Inventaire d'archives : Enseignement supérieur et universités ; Palais de la Découverte (1900-1978)

Contenu :

SOMMAIRE GENERAL
Préface par J. Eidelman ... II
Introduction par O. Welfelé ... X
Inventaire ... 1
Sommaire ... 2
Création et mise en place du Palais de la Découverte dans le cadre de l'Exposition Internationale de 1937 (1934-1938) ... 18
. Généralités sur l'Exposition de 1937 ... 19
. Organisation du Palais de la Découverte ... 25
Fonctionnement Général du Palais de la Découverte (1938-1978) 33
. Fonctionnement Général, 1938-1950 ... 34
. Fonctionnement Général, 1951-1978 ... 49
. Création et fonctionnement des sections scientifiques, 1935-1977 ... 63
. Fonctionnement des services annexes : cinéma, librairie, photothèque, bibliothèque, 1937-1975 ... 72
Fonds André Léveillé -1924-1975 ... 74
. Introduction par A. Messaoudi ... 75
. Participation d'André Léveillé à des manifestations scientifiques et culturelles en France, 1924-1962 ... 76
. Participation d'André Léveillé à des travaux internationaux (UNESCO -ICOM) ... 78
Bibliothèque : documents conservés à la bibliothèque du Palais de la Découverte,1937-1977 ... 94
Légendes des illustrations photographiques ... 106
PREFACE
Du "musée moderne de la science vivante constamment renouvelé et complété" au "Louvre de la Science" , ce ne sont pas cinquante ans d'histoire du Palais de la Découverte qui se sont écrites, ce sont à peine cinquante mois. Est-ce à dire que cette histoire dont les archives nous fixent les repères était contenue dans la genèse du musée ? La réponse n'est pas aisée. Voyons-en les formes possibles.
P.V. de la sous-commission de la Science et du Palais des Eléments, 6 décembre 1934.
J.Perrin, préface au Catalogue du Palais de la Découverte, 1938.
1. . Culture scientifique et professionnalisation de la recherche
La figure légendaire du "grand savant au service du socialisme" , paraît avoir longtemps fait écran à une étude approfondie de l'action de J.Perrin tant au plan de l'organisation de la recherche que de la vulgarisation scientifique. La personnalité attachante de celui que ses proches surnommaient "l'archange" , de ce dreyfusard de la première heure, ministre du gouvernement de Front Populaire, mais aussi l'un des chefs de file de la physique moderne (ses travaux en atomistique lui valurent un Prix Nobel en 1926), accréditait les interprétations qui privilégiaient l'aspect idéaliste de son engagement. Par contraste, la mise en perspective des archives du CNRS et de celles du Palais de la Découverte fraye la voie à des hypothèses moins convenues quant à la fonction sociale de ce personnage charismatique qui fut également président de l'Académie des Sciences.
A.Ranc, J.Perrin. Un grand savant au service du socialisme, (préface L.Blum), Ed. de la Liberté, 1945.
C.Marbo, A travers deux siècles. Souvenirs et rencontres, Grasset,1968.
L'une de ces hypothèses place le Palais de la Découverte au centre d'une opération plébiscitaire au profit de la professionnalisation de la recherche scientifique. C'est dire que loin d'être l'élément essentiel d'une entreprise de partage du savoir - une "Université Populaire plongeant ses racines dans le Peuple de Paris" -, la création de ce musée sert d'abord la Politique de la science et la légitimation de ses acteurs. Dans ce contexte, l'idée d'une science prototype de la culture humaniste régénérée constitue le vecteur idéologique entre la société moderne et la cité savante. Aussi bien, nous est-il possible de parler d'une véritable stratégie du musée.
J.Perrin, op.cit.
En premier lieu, les archives permettent de saisir le mode de recrutement des participants à l'entreprise et la nature de leur contribution (les projets qu'ils déposent, les collaborateurs qu'ils suggèrent) . Des premiers moments de l'Exposition Internationale de 1937 à sa mise en forme définitive qu'accompagne la gestation du Palais, ou encore, de la commission de Synthèse et de Coopération Intellectuelle à la Classe 1-Découvertes scientifiques, un noyau de base, d'abord fortement connecté aux différents projets de manifestations littéraires et artistiques et techniques et à d'autres commissions préparatoires comme celle de l'Enseignement, se dilate, s'homogénéïse et s'autonomise. Créée fin 34, la sous-commission de la Science et du Palais de la Découverte , très vite subdivisée en deux groupes d'étude (sciences physiques et chimiques et sciences naturelles), ne compte bientôt plus que des scientifiques ; dans le même temps, les tenants d'une exposition faisant le lien entre recherche et industrie sont évincés . Ainsi, progressivement, sont placés à la tête des différents départements qui vont composer le Palais de la Découverte les élus du Conseil Supérieur de la Recherche de 1934 et définitivement mis à l'écart ceux qui ont opté pour une organisation de la recherche placée sous le signe de l'union entre recherche fondamentale et recherche appliquée. De même, se trouve affirmée la séparation entre recherche et enseignement puisque les organisateurs du Palais préfèrent se maintenir dans le Groupe de l'Expression de la Pensée plutôt que se rallier au Groupe de l'Enseignement. De ce double point de vue, les archives du Palais de la Découverte donnent à voir, sous une forme transposée, les enjeux et les conditions de possibilité de la professionnalisation de la recherche dans l'entre-deux guerres. En second lieu, les fondateurs du Palais posèrent clairement les conditions de la diffusion des sciences dans un cadre muséal. En accord parfait avec deux entreprises contemporaines - le projet de la revue Science conçu vers 1936 par le directeur du Centre de Synthèse H.Berr, et l'Encyclopédie Française réalisée sous la direction de L.Fèbvre à partir de 1933 - ils entendent diffuser "la pure science", celle "des savants, et non pas des vulgarisateurs mercantiles" . Ainsi, les supports muséologiques seront élaborés et présentés par un personnel œuvrant sous la direction des chercheurs confirmés, de même que le catalogue sera rédigé par les directeurs de laboratoires et les membres du Conseil Supérieur de la Recherche . Démarquée de la muséologie traditionnelle centrée sur l'objet (monstration), la nouvelle muséologie met en scène l'expérience-en-direct (démonstration) sans pour autant rejeter les fonctions de sacralisation et de consécration consubstancielles à l'institution muséale. Ce faisant les créateurs du Palais indiquent, ici encore, leur volonté de maîtriser l'intégralité du processus de diffusion. Etablissant notamment la distinction entre le Conservatoire National des Arts et Métiers, déversoire de l'obsolète, et le Palais, vitrine du mouvement vers l'avant, ils font éclater la symbiose, incarnée jusqu'alors par le Muséum d'Histoire Naturelle, entre le lieu de préservation et le lieu d'exposition et du même coup relèguent les conservateurs dans un rôle subalterne . Aussi bien, le Palais de la Découverte des origines, par son nom, son contenu, son organisation met-il en adéquation parfaite une épistémologie de la recherche "pure" et le concept du musée-expérience. Mais encore, actualisant l'idée d'une "connexion intellectuelle" au moyen d'une diffusion du "goût pour les vérités expérimentales", il fournit le support à la reconnaissance institutionnelle de la culture scientifique.
Archives du PD, Articles 1, 2, 3.
Le titre initial en est la Science et du Palais des Eléments du nom d'un projet présenté par A.Léveillé que nous retrouverons par la suite.
Le groupe d'étude sur la recherche appliquée animé par L.Guillet, directeur de l'Ecole Centrale et disciple de Le Chatelier, est dabord marginalisé puis exclu définitivement. Cf. lettre de A.Léveillé à P.Valéry (devenu président du Groupe de l'Expression de la Pensée à la mort d'H. de Jouvenel), du 4/5/1936.
Cf. H.Berr, La vie du Centre, Revue de Synthèse, tome onzième (synthèse historique/tome 56), fév.-déc. 1936 et Encyclopédie Française, Procès-verbal du Conseil d'administration du 8/12/1934, Archives P.Langevin, EPCI.
Cf. Procès-verbaux des réunions du 19/1/1935 et du 19/2/1935 et Préambule du projet de Palais de la Découverte, décembre 1935.
De ce point de vue, on comprend mieux que le Palais de la Découverte est absent de la revue de tendances présentée à l'Exposition de 1937 par la section Muséographie. C'est le Musée de l'Homme qui y est donné comme le musée scientifique-type.
De là, sa force de conviction et un succès escompté dès 1935 (près de 2,5 millions de visiteurs de mai à novembre 1937) . Anticipant l'institutionalisation du CNRS en 1939, le Palais inauguré le 25 mai 1937 passe de l'état de prototype d'un "musée durable" au statut d'établissement culturel permanent par le décret-loi du 17/6/38.
J.Perrin n'avait-il pas déclaré en 1935 que le succès de l'opération reposait sur la "mystique populaire". Cf. Préambule du Projet de Palais de la Découverte, décembre 1935.
2. . Culture scolaire, vulgarisation des sciences et légitimité de la muséologie scientifique
La mission éducative du nouveau musée des sciences fut d'abord mise en avant à titre stratégique : la référence au Peuple et à la figure emblématique de Faraday, l'ancien ouvrier relieur devenu l'un des savants les plus prestigieux de son pays, de même que les effets de spectacles (le générateur Van de Graaf réalisé par F.Joliot et l'ingénieur Lazard, notamment) visaient à susciter l'adhésion d'un public acclamatif. Faisant le bilan des six mois d'ouverture pendant l'Exposition, Perrin n'écrira-t-il pas que les quelques deux millions de visiteurs s'étaient "succédés devant les expériences, respectueux comme on l'est dans une église et plein d'un enthousiasme émouvant"  ? Pourtant, l'implication de J.Perrin et de ses proches, particulièrement P.Langevin, dans la réforme de l'enseignement des sciences et la promotion des loisirs ouvriers est incontestable. Aussi, les supports muséologiques qu'ils développent au Palais représentent bien à leurs yeux une matrice à l'innovation pédagogique dans le monde scolaire : l'organisation de visites de groupes scolaires dès 1938, et leur systématisation après la guerre représentent la clef de voûte d'un système interactif école-musée . Les années passant, le musée parut payer son formidable succès auprès du milieu enseignant en devenant captif du système scolaire : par la
J.Perrin, préface au Catalogue du Palais de la Découverte, 1938.
Article 18. De nos jours, la fréquentation de groupes scolaires représente 1/3 du public des visiteurs du Palais.
transformation progressive de l'exposition d'un "laboratoire en activité" en la démonstration d'une pédagogie active appropriée à la transposition didactique d'un savoir constitué, le Palais de la Découverte évoluait vers un musée de la science scolaire . Parallèlement, l'aube des années 50 annonçait une réévaluation du lien avec le monde de la vulgarisation scientifique. Avec d'une part, la création, en juin 1950, de l'Association des Ecrivains Scientifiques Français et l'implication des responsables du musée dans ses activités (l'organisation de débats, du bulletin et du Prix Jean Rostand), et d'autre part, la participation à la réalisation de programmes de télévision et de films scientifiques, le Palais de la Découverte devenait le pivot de la sphère de l'éducation non-formelle. Les expositions temporaires, les cycles de conférences et les projections de films qui y étaient organisées amenaient un public d'amateurs toujours plus nombreux.
Article 43.
Articles 47 à 52.
L'antagonisme des deux pôles de références débouchait cependant sur un problème d'identité difficile à résoudre.
Dès 1935, André Léveillé avait été placé, comme secrétaire général, à la tête du Palais par J.Perrin. Il en devint le directeur général en 1946, poste qu'il occupa jusqu'en 1960 . Ce peintre (il fut vice-président de la Société des Artistes Indépendants), ce militant (il fut vice-président de la Confédération des Travailleurs Intellectuels) fraya un chemin au nouveau "centre" de culture scientifique au sein de la corporation très fermée des musées. Auteur, en 1933, d'un rapport sur la place des sciences dans les expositions internationales de la première décennie, il avait su dégager les voies de la rénovation muséologique sur laquelle firent fond Perrin et ses collègues . Dans l'immédiat après-guerre, le Conseil International des Musées créé en 1946 au sein de l'UNESCO servit de cadre à son action . Par sa participation active aux travaux de cet organisme
Les différents directeurs du Palais qui lui ont succédé jusqu'à présent sont : M.Bayen (1960-1964), A.J. Rose (1964-1983), M.Hulin (1984-1988), M.Guyon (1989-).
Article 1.
On dit plus couramment ICOM pour International Council of Museums rattaché à l'Unesco. Articles AL9 à AL13.
(notamment en tant que président de la section "musées de sciences et de techniques", et animateur de la revue ), par ses enquêtes sur l'activité et le patrimoine des musées de sciences et de techniques , Léveillé œuvra à la reconnaissance de la spécificité de la muséologie et de la muséographie des sciences et des techniques. Sa "croisade des Musées" (1953-1956) prenait le relai de la "croisade pour la recherche" de J.Perrin, et repositionnait le Palais de la Découverte dans la nébuleuse de la diffusion des sciences. Ce faisant, elle éclairait sous un jour nouveau les enjeux qui avaient présidé à sa création : puisque la professionnalisation de la recherche scientifique était achevée, la professionnalisation de la muséologie scientifique n'était-elle pas à l'ordre du jour ? L'ICOM, organisation professionnelle, pouvait-elle lui servir de cadre ? L'organisation et le fonctionnement du Palais la rendait-elle possible ? Muséum
Article AL14.
Article AL5 à AL8.
Les deux décennies suivantes ne semblent pas avoir apporté de réponse. Si les rapports avec l'ICOM se sont maintenus au-delà de la mort de Léveillé, ils furent plus ténus. Ils reprirent un peu de vigueur à partir des années 70 (sous l'action de A.J. Rose) notamment à l'occasion de la mise au point du programme du CIMUSET et d'un bulletin de liaison.
CIMUSET : Comité International des Musées de Sciences et de Techniques. Article AL13.
3. . Vers un inventaire futur
Au tournant des années 80, le projet d'une Cité des Sciences et de l'Indusrie (CSI) sur le site de La Villette, l'implication du Palais de la Découverte et de ses membres dans la définition de la forme et le contenu de la nouvelle entreprise, son déménagement éventuel, puis, sa mise à l'écart et la décision de son maintien au Grand Palais suscita un retour sur soi et une réflexion sur sa vocation spécifique. Des enquêtes sociologiques entreprises à partir de 1970 avaient brossé à grand trait la structure du public non scolaire : très masculin, issu des fractions sociales les plus aisées et les plus diplômées dans les filières
scientifiques et techniques , il n'avait plus rien de commun avec celui, mythique, de l'Exposition de 1937. La rénovation progressive des salles héritées des origines parut être une première forme de réponse à ce constat. La modestie des crédits aloués à cette modernisation ne permit pas immédiatemment d'en voir les effets d'autant que la démesure de ceux accordés à la CSI rendait la concurrence difficile. Cette dernière qui se présentait d'emblée comme un anti-Palais -ici on ne peut s'empécher de penser que le Palais se voulait un anti-Muséum et un anti-Conservatoire -remettait en cause la prévalence des savoirs et le didactisme qui lui est inhérent de même qu'elle préférait à une animation "humaine" le recours à des dispositifs inter-actifs technologiquement sophistiqués. L'effet de nouveauté mit à mal le pouvoir d'attraction du "vieux monsieur de l'avenue Roosevelt" . Il commence à s'en remettre. D'une part, le capital de compétences acquis par un demi-siècle d'existence éclaire en creux les défaillances de la CSI. D'autre part, on commence à s'apercevoir que les "aficionados" des centres de culture scientifiques et techniques trouvent à leur passion différents lieux d'élection qui se complètent plutôt qu'ils se concurrencent Quant au public néophite, il ne concourt, hélas, que lentement au renouvellement et à l'extension du public des amateurs et sa fréquentation des différents musées de sciences de la capitale paraît tenir davantage de la visite d'un monument historique qu'à celle d'un lieu d'exposition.
Cf. F.Champion, La vulgarisation scientifique et son public à partir d'une étude sociologique sur le Palais de la Découverte, thèse de 3ème cycle, Université Paris V, 1977 ; F.Champion, J.Eidelman, MC.Habib, M.Roger, Etude socio-pédagogique de l'exposition Einstein au Palais de la Découverte, 1982.
Cf. M.Hulin, Le vieux Monsieur de l'avenue Roosevelt, Annales des Mines, avril 1989.
La "réflexion authentiquement novatrice" qu'appelait de tous ses vœux M.Hulin pourrait s'inscrire dans le programme d'action de la Mission dite des Quatre Musées de l'Education Nationale mise en place récemment. En conjonction avec la création, en lieu et place de l'ancienne Galerie de Zoologie, d'une Galerie de l'Evolution au Muséum National d'Histoire Naturelle paraît en effet se réammorcer une réflexion sur la vocation muséale et ses conditions de possibilités.
Espérons, du même coup, que les archives de ce nouvel épisode de la muséologie des sciences et des techniques pourront être conservées et qu'elles offriront aux chercheurs des années à venir la suite d'une histoire transposée des rapports qu'entretiennent science et société.
Jacqueline Eidelman
LE FONDS D'ARCHIVES DU PALAIS
Constitution du Fonds
En 1985, à deux ans de la célébration de son cinquantenaire, le Palais de la Découverte a décidé d'ouvrir ses archives à la recherche historique et à la consultation. Pour permettre cette exploitation, Monsieur Michel Hulin , Directeur du Palais, et Monsieur Jean Favier, Directeur Général des Archives de France, ont convenu de la mise en place d'un programme de travail, confié à un conservateur de la section des missions aux Archives nationales.
Dès avant 1985, Monsieur A.J. Rose, précedent directeur, avait autorisé Jacqueline Eidelman à consulter une partie de ces documents.
Le travail de , de et des archives a été effectué au Palais. Il a porté sur trois séries de documents qui coexistaient de manière parallèle. Deux séries renfermaient des documents complémentaires touchant la création et le fonctionnement administratif du Palais depuis le début des années 30 : la première avait fait l'objet d'un repérage thématique et d'un regroupement chronologique sommaires ; la seconde avait été constituée par le secrétariat de la Direction Générale. Par ailleurs, des cartons de déménagement contenaient une série de dossiers en vrac sur les expositions organisées par le Palais. triclassementd'inventaire
L'ensemble représentait un volume important (de 40 à 50 mètres linéaires) à partir duquel il a fallu créer un plan de classement. Après tri et classement, le fonds total comprend 101 articles (cartons Dimab).
Plan de classement et cotation
Le choisi a tenu compte, à la fois, des temps forts de l'existence du Palais et des particularités du fonds d'archives, que ce soit la provenance des documents ou leur mode de transmission à la mission d'archives. Il comporte quatre parties principales : plan de classement
- La création et la mise en place du Palais de la Découverte, dans le cadre de l'Exposition Internationale de 1937 (1934-1938).
- Le fonctionnement du Palais (1938-1978).
- Un fonds André Léveillé (1924-1975).
- Un inventaire partiel de la bibliothèque (1937-1977).
A l'exception du fonds de la bibliothèque, qui est conservé au Palais, l'ensemble des documents a été classé, inventorié et coté de manière à préparer leur transfert aux Archives nationales (Centre des Archives Contemporaines de Fontainebleau). Les deux premières parties ont reçu une continue de 1 à 84. Un carton contenant des dossiers nominatifs a reçu une cote particulière : PER 1, en raison de sa communicabilité spécifique. De même, le fonds André Léveillé a été coté : AL 1 à 16. Chaque cote a été attribuée à un article (cartons de type Dimab), les liasses contenues dans chaque article n'ont pas, quant à elles, été numérotées. Les supports autres que papiers (photographies, affiches, gouaches), sont signalés en cours d'inventaire. cotation
PREMIERE PARTIE : LA CREATION, 1937
Le Palais de la Découverte étant un des éléments de l'Exposition Internationale de 1937, il devait fermer définitivement ses portes en novembre 1937, en même temps que les autres installations de l'Exposition. Il a été réouvert en juillet 1938, réouverture qui n'était pas censée dépasser la fin de l'année. En raison de ce caractère provisoire, l'établissement a donc fait l'objet, en 1938 et 1939, de mesures de liquidation, notamment financières et comptables.
Pour rester fidèle aux conditions de la création, les documents correspondant aux premières années du Palais ont été regroupés dans la , sous le titre : "Création et mise en place du Palais de la Découverte dans le cadre de l'Exposition Internationale de 1937". première partie
Les " " sur l'Exposition de 1937 : "Arts et Techniques appliqués à la vie moderne" (articles 1 et 2) permettent de replacer le projet du Palais dans un contexte plus général. On y trouve les traces (procès verbaux de réunions) du fonctionnement des groupes et des commissions, ainsi que de nombreuses notes et correspondances de Jean Perrin et des organisateurs, des projets de Jules-Louis Breton (Palais des Records de la Science) et de Simiand (Palais de la Beauté Mécanicienne). Une collection de "la Revue de l'Exposition. Série Arts et Techniques" a été ajoutée à cet ensemble : les n° 7 et 12 concernent plus spécialement le Palais. généralités
" du Palais de la Découverte" (articles 3 à 10) proprement dit fait suite à la mise en place générale. Des notes de Jean Perrin et André Léveillé (article 3) en éclairent la genèse. Les questions matérielles, d'architecture et d'aménagement des locaux peuvent être étudiées très précisement. Devis, factures, rapports des architectes, suivi des chantiers, attribution des crédits, inventaires, toutes ces pièces administratives et comptables (articles 4 et 5) trouvent leur illustration dans les plans et la documentation photographique (photographies des croquis d'architectes, photos des salles et des installations extérieures, articles 6 et 7). De même, le financement de l'opération et les différents aspects de l'ouverture au public peuvent être abordés dans cette série (articles 7 à 10). En revanche, les renseignements sur chaque section sont à chercher dans la deuxième partie, consacrée au fonctionnement du Palais (articles 66 à 72). Enfin, cette première partie s'achève avec les différents projets pour un Palais de la Découverte permanent (article 10). L'organisationscientifique
DEUXIEME PARTIE : LE FONCTIONNEMENT DU PALAIS
Les activités administratives et scientifiques du Palais, à partir de 1938 et jusqu'au début des années 70, sont regroupées dans cette partie.
Bien que coupé en deux séries chronologiques distinctes (1938-1950 et 1951-1978), coupure due à un élargissement de la période à archiver qui a été décidé en cours de travail, le " " (articles 11 à 65, et PER 1) suit le même plan dans chacune de ces séries : Fonctionnement Général
- "L' " ouvre chaque série : Administration Générale
. la commission permanente en 1938-1939 (article 11) précède les Conseils d'Administration et les Comités de Direction (1940-1950 : article 11 ; 1951-1967 : articles 35 et 36)
. les dossiers de préparation des budgets (1938-1950 : article 11 ; 1951-1967 : article 37) ont été placés immédiatement après
. pour la période 1938-1950, l'article 12 contient des dossiers sur l'organisation d'un Palais de la Découverte permanent, la question de son rattachement administratif et des affaires contentieuses
. cette sous-série se termine par les correspondances des directeurs avec le CNRS (1938-1946 : article 12), le Ministère de l'Education Nationale (1941-1950 : article 12 ; 1951-1967 : articles 37 et 38) et le Rectorat de l'Université de Paris (1938-1950 : article 13).
- La sous-série " " comprend : Bâtiments
. les relations avec les architectes des Bâtiments de France (1938-1950 : article 14 ; 1955 et 1966 : article 39)
. un projet de transfert au CNAM (1939-1950 : article 14).
. les baux, concessions et questions de sécurité (1938-1950 : articles 14 et 16 ; 1951-1957 : article 39)
. les questions d'entretien, de nettoyage, d'aménagement et de décoration (1938-1950 : articles 14 et 15 ; 1952-1960 : article 41). . le litige avec la Société Niepce sur des travaux effectués (1938-1950 : article 16 ; 1951-1954 : article 41)
. différents projets de travaux et d'extension (1937-1943 : article 15 ; 1954-1967 : article 40).
Pour la période 1951-1978, les contrats de nettoyage et d'entretien et différents baux de peu d'importance n'ont pas été conservés.
- Il en est de même pour la sous-série "Matériel" qui n'apparaît que pour la période 1938-1950 (article 17). En effet, les problèmes de prêts, de décoration, d'inventaires, d'assurances ont paru intéressants pour la période de réouverture du Palais, la seconde guerre mondiale et l'immédiat après-guerre. A partir de 1950, les mêmes dossiers n'offraient qu'un intérêt très médiocre.
- Dans la sous-série " ", se trouve ce qui concerne : Public
. les entrées et les visites scolaires (1938-1950 : articles 18 et 19 ; 1955-1967 : articles 42 à 44)
. les éditions, brochures, catalogues et cartes postales (1938-1950 : article 20 ; 1951-1967 : article 41)
. les rapports avec la presse, la publicité (1938-1950 : article 21 ; 1952-1985 : articles 41 et 46)
. la participation à des émissions de radio et de télévision (1949-1950 : article 21 ; 1951-1967 : article 41)
. l'organisation des conférences (1938-1950 : articles 22 et 23 ; 1951-1967 : articles 47 à 50)
. les rapports avec l'étranger ((1945-1950 : article 24 ; 1951-1967 : article 45)
- La sous-série " " a été classée par ordre chronologique (1939-1956 : articles 25 à 34 ; 1951-1969 : articles 53 à 65) Expositions
- Enfin un article regroupant des n'a pas été intégré à ces séries et a été coté PER 1. Sa communicabilité est de 100 ans (2048). dossiers nominatifs
Faisant partie de cette grande série consacrée au fonctionnement du Palais, " " (articles 66 à 82) ont été classés avec la même coupure chronologique de 1950. C'est ici que l'on trouvera les renseignements sur le fonctionnement de chaque section dès 1937. En raison de l'extrême continuité des dossiers, il a paru aussi simple de ne pas faire la coupure entre le Palais provisoire, lié à l'Exposition, et le Palais permanent. Le contenu de ces dossiers est très varié. On y trouvera tout ce qui a pu servir à préparer les différentes présentations et manifestations organisées au Palais : les procès-verbaux des réunions des comités scientifiques, les projets accompagnés de notices, plans, croquis et photographies. La création et le fonctionnement des sections scientifiques
La deuxième partie se clot avec le  : cinéma, librairie, photothèque, bibliothèque (articles 83 et 84). Cet ensemble est à rapprocher des cotes déjà signalées auparavant (articles 20 et 21, article 41). Fonctionnement des services annexes
TROISIEME PARTIE : ANDRE LEVEILLE
André Léveillé a été le premier directeur administratif du Palais de la Découverte, directeur omniprésent et dévoué à l'institution.
Les archives du Palais ont aussi gardé la trace de son engagement dans d'autres domaines et proposent des pistes inattendues (articles AL1 à AL4). Toutefois, la partie la plus importante de ce fonds est consacrée à sa présence au sein de l'ICOM (International Council of Museums, articles AL9 à AL14 - nous avons poursuivi l'inventaire au-delà de la participation d'André Léveillé), ainsi qu'à la grande enquête sur l'activité des Musées scientifiques et techniques, lancée dans les années 50 (articles AL5 à AL8), qui s'est accompagnée d'un essai d'inventaire des appareils scientifiques et techniques (article AL8) et d'un fichier de films scientifiques (AL15 et AL16), en liaison avec l'UNESCO.
QUATRIEME PARTIE : BIBLIOTHEQUE
Au moment du classement des archives, il a paru nécessaire de répertorier ce qui, dans le fonds documentaire conservé à la bibliothèque du Palais, en était directement complémentaire. Ce travail a essentiellement porté sur les années fondatrices et ne se veut en aucun cas un catalogue de la bibliothèque.
AUTRES FONDS D'ARCHIVES CONCERNANT LE PALAIS DE LA DECOUVERTE
 : série F Archives Nationales, Paris
Série F : versements de ministères et des administrations qui en dépendent.
- Le fonds de l'Exposition de 1937, conservé aux Archives Nationales, et en cours d'inventaire à la Section Moderne, renferme de nombreuses cotes dans la série , et en particulier, les références suivantes : F 12
F12 : commerce et industrie.
F12 - 12181 : décoration du Palais de la Découverte.
- 12135 à 12137 : dossiers de la classe 1 de l'Exposition (comptabilité et affaires diverses).
- 12617 à 12619 : installation du Palais de la Découverte dans le Grand-Palais.
Les cotes ci-dessous pourront également être consultées :
F12 -12143 : Palais de la Découverte (coupures de presse).
- 12602 : Planétarium.
- 12613 : Occupation du Grand-Palais par l'Exposition.
- 12616 : Extension du Grand-Palais (annexe de Selves).
- Dans la série , les articles 945 à 972 renferment également des documents sur l'Exposition Internationale. F60
F60 : Secrétariat Général du Gouvernement.
 : Mission des Archives nationales auprès du Rectorat de Paris. Archives Nationales, Paris
En raison du rattachement du Palais à l'Université de Paris, par décret du 9 janvier 1940, faisant suite au décret du 8 avril 1938 qui rattachait le Palais à la Caisse Nationale de Recherche Scientifique, elle-même sous tutelle du Ministère de l'Education Nationale, on trouve au Rectorat les archives de tutelle. Ces archives reflètent essentiellement le fonctionnement administratif (textes de rattachement, comptes rendus des sessions des instances dirigeantes, statuts du personnel, effectifs et rémunérations), budgétaire et comptable de l'organisme. La série commence dès la création du Palais et reste un fonds ouvert susceptible d'accroissements.
 : Centre des Archives Contemporaines, Fontainebleau. Archives Nationales
Un versement, référencé 780301, de documents provenant du CNRS contient 6 liasses portant sur des travaux réalisés au Palais entre 1937 et 1941 (liasses 415 à 420).
Musée des Arts Décoratifs, Paris
En liaison avec les activités artistiques d'André Léveillé, le Musée possède 9 dessins d'A. Léveillé réalisés en 1924-1925 pour des bijoux. Ces derniers ont été publiés dans le catalogue de l'Exposition "Les Fouquet" qui a eu lieu en 1984.
Le catalogue (510 p.) de l' , qui a eu lieu au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris en 1987 et a été organisée par l'Institut Français d'Architecture, contient une notice sur les archives du commissariat de l'Exposition, rédigée par Monsieur Labat, Conservateur en Chef aux Archives nationales (pp. 501-502) et une bibliographie sommaire. Exposition "Paris 1937. Cinquentenaire"
Enfin, outre le fonds de la bibliothèque déjà évoqué, le est doté d'une photothèque extrêmement riche (30.000 documents, négatifs et diapositives). Il garde également une collection d' (originaux et tirages) réalisées par des artistes à l'occasion des expositions et manifestations. Palais de la Découverteaffiches
Conditions de consultation
- faisant partie de l'inventaire : Archives du Palais de la Découverte
. le Palais de la Découverte a demandé à la Mission des Archives nationales auprès du CNRS d'assurer l'accueil des chercheurs et la consultation des documents :
CNRS, Mission des Archives nationales
15, quai Anatole-France, 75700 Paris
Tél : 47 53 15 15
Conservateur responsable : Odile Welfelé
-  : Autres fonds d'archives
.  : séries F12 et F60. La consultation peut se faire au : Archives Nationales
CARAN
(Centre d'Accueil et de Recherche des Archives nationales)
11, rue des Quatre-Fils
75003 Paris.
Tél : 40 27 64 19 / 40 27 64 20 / 40 27 64 17
( .) La carte de lecteur est obligatoire
.  : Rectorat de Paris
Mission des Archives nationales auprès du Rectorat
47, rue des Ecoles
75235 Paris Cedex 05
Tél : 40 46 23 94
40 46 23 11
Conservateur responsable : Laurent Morelle
. , CAC, Fontainebleau Archives Nationales
Consulter la Mission des Archives nationales auprès du CNRS.
. Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél : 42 61 36 08
. Palais de la Découverte
Avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
Tél : 40 74 80 00
Remerciements
Ce travail a pu être possible grâce à de nombreuses collaborations.
Le Palais de la Découverte, celles et ceux qui y travaillent, nous ont permis de mener à bien ce projet dans des conditions exceptionnelles.
Je tiens tout particulièrement à rendre hommage au généreux soutien que nous a accordé, dès le début, Monsieur Michel Hulin, Directeur du Palais, soutien que Monsieur Etienne Guyon, son successeur, ne nous a pas retiré. Tout au long de ces mois de travail, Monsieur Claude Taïeb, Directeur Scientifique, nous a offert son appui énergique et amical qui a su aplanir toutes les difficultés.Madame Aline Maillard, responsable de la photothèque, a mis à ma disposition sans restriction, son merveilleux fonds et a fait réaliser les tirages reproduits dans ce volume.
Madame Vitoux, puis Madame Pêne, responsables de la bibliothèque, nous ont accueillis et nous ont ouvert leur fonds. Monsieur Baumann, Sous-Directeur du Laboratoire Jean Perrin, m'a aidée à la mise en place des quatre panneaux consacrés aux archives du Palais dans le cadre de l'exposition réalisée au Palais lors de la célébration du cinquantenaire du CNRS en novembre 1989 et intitulée "Les chercheurs et le public".
Le tri, le classement et l'inventaire des archives n'aurait pas abouti sans l'assiduité et la bonne humeur d'Alain Messaoudi. Il fut secondé ponctuellement par Laurence Toulorge et Thierry Nappey.
Monsieur Alain Derriaud, responsable de l'imprimerie des Services Centraux du CNRS, s'est chargé de la reprographie des tirages photographiques donnés par le Palais.
Monsieur Alexandre Labat, Conservateur en Chef à la Section Moderne des Archives nationales, et Monsieur Laurent Morelle, Conservateur responsable de la Mission des Archives nationales auprès du Rectorat de Paris, nous ont consacré le temps nécessaire pour nous guider avec compétence dans les fonds dont ils sont responsables.
Monsieur Jean Dhombres a accepté de nous accueillir dans le cadre des Cahiers d'Histoire et de Philosophie des Sciences.
Enfin, Naruna Andrade s'est chargée de dactylographier et de mettre en page l'ensemble de ce texte avec efficacité et gentillesse.
Odile Welfelé
Conservateur des Archives nationales, coordonnant la Mission des Archives nationales au Ministère de la Recherche et de la Technologie, et responsable de la Mission des Archives nationales au CNRS.
Paris, juin 1990
LE PALAIS DE LA DECOUVERTE
Inventaire des archives de la création et du fonctionnement
1934-1978
Sommaire
Art 1-10 : Création et installation du palais de la découverte dans le cadre de l'exposition internationale de 1937, 1900-1939. Art 1-3 : Exposition internationale de 1937,. Arts et techniques appliquées à la vie moderne, 1900-1939. Art. 3 (suite)-10 : Création, pose de la première pierre par Albert Lebrun, président de la république et organisation du palais, 1934-1939. Art 11-65 : Fonctionnement du palais. Administration générale, bâtiments, matériel, public, expositions, personnel, 1938-1978. Art. 67-83 : Création et fonctionnement des sections scientifiques, 1935-1977. Art. 84-85 : Fonctionnement des services annexes : Cinéma, photothèque, bibliothèque, 1937-1975. Art. 86-101 : Dossiers d'André Leveille, directeur du palais, 1924-1975. Art. 86-89 : Participation d'André Leveille à des manifestations scientifiques et culturelles en France, 1924-1962. Art. 90-101 : Participation d'André Leveille à des travaux internationaux : Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et Conseil International des Musées (ICOM), 1947-1975. Art 101 (suite) : Documents de la bibliothèque du palais, 1937-1977.

Cote :

19900512/1-19900512/101

Publication :

Archives nationales
1990

Informations sur le producteur :

Palais de la Découverte

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_007785

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