Titre :,Période :,Institution :,Contenu :,Cote :,Publication :,Informations sur le producteur :,Informations sur l'acquisition :,Description :,Conditions d'accès :,Description physique :,Ressources complémentaires : ,Références bibliographiques :,Organisme responsable de l'accès intellectuel :,Personnes ou Institutions :,Identifiant de l'inventaire d'archives : "Maison centrale de Fontevraud (1800-1940), 2 Y 2",1810 - 1962,Archives départementales du Maine-et-Loire,"Présentation du contenu Le fonds de la Maison centrale de Fontevraud présente deux intérêts principaux. D'une part, il fournit de nombreuses informations sur la population pénitentiaire (statistiques, condamnations, milieu familial, travail à la prison…). D'autre part, les documents peuvent également servir à étudier le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire (personnel, bâtiments, intendance....).L'intérêt des dossiers individuels de détenusSi les registres d'écrou fournissent de nombreux renseignements, la consultation du dossier de détenu est cependant indispensable aux historiens et aux généalogistes pour approfondir les connaissances sur la population carcérale. Les dossiers de détenus condamnés en correctionnel ou aux Assises sont nombreux. Le fonds conserve aussi les dossiers de jeunes détenus parfois condamnés à l'âge de 10 ou 12 ans. On peut noter l'intérêt des dossiers de prisonniers politiques comme Auguste Blanqui (1836), les communards de 1870-1871 et les anarchistes de la fin du XIXème siècle ainsi que les dossiers de détenus condamnés par les tribunaux militaires durant la Première Guerre mondiale.Jusqu'à la fin des années 1830, un extrait du jugement tient lieu de "" dossier de détenu "". Le greffier de la Maison centrale y porte les mentions nécessaires à la gestion du prisonnier durant sa détention (numéro d'écrou, tribunal ayant prononcé la condamnation, date d'entrée, durée de la peine, âge, date de sortie prévue, décès…).Au fil du temps, le dossier de détenu s'étoffe. A partir de 1838, par souci de mieux organiser sa gestion quotidienne, le greffier utilise une chemise manuscrite puis imprimée sur laquelle il transcrit les renseignements essentiels. Il y conserve aussi le talon du passeport gratuit qui a été remis au détenu libéré ainsi que la liste des effets qu'il a emporté à sa sortie de prison.Vers 1858, le bulletin de statistique morale apparaît dans le dossier de détenu qui précise notamment le degré d'instruction, l'état de santé, la conduite durant la détention. Vers 1875, la notice individuelle complète le dossier en apportant des informations sur les antécédents du détenu et sur l'affaire qui a motivé sa condamnation.Les dossiers plus récents contiennent la correspondance échangée entre les administrations en charge du dossier, des demandes de libération conditionnelle et parfois des lettres et autres documents personnels du détenu.",2 Y 2 1-2170,"Archives départementales de Maine-et-Loire 2011 Angers","Origine: Maison centrale de Fontevraud Biographie ou histoire Les dossiers cotés en 2 Y 2 ont été produits par la Maison centrale. Le document le plus ancien remonte à 1814 (date du premier écrou enregistré) et le plus récent de 1962. La Maison centrale de Fontevraud a été fondée par décret le 18 octobre 1804, mais elle n'a ouvert ses portes qu'en 1814. Les locaux étaient ceux de l'abbaye bénédictine installée à Fontevraud au début du XIIème siècle par Robert d'Arbrissel. A l'origine, les maisons centrales étaient destinées à recevoir les condamnés de leur circonscription pénitentiaire, mais dans la pratique, les détenus pouvaient venir de toute la France. Dans l'organisation pénitentiaire, les maisons centrales devaient accueillir les condamnés à des peines correctionnelles de plus d'un an, les criminels condamnés à la réclusion ainsi que les vieillards condamnés aux travaux forcés. La prison a accueilli aussi les femmes jusqu'en 1850 (avant leur transfert au pénitencier de Rennes) et les mineurs jusqu'à leur départ pour la colonie de Saint-Hilaire en 1858. Tous les détenus incarcérés à la Maison centrale étaient inscrits dès leur arrivée sur les registres d'écrou.L'abbaye de Fontevraud a du être aménagée pour recevoir les détenus. Son architecture ne se prêtait pas du tout à l'organisation carcérale ; elle était surnommée par les surveillants "" la prison aux mille et une portes et fenêtres "". L'abbatiale a accueilli des dortoirs, des ateliers ont été construits au sud. L'infirmerie a été installée dans les locaux de Saint-Lazare, dans ceux de Saint-Benoît les réfectoires et la cour. Dans la prison, les détenus étaient répartis selon les ateliers qu'ils occupaient. Il existait également depuis 1862 un quartier cellulaire d'isolement pour les punitions, et à la fin du siècle fut mis en place un quartier de la préservation pour les détenus jugés dignes d'amendement. L'administration de la Maison centrale se composait principalement d'un directeur, d'un inspecteur, du greffier comptable, de l'économe, de l'instituteur, de l'aumônier. Le personnel surveillant comprenait les gardiens fonctionnaires et un régiment de militaires de Saumur détaché à Fontevraud (jusqu'en 1923). Toutefois, les affaires du personnel étaient traitées au niveau de la circonscription (pour tous les établissements pénitentiaires), la plupart des documents les concernant sont donc essentiellement rassemblés dans le fond de la circonscription (1 Y). La Maison centrale a aussi accueilli entre 1840 et 1850 des religieuses pour la surveillance des femmes. L'emprisonnement des détenus était essentiellement dominé par le travail. Cela était considéré comme une mesure d'amendement des détenus, mais surtout comme un moyen décharger l'État d'une grande partie des dépenses pénitentiaires. Jusque dans la seconde moitié du XIXème siècle, le travail était entièrement contrôlé par un entrepreneur général. Ce dernier avait à sa charge l'entretien et l'organisation du travail des détenus en échange du produit du travail et d'une subvention de l'État. A la fin du siècle, le système de la régie a été installé dans certains domaines (services économiques, ateliers de la filature, du tissage, du foulon et de la confection) où l'administration pénitentiaire contrôlait tout le travail que ce soit pour les services économiques (organisation de la centrale) ou pour les ateliers. D'autres ateliers étaient encore administrés par des concessionnaires qui passaient alors contrat avec l'administration. Le salaire des détenus (le "" pécule "") était géré par l'administration : une partie était réservée pour leur sortie de la prison, le reste était partagé entre les achats à la cantine, les envois à la famille et le remboursement des amendes pénales.La discipline était rude. A partir de 1839, les détenus étaient assignés au silence le plus complet, sans doute la mesure la plus douloureuse. Pour tenter de diminuer l'arbitraire du directeur, le ministère imposa en 1842 la création d' un prétoire de justice. Ce conseil constitué du directeur, d'une partie de l'administration et des gardiens, recevait les plaintes des détenus et des gardiens, et décidait des sanctions à appliquer. Les punitions pouvaient aller de la retenue sur le pécule, de la privation de cantine jusqu'au cachot pour les troubles les plus graves. Après sa fermeture en 1963, la Maison centrale a été prise en charge par le service des Monuments Historiques. Une soixantaine de détenus ont terminé leur peine en participant à la restauration du monument. En 1975, le Centre Culturel de l'Ouest a été créé et les derniers détenus ont quitté le centre de détention en 1985.","Informations sur les modalités d'entrée versements administratifs Historique de conservation : Historique de la conservation Le premier classementLes archives de la Maison centrale ont fait l'objet de plusieurs versements aux Archives départementales de Maine-et-Loire. Un premier versement a été effectué en 1925, comprenant essentiellement les registres d'écrou. Le second a eu lieu en 1969 après la fermeture de l'établissement. En 1993, la Maison d'Arrêt d'Angers et le dépôt de détenus de Saint-Martin-de-Ré ont versé le reste des dossiers. Avant le classement entrepris en 2000, les archives avaient fait l'objet de trois pré-classements séparés. Il a donc fallu parfois reconstituer les dossiers et réorganiser l'ensemble du fonds. Le classement a tenté de représenter l'organisation administrative de la prison.Le classement des dossiers de détenusUn premier travail de mise en ordre et de conditionnement des dossiers de détenus a débuté sous la direction de Brigitte Pipon, directrice adjointe. Le répertoire numérique de la sous-série 2 Y 2 (dossiers administratifs) a été achevé en 2000, mais le classement définitif des dossiers de détenus n'a pas été poursuivi. En 2007, ce travail a été repris. Le classement des 64.293 dossiers, dont 60.417 détenus et 3876 détenues, est arrivé à son terme en juillet 2011.Classement de documents complémentaires En septembre 2011, cinq registres versés le 1er mars 2003 par la maison d'arrêt d'Angers et deux dossiers trouvés en cours de classement ont été intégrés au fonds classé en 2000. Une table de concordance a été établie.","Mise en forme : Mode de classement Les dossiers administratifsLe classement thématique présente l'organisation et le fonctionnement de la Maison centrale.Les dossiers de détenus.Les dossiers de détenus (1814-1940) et de détenues (1814-1851) sont classés séparément.Pour la période 1814-1840, afin de pallier l'absence de répertoire alphabétique pour cette période, les dossiers sont classés alphabétiquement. On accède ainsi directement au dossier de détenu. Pour la période 1841-1940, les dossiers individuels sont classés par année de sortie (libération, transfert, décès et parfois évasion). Pour accéder à un dossier de détenu, il faut tout d'abord consulter le répertoire alphabétique qui indique le numéro d'écrou puis consulter le registre d'écrou qui mentionne la date de sortie.","Modalités d'accès Accès libre mais partiellement incommunicable.Les dossiers non communicables pour cause de mauvaise conservation matérielle sont signalés dans le récolement.","Description physique: Document d'archives Nombre d'éléments Nombre d'éléments: 2170 articles cotés Métrage linéaire Métrage linéaire: 243.50","