auprès du ministère de l'agriculture, dirigée par Jean LE POTTIER, récupère une collection riche de 13 000 tirages auprès de l'ONF (cotées ONF 179-241) et l'envoie aux Archives nationales. Peu de temps après, une seconde collection d'importance équivalente est versée par la direction des forêts (cotée RTM 1-57) à la mission des archives auprès du ministère de l'agriculture, dirigée par Isabelle RICHEFORT.
Parallèlement, le Centre interdisciplinaire de recherche sur les milieux physiques et l'aménagement rural (CIMA) de l'Université Toulouse-Le Mirail entreprend des recherches sur les paysages montagnards méditerranéens. Ces travaux, s'appuyant sur des photographies anciennes, l'entraînent à s'intéresser aux photographies RTM du ministère de l'agriculture.
Enfin, les archives départementales de Haute-Garonne se montrent également intéressées par les photographies RTM et mettent à disposition du service RTM de leur département leur laboratoire photographique et du personnel.
Ces trois projets se rencontrant, Isabelle RICHEFORT diligente une enquête auprès des services départementaux de restauration des terrains en montagne, des directions départementales de l'agriculture, des directions régionales et des centres de l'ONF, ainsi que des services d'archives départementales afin de dresser un état des collections. Cette enquête permet des recoupements comparatifs, entre le fonds de l'administration centrale et les fonds des services départementaux de la RTM.
L'enquête, diffusée sous forme de questionnaire, aborde les aspects de conservation matérielle et de communication : les clichés, le nombre de plaques de verre, la période chronologique couverte, le conditionnement, l'état, le type de classement, les négatifs, le tirage papier, le classement global, la reproduction et l'utilisation des clichés.
Les résultats de cette enquête ont fourni des renseignements partiels aux tables rondes organisées entre le ministère de l'agriculture (direction des forêts) et le ministère de la culture (direction des archives de France).
A l'issue de d'une table ronde organisée à Toulouse en 1984 entre les différents protagonistes, une circulaire conjointe aux deux ministères est signée et publiée le 28 octobre 1985 sous la référence DF/SDEF/N° 3006. Cette circulaire précise les conditions dans lesquelles ces collections peuvent être mises en valeur, notamment par la réalisation et l'exploitation de reproductions ainsi que les conditions de conservation prévues pour les documents originaux.
A la suite de la circulaire du 28 octobre 1985, la mission des archives auprès du ministère de l'agriculture entreprend de répertorier l'intégralité des clichés et tirages des deux collections qui lui ont été remises :
- sur un fichier coté FRTM1, les photographies de l'Ardèche, de l'Ariège, de l'Aude ainsi qu'une partie des photographies des Alpes-de-Haute-Provence, de la Savoie et de la Haute-Savoie. La numérotation des fiches est continue de 1 à 4696 (dont plusieurs numéros vacants) ;
- sur un fichier FRTM66, les photographies des Pyrénées-Orientales. La numérotation des fiches est continue de 1 à 140.
L'indexation de ces collections conduit en 1989 à quelques rapprochements des clichés du département des Hautes-Pyrénées, provenant de l'ONF et de la direction des forêts. Ce fichier, dont la numérotation est continue de 1 à 604, est nommé FRTM65.
La logique est poursuivie pour l'ensemble des photos puisqu'en 1991, les collections provenant de l'ONF et de la direction des forêts sont systématiquement fusionnées avant enregistrement et édition d'un fichier par département. Ce système a l'avantage de pouvoir reconstituer une collection plus complète. S'agissant de photographies, il est apparu aux conservateurs de l'époque que le principe de respect des fonds n'avait finalement pas à être appliqué dans la mesure où on applique à la photographie davantage un traitement documentaire qu'un traitement archivistique. Il a été considéré, de surcroît, que chaque photographie a une valeur intrinsèque et le fait que certaines photographies aient été versées par la direction des forêts et d'autres par l'Office national des forêts avaient d'autant moins d'importance qu'à l'origine les deux collections étaient issues d'une même prise de vue.
Par ailleurs, les photographies reçoivent une numérotation à huit chiffres : les deux premiers correspondent au numéro du département, tandis que les six suivants forment un numéro d'ordre. Autant que possible, l'ordre numérique correspond à un ordre logique (par périmètre ou par série).
La mission des archives auprès du ministère de l'agriculture reprend parallèlement son travail d'indexation de la collection unique provenant de la direction des forêts et de l'ONF, sous forme d'instruments de recherche mentionnant le périmètre, la série, les légendes, la date de prise de vue, l'opérateur, le format et le nombre de tirages.
A partir de 1992, il est décidé de constituer trois sous-fonds cohérents pour le fonds RTM :
- les clichés et tirages issus des collections de l'administration centrale et de l'ONF (1 RTM), environ 30 000 prises de vues ;
- les vingt-six albums qui compilent un ensemble de plus de soixante images sur certains départements (2 RTM), soit 1643 vues au total ;
- la littérature grise qui documente toute la phase de production, d'analyse et de synthèse des images RTM (3 RTM), environ 180 ouvrages.
A partir de 1995, l'absence d'un chef de mission pendant près de six ans, accompagné d'une coupure presque complète des relations entre le ministère de l'agriculture et les Archives de France conduisent à un ralentissement des travaux scientifiques sur le traitement archivistique de ces photographies. Cette situation perdure jusqu'en 2009, date à partir de laquelle la mission des archives du ministère chargé de l'agriculture réfléchit à leur versement dans les meilleures conditions aux Archives nationales. A partir de 2016, la mission des archives du ministère chargé de l'agriculture a entrepris un versement annuel d'archives photographiques de la direction des forêts et du service de restauration des terrains en montagne d'au moins un département.

Description :

Évolutions :
Fonds clos depuis 1966
Critères de sélection :
Ce versement relatif au département de l'Hérault mesure 0,14 m.l. Il est constitué d'une boîte Cauchard contenant 135 vues différentes tirées en double, voire en triple, exemplaire et provenant de deux, voire trois, collections différentes (direction des forêts de l'administration centrale et ONF, voire CEMAGREF), soit 229 vues. Aucune élimination n'a été effectuée.
Mise en forme :
Le classement du fonds est effectué par périmètre géographique de conservation des forêts (un fleuve, une rivière ou un torrent principal), défini par les services de la forêt, puis par série (équivalent à une commune, une forêt ou une branche secondaire du torrent principal) en ordre alphabétique au sein d'un périmètre. Il a été conservé dans son classement d'origine, c'est à dire par département.
Les tirages correspondant à une série sont assemblées dans un dossier papier. Sur la couverture de ces dossiers sont reportées les informations principales : périmètre, série.

Conditions d'accès :

Librement communicable sous réserve du règlement de la salle de lecture

Conditions d'utilisation :

Toute reproduction pour diffusion de contenus sous quelque forme et sur quelque support que ce soit (papier, audiovisuel, numérique) doit faire l'objet d'une demande d'autorisation préalable auprès des Archives nationales.

Description physique :

Importance matérielle :
0,14 m.l. (28 articles ; 1 cauchard)

Ressources complémentaires :

  • : Office national des forêts ; Service de Restauration des terrains en montagne ; Reboisement des terrains en montagne, classement par région et par centre de reboisement dans chaque région ; 1874-1979 19771172
Le lecteur pourra également consulter, dans les fonds d'archives du ministère du tourisme conservés aux Archives nationales ainsi qu'aux Archives départementales de l'Hérault, les versements suivants relatifs à la restauration des terrains en montagne :
Archives départementales de l'Hérault
  • 7 M 1087 : Reboisement des montagnes, 1861-1923.
  • 7 M 1090 : Révision des périmètres de reboisement, restauration et conservation des terrains en montagne, 1885-1912.
  • 7 M 1320-1321 : Restauration et conservation des terrains en montagne, 1863-1936.
  • : Tourisme ; Direction du tourisme ; Archives du service d'étude et d'aménagement touristique de l'espace rural ; 1963-1986 ; art. 19 : rénovation rurale (1968-1983). 19880422
En complément de ce versement relatif à la restauration des terrains en montagne, le lecteur pourra consulter dans les fonds d'archives du ministère chargé de l'agriculture et de la forêt ainsi que dans les fonds de l'Office national des forêts conservés aux Archives nationales les versements suivants :
Ministère chargé de l'agriculture et de la forêt
  • : Direction des forêts ; Sous-direction de l'aménagement et de l'équipement forestier ; Bureau de la protection et de l'aménagement de l'espace ; Archives relatives à la restauration des terrains en montagne, dossiers par périmètre, 1874-1979. 19870397
  • : Direction des forêts ; Archives de la direction des forêts concernant la lutte contre les incendies de forêts, 1920-1985 ; art. 71-122 : protection de la montagne et du littoral, restauration des terrains en montagne, améliorations pastorales, aménagement du littoral Languedoc-Roussillon, forêts de protection (1921-1985). 19910097
  • : Direction des forêts ; Commission consultative des aménagements ; Archives du deuxième bureau de la direction des forêts, 1804-1961 ; art. 1-10 : administration générale (1922-1944) ; art. 112-122 : statistiques sur la contenance des forêts, les états signalétiques, les reboisements, les acquisitions, les places d'expériences et les coupes (1890-1941) ; art. 154-160 : connaissance des forêts, visites, missions et travaux scientifiques (1913-1939) ; art. 168 : registre des procès-verbaux de délimitation (1870-1953). 19910295
  • : Direction des affaires financières et économiques ; Mission analyse et évaluation ; Archives d'Henry OLLAGNON relatives aux études sur la restauration des terrains en montagne, 1942-1984. 19910692
  • : Direction de l'espace rural et de la forêt ; Sous-direction de la forêt ; Archives du Bureau de la protection forestière puis du Bureau de protection de la forêt, 1966-1991 ; art. 23-28 : restauration des terrains en montagne (1971-1991) ; art. 29-30 : dunes (1966-1991). 19970334
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de la Savoie, 1885-1963. 20160613 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Collection d'ouvrages relatifs au fonds photographique de Restauration des terrains en montagne (RTM), 1870-1931. 20160670 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans les départements des Basses-Alpes (1886-1933), des Hautes-Alpes (1879-1945) et des Alpes-Maritimes (1886-1927), 1879-1945. 20170121 
  • : Direction générale de la forêt et des affaires rurales ; Sous-direction de la forêt et du bois ; Bureau de la forêt et des territoires ; Archives relatives aux affaires forestières, 1935-2008 ; art. 91-101 : Restauration des terrains en montagne (1986-1998). 20170333 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de l'Isère, 1885-1950. 20170381 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de la Drôme, 1904-1913. 20180458 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de l'Ardèche, 1887-1901. 20180480 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans les départements de l'Aveyron (sans date), des Bouches-du-Rhône (1924), du Cantal (sans date), de la Loire (1910), de la Haute-Loire (1899), du Puy-de-Dôme (sans date) et du Tarn (1906), Sans date, 1899, 1906, 1910, 1924. 20180493 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de la Haute-Savoie, 1886-1950. 20190124 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de la Lozère, 1890-1923. 20200003 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département du Gard, 1883-1923. 20200055 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de Vaucluse, 1886-1950. 20200127 
  • : Direction générale des eaux et forêts ; Reliquat d'archives photographiques de la direction des forêts et du service de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans le département de la Savoie, 1893-1965. 20210025 
Office national des forêts
Ministère du Tourisme

Références bibliographiques :

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Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_059498

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