Inventaire d'archives : Fonds Bernadette Cattanéo

Contenu :

Le fonds rassemble des documents relatifs à l'activité militante de Bernadette Cattanéo dirigeante de la CGTU et du PCF dans les années 1930. Il contient notamment des documents relatifs au Comité mondiale des femmes contre la guerre et le fascisme dont Bernadette Cattanéo a été la secrétaire générale ainsi qu'une importante collection de cartes postales reçues et envoyées. Parmi ces dernières, certaines envoyées à sa famille apportent des renseignements sur les grèves des années trente en France dont Bernadette Cattanéo participait à l'organisation. Le fonds comprend également des documents concernant l'activité militante de Jean-Baptiste Cattanéo, époux de Bernadette.

Cote :

Paris 1 CHS BC

Publication :

Agence bibliographique de l'Enseignement supérieur
2016

Informations sur le producteur :

Cattanéo, Bernadette (1899-1963)
CATTANÉO Bernadette [née LE LOARER Marie, Bernadette]. Née le 25 février 1899 à Brélévenez, commune rattachée depuis à Lannion (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), morte le 22 septembre 1963 à La Penne-sur-Huveaune (Bouches-du-Rhône).
Syndicaliste et communiste, membre de la commission exécutive (1931-1933) et du bureau (1931-1933) de la CGTU, responsable « femme » de la CGTU, du PCF et du mouvement communiste international, secrétaire générale du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme.
Orpheline, Bernadette Cattanéo fut élevée dans la ferme de sa grand-mère. Elle alla à l'école primaire jusqu'à l'âge de douze ans et eut un instituteur socialiste anticlérical qui l'influença considérablement.
Employée à la "Pharmacie" rue de Rome, une fabrique de médicaments, elle y connu son futur mari (ils eurent deux enfants). Le couple adhéra au Parti communiste à la fin de 1923 à la suite de la campagne contre l'occupation de la Ruhr.
Elle forma avec son mari une cellule à la "Pharmacie" et à la fin de 1924, prît la tête d'une grève sur le paiement des heures supplémentaires.
Licenciée, elle entra alors, en avril 1925 à La Vie ouvrière et son mari devint comptable à la CGTU. Dès cette époque, elle étiat membre de la commission féminine du PCF.
Simultanément, elle siégeait à la commission féminine de la CGTU, en devint secrétaire en 1929 et entra au bureau confédéral lors du 6e congrès de novembre 1931.
Elle fit plusieurs voyages en URSS ; en novembre 1929 où elle assista au 12e anniversaire de la révolution russe et à un plenum de l'ISR; en décembre 1931 et juin 1933 où elle assista à des plenums de l'ISR. Elle avait été élue au Conseil central de l'ISR à la suite du Ve congrès (août 1930).
Son activité fut très importante sur le plan international. Elle fut chargée par le PCF et la CGTU de participer, comme membre du Comité national Amsterdam-Pleyel, à la préparation du congrès mondial des femmes contre la guerre et le fascisme du 4 au 7 août 1934. Elle y présida la commission politique et fut nommée secrétaire générale du Comité mondial des femmes. Par ailleurs, elle était à la direction nationale du Rassemblement universel pour la paix où elle œuvra, à Genève, à l'organisation de la commission féminine.
Elle obtint la collaboration d'Isabelle Blume des femmes socialistes belges et de la fille du député socialiste Huysmans, un des dirigeants de l'Internationale ouvrière socialiste qui l'accompagnèrent en Espagne avec Clara Malraux.
Elle s'y rendit trois autres fois pour organiser l'aide à la République, lancer un appel des femmes espagnoles et enfin, pour soutenir Comorera du Parti socialiste unifié de Catalogne (PSUC) contre les "menées" du POUM (Parti ouvrier d'unification marxiste).
Elle s'occupait par ailleurs d'aider au développement de la presse féminine dans d'autres langues.
En 1936, le Komintern la convoqua à Moscou pour évoquer le travail des femmes dans le Comité mondial, puis en 1936 et février-mars 1937 au Comité exécutif de l'IC où elle eut un entretien avec Dimitrov.
Elle fut élue à la commission centrale de contrôle financier du PCF et réélue au congrès d'Arles en 1937.
Elle désapprouva le pacte germano-soviétique, rompit avec le PCF et s'en expliqua dans une lettre du Populaire, publiée le 6 octobre 1939, où elle se disait " persuadée qu'[ils] n'aura[aient] véritablement la paix que lorsqu'[ils] aur[ont] abattu le fascisme.
Elle semble avoir abandonné alors toute vie militante avec la guerre et elle se retira à Vauréal (Seine-et-Oise), avant de gagner la zone libre à la fin de 1941.
Elle vécut dans les Bouches-du-Rhônes et mourut en 1963 à La Penne-sur-Huveaune.
En 1979, Maria Rabaté l'accusa d'avoir travaillé au service de la police, ce que rien ne vient confirmer.
Ctte biographie, rédigée par Claude Pennetier est extraite du Dictionnaire biographique de l'internationale communiste : Komintern, l'histoire et les homme, sous la dir. de José Gotovitch, Mikhaïl Narinski, Michel Dreyfus...et al., Paris, Les Editions de l'Atelier, 2001, p. 202-203

Informations sur l'acquisition :

Ce fonds d'archives a été donné à la Bibliothèque du Centre d'Histoire Sociale du XXe siècle en 2016 par Jean-Sylvain Cattanéo, petit-fils de Bernadette Cattanéo.

Description :

Mise en forme :
Un liste détaillée et documentée du fonds a été dréssée par Jean-Sylvain Cattanéo, petit-fils de Berbadette Cattanéo, lors de son don au CHS. Elle a servi de base pour la rédaction de cet inventaire.

Conditions d'utilisation :

Les photographies sans flash sont autorisées.Les photocopies sont interdites.

Description physique :

Importance matérielle :
8 boîtes
Dimensions :
2,11 mètres linéaires

Références bibliographiques :

- Une biographie plus complète de Bernadette Cattanéo a été rédigée par René Lamarquis et Claude Pennetier dans le Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français sous la direction de Jean Mitron, 4e partie : 1914-1939, "De la première à la seconde Guerre mondiale", T. 21, Paris : Les Editions ouvrières, 1984, p. 307.
- RGASPI, Moscou, archives biographiques du Komintern, 517 270 1833 : Dossier personnel de Bernadette Cattanéo, autobiographies, Moscou, décembre 1931 et 1937.
- Le Populaire, 6 octobre 1939.
- Claire Besnais,Le Comité Mondial des femmes contre la guerre et le fascisme (1934-1939) , un mouvement de femmes communistes,Mémoire de maîtrise sous la dir. de Yannick Ripa, Université Paris 8, 2005.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

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Site web du Campus Condorcet 

Mises à jour :

4 novembre 2019
  • Mise à jour des informations lors du transfert des fonds du Centre d'histoire sociale des mondes contemporains vers le Grand équipement documentaire du Campus Condorcet
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FR-930019801-Paris 1 CHS BC

    Où consulter le document :

    Humathèque Condorcet - Service des archives

    Liens